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Présentation
Berlioz sur Paris: extraits de sa correspondance
Berlioz sur Paris: extraits du Journal des Débats
Liste d’adresses privées
Liste de bâtiments publics et autres locaux
Cette page est disponible aussi en anglais
Voyez aussi sur ce site:
Concerts et exécutions 1825-1869 (Concerts et exécutions de sa musique à Paris, 1825-1869)
Concerts et exécutions 1825-1869 — textes et documents (lettres et documents sur ses concerts à Paris, 1825-1869)
Paris et Berlioz: le renouveau (Exécutions de sa musique à Paris, 1869-1884)
Paris et Berlioz: le renouveau (Articles et comptes-rendus de concerts à Paris, 1869-1884)
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‘Il n’y a au monde que Paris; c’est une ville électrique qui attire et repousse successivement mais vers laquelle en définitif il faut toujours revenir quand on l’a habitée et surtout quand on est Français’ écrit Berlioz à son père en 1846 (CG no. 1060), déclaration qui pourrait être mise en exergue pour l’ensemble de sa carrière. Carrière ponctuée par de nombreux voyages à l’étranger, en Allemagne, en Europe centrale, en Russie, en Angleterre, où il remporte régulièrement des succès plus grands qu’à Paris, mais carrière qui n’en est pas moins liée de manière indissoluble à la capitale. Berlioz débarque à Paris à l’automne de 1821 en provenance de sa ville natale La Côte-Saint-André pour étudier la médecine, et il y habitera jusqu’à sa mort le 8 mars 1869. Paris le fascine et le dégoûte à la fois, et ces sentiments contradictoires persistent tout au long de sa carrière et, du moins à partir des années 1840, font constamment jour dans ses écrits. Son mécontement sur sa situation à Paris et son mépris pour les goûts du public parisien ne cessent de grandir, notamment après l’échec de la Damnation de Faust en décembre 1846 (cf. CG no. 1092) et la révolution de 1848 (cf. CG nos. 1162, 1238). Le mot ‘parisien’ se charge pour Berlioz d’un ensemble d’associations négatives, tant musicales que culturelles et sociales: le mot revient constamment dans sa correspondance et dans ses nombreux travaux critiques, presque comme une obsession: à témoin deux choix de textes ci-dessous, extraits l’un de ses feuilletons dans le Journal des Débats, et l’autre de sa correspondance pendant plus de trente ans. Berlioz et Paris, c’est en quelque sorte l’histoire d’un amoureux dépité, qui passe une bonne partie de sa carrière à désirer être accepté à Paris comme il l’est à l’étranger. L’occasion se présentera plusieurs fois pour lui de quitter Paris pour de bon (à Vienne en 1846, à Dresde en 1854), et il caressera pendant quelque temps le projet d’aller s’établir à Londres; mais pour finir ces vélléités n’auront pas de suite, et il repoussera sans hésitation l’offre concrète qui lui est faite à Vienne en 1846 (CG nos. 1028, 1029, 1060). Malgré tous ses déboires parisiens et son impuissance à établir dans la capitale une situation stable comme compositeur et musicien actif, Paris reste pour lui, comme il l’écrit à son oncle Félix Marmion en 1843, ‘le centrum gravitatis du monde musical et de tous les mondes possibles’ (CG no. 823ter [tome VIII]), et le restera jusqu’à la fin de sa vie. En 1861, tard dans sa vie, et après bien des déceptions, il continue à affirmer qu’on ne peut vraiment vivre ailleurs qu’à Paris: même Weimar ou Rome ne peuvent soutenir la comparaison (CG no. 2557).
Cette page n’est pas une biographie de Berlioz à Paris – c’est presque toute la vie du compositeur qu’il faudrait passer en revue – mais sert en premier lieu de répertoire chronologique des bâtiments et monuments qui ont trait à sa carrière dans la capitale. Pour la commodité de la consultation on a réparti la matière en deux catégories principales, d’un côté les résidences et de l’autre les bâtiments publics: la première comprend notamment les domiciles de Berlioz à Paris et autres lieux se rattachant à sa vie personnelle, la seconde recouvre en premier lieu les locaux où Berlioz fait entendre sa musique ou entend celle d’autres compositeurs: salles de concerts, théâtres lyriques, et autres (la division entre “adresses privées” et “bâtiments publics” est quelque peu arbitraire: certains lieux pourraient figurer dans une catégorie comme dans l’autre). Chaque liste suit un ordre chronologique et donne des liens à des pages séparées où l’on trouvera des compléments d’information et des illustrations des bâtiments évoqués.
Comme toute grande capitale Paris n’a cessé de se développer et de s’agrandir au fil des siècles. Cela était vrai du temps de Berlioz comme avant et après lui: de nouvelles rues et bâtiments se construisent ou sont restaurés, et toute construction signifie aussi destruction ou modification de ce qui précède. C’est particulièrement le cas pendant le règne de Napoléon III (1852-1870), quand le baron Haussman, préfet de la Seine pendant presque tout le règne de Napoléon, crée de nombreux boulevards nouveaux et donne à la capitale le visage qui est à peu près le sien de nos jours (par exemple, c’est lui qui crée les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain). Il s’ensuit qu’alors que certaines rues et bâtiments subsistent plus ou moins comme à l’époque de Berlioz, d’autres ont changé d’aspect ou ont même complètement disparu. Plusieurs rues ont aussi été renumérotées, ce qui rend certaines identifications difficiles. Il n’est donc pas possible de donner plus qu’une idée partielle du Paris que Berlioz connaissait. Dans nos listes d’endroits ayant trait à Berlioz nous avons donc cherché autant que possible à faire la différence entre ce qui a survécu et ce qui a disparu. Les endroits ou bâtiments qui ont survécu, même si parfois sous forme modifiée, sont signalés dans les deux listes par un astérique noir (*) et sont si possible illustrés par des photographies.
Deux gravures du début du XIXème siècle donnent des vues générales de Paris à l’époque de l’arrivée de Berlioz dans la capitale.
Tout admirateur de Berlioz en visite à Paris ne peut manquer d’être frappé par l’absence presque complète du nom du compositeur dans les rues et bâtiments de Paris. Nombre de ses prédecesseurs ou contemporains dans le monde musical sont commémorés par des rues: il y a ainsi des rues qui portent les noms d’Auber, Bellini, Berton, Boïeldieu, Cherubini, Donizetti, Halévy, Glück, Grétry, Gossec, Gounod, Hérold, Méhul, Mendelssohn, Meyerbeer, Jacques Offenbach, Rossini, St-Saëns, Scribe, Spontini, Ambroise Thomas, et autres. Mais aucune rue publique ne porte le nom de Berlioz (la seule rue Berlioz est une voie privée, dans le XVIème arrondissement). Même le petit Square Berlioz, au bout de la rue de Calais et de la rue de Vintimille, n’est qu’une partie de la plus grande Place Adolphe Max. Ce n’est qu’au cimetière de Montmartre qu’il existe une Avenue Berlioz, le long de laquelle se trouve la tombe du compositeur. À signaler aussi le Collège Hector Berlioz dans le XVIIIème arrondissement.
Berlioz lui-même n’aurait sans doute pas été surpris de constater que, plus de deux siècles après sa naissance, la capitale de la France, à l’encontre de La Côte Saint-André sa ville natale, hésite encore à lui accorder officiellement l’hommage qu’il mérite.
À son grand-père Nicolas Marmion (CG no. 240; 15 septembre, de Rome):
[…] Il me reste au moins l’amour de mon art, qui ne me quittera jamais; malheureusement je suis forcé de vivre dans un pays où le dieu que je sers est inconnu. Si jamais Rome fut le pays de la musique, on peut dire aujourd’hui avec vérité: Rome n’est plus dans Rome. […] Il faut sortir de Paris pour sentir son immense supériorité en tout; et une fois en Italie, il faut renoncer à la plupart des jouissances intellectuelles qui font le charme de notre capitale. […]
À Ferdinand Hiller (CG no. 250; 3 décembre, de Rome):
[…] Cinq cent mille malédictions! faut-il que je sois ici claquemuré, dans ce pays morne et antimusical, pendant qu’à Paris on joue la Symphonie avec chœurs, Euryanthe et Robert, et pendant que les ouvriers de Lyon s’amusent comme des diables! […]
À Victor Hugo (CG no. 254; 10 décembre, de Rome):
[…] Songez donc, si je vous écris, si je divague, si j’absurde, si je vous fais détourner la tête un instant par mes cris importuns d’admiration, songez que je suis à Rome, exilé, pour deux ans, du monde musical, par un arrêt académique confirmé par le besoin de la pension de grand prix, que je meurs par défaut d’air, comme un oiseau sous le récipient pneumatique, dépourvu de musique, de poésie, de théâtres, d’agitations, de tout, puis figurez-vous qu’après six mois d’attente j’ai fini par obtenir Notre-Dame de Paris, que je viens de la lire au milieu des pleurs et des grincements de dent, et vous concevrez que je vous écrive, moi dont vous ne connaissez peut-être pas seulement le nom, moi qui n’ai rien à vous demander, pas même un poème d’opéra. […]
À Édouard Rocher (CG no. 617; 9 janvier, de Paris):
[…] Cette vie de péripéties violentes est d’ailleurs si bien faite pour moi que je n’en saurais supporter d’autre. Il me faut seulement du temps et de la santé; quant à la patience, j’en ai, à défier la goutte d’eau qui creuse le rocher ou bâtit les stalactites. […]
À Robert Schumann (CG no. 630; 14 février, de Paris):
[…] Nous vivons ici dans une agitation fiévreuse continuelle; c’est quelquefois cruel, mais cette vie a du charme cependant; tellement, que si j’étais obligé de mourir dans ce moment-ci, cela me contrarierait beaucoup. Je suis sûr que le grondement de notre mer artistique vous plairait. Oh, comme nous rêverions, comme nous chanterions ensemble si vous veniez. Notre monde est un monde mélangé, il y a peu d’honnêtes jeunes hommes dignes du nom d’artistes, et beaucoup de nains et énormément de CRÉTINS et prodigieusement de GREDINS […] Eh bien, n’importe; une fois qu’on y est accoutumé on vit au milieu de tout cela, comme on nage dans l’océan, malgré les requins et sans même songer à eux. Et puis il y a des bonheurs de la vie Parisienne qui ne se décrivent pas et que vous sentiriez. […]
À Humbert Ferrand (CG no. 755; 3 octobre, de Paris):
[…] Quand le soleil brille, j’ai des désirs violents d’aller vous rendre visite […] Mais quand les jours brumeux reviennent, la fièvre de Paris me reprend et je sens que vivre ailleurs m’est à peu près impossible. Et cependant, le croiriez-vous? à l’emportement de mes passions musicales a succédé une sorte de sang-froid, de résignation, ou de mépris si vous voulez, en face de ce qui me choque dans la pratique et dans l’histoire contemporaine de l’art, dont je suis loin de m’alarmer. Au contraire, plus je vais, plus je vois que cette indifférence extérieure me conserve pour la lutte des forces que la passion ne me laisserait pas. […]
À sa sœur Nancy (CG no. 1029; 24 mars, de Breslau):
[…] Chose bizarre cependant, mon gredin de Pays me tient horriblement au cœur, je l’ai senti à Vienne dernièrement quand on m’a demandé si je voudrais la place de maître de la Chapelle Impériale vacante par la mort de Weigl; cette place m’eût obligé à me fixer en Autriche. Après deux heures de réflexions, j’ai reconnu qu’il me serait impossible de vivre ailleurs qu’à Paris et j’ai répondu négativement. […]
À Humbert Ferrand (CG no. 1131; 1er novembre, de Paris):
[…] Voyons maintenant l’Angleterre. La France devient de plus en plus profondément bête à l’endroit de la musique; et plus je vois l’étranger, moins j’aime ma patrie. Pardon du blasphème !
Mais l’art, en France, est mort; il se putréfie… Il faut donc aller aux lieux où il existe encore. […]
Voir aussi CG no. 1092
À Auguste Morel (CG no. 1162; 14 janvier, de Londres):
[…] Quant à la France je n’y pense plus et Dieu me préserve de céder à des tentations comme celle que vous me donniez dans votre dernière lettre, de venir donner un concert à Paris au mois d’avril. Si jamais j’ai assez d’argent pour DONNER des concerts à mes amis de Paris je le ferai, mais ne me croyez plus assez simple pour compter sur le public pour en faire les frais. Je ne ferai pas de nouveaux appels à son attention pour ne recueillir que l’indifférence, et perdre l’argent que je gagne avec tant de peines dans mes voyages. Ce sera un grand chagrin pour moi, car les sympathies de mes amis de France me sont toujours les plus chères. Mais l’évidence est là; comparaison faite des impressions que ma musique a produites sur tous les publics de l’Europe qui l’ont entendue, je suis forcé de conclure que c’est le public de Paris qui la comprend le moins. […]
À son oncle Victor Berlioz (CG no. 1238; 26 novembre, de Paris):
[…] Le charme de Paris n’est pas très puissant au temps d’alarmes que nous essayons de vivre. On se demande tous les soirs quelle émeute (ou quelle meute de chiens-loups) on rencontrera le lendemain. Paris n’est plus la capitale intelligente, industrieuse, artiste, lettrée où toute l’Europe civilisée affluait; c’est un club de fous et de drôles, hurlant, gesticulant, conspirant, écrivant, sans savoir ce qu’ils crient, ce qu’ils griffonnent, ce qu’ils menacent et ce qu’ils demandent. D’ailleurs en me supposant Parisien, je puis au retour de chacun de mes voyages, parodier le vers de Voltaire et dire:
Plus je vois l’étranger, moins j’aime ma patrie.
Car, ce qui touche aux choses de mon art au moins, nous sommes bien sots à Paris. Ces pérégrinations au travers de l’Europe ont, en outre, développé chez moi le goût des voyages que j’ai toujours eu; et je me plais en France surtout quand j’y arrive la veille du jour où j’en dois partir. […]
Au Baron von Donop (CG no. 1650; 16 novembre, de Hanovre):
[…] Mais ce qui m’arrête et m’arrêtera, je l’espère, ce sont les difficulté matérielles; je ne puis plus recommencer à Paris les déchirants efforts que je soutins il y a 10 et 15 ans. Il s’y est formé peu à peu une cristallisation de médiocrités, qui barre les avenues, mure toutes les portes, parle à l’oreille de tous les organes du pouvoir, et rend inaccessibles pour moi les moyens de me produire. Comme font autour des belles îles de la Polynésie, les insectes de l’océan, coraux et madrépores, constructeurs de rochers sur lesquels les navires viennent se briser. […]
À sa sœur Adèle (CG no. 1783; 27 août, de Paris):
[…] A l’heure où je t’écris je suis réellement malade de cette non satisfaction de l’amour de l’art. Mais quoi! en France! rien, mais rien. Indifférence et crétinisme, industrialisme grossier, sauvagerie des gouvernants, ignorance, brutalité des riches, préoccupations vulgaires de tous… Serpents, hérissons, crapauds, oies, pintades, corbeaux, punaises et vermine de toute espèce; voilà la charmante population de notre Paradis terrestre Parisien. […]
À Hugo Senger (CG no. 2242; août, de Bade):
[…] Vous avez évidemment un talent remarquable, qui se développera rapidement. Mais vous êtes dans une grande erreur si vous me croyez capable de vous aider à Paris; je n’y possède pas le genre d’influence qu’il faudrait avoir pour vous y trouver une position. J’y suis moi-même entouré d’ennemis qui paralysent mes efforts, m’empêchent de produire mes ouvrages et m’obligent à sortir de France pour les faire connaître.
Paris est la capitale de la barbarie musicale, ne l’oubliez pas. Tout y est aux mains des barbares. […]
À la princesse Carolyn Sayn-Wittgenstein (CG no. 2347; 22 janvier, de Paris):
[…] Paris est pour moi un cimetière, ses pavés sont pour moi des pierres tumulaires. Je ne vis que dans le passé. Partout je trouve des souvenirs d’amis ou d’ennemis qui ne sont plus. Là j’ai rencontré Balzac pour la dernière fois; ici je me suis promené avec Paganini; ailleurs j’ai conduit la Duchesse d’Abrantès, une bonne femme absurde; voilà la maison qu’habitait Mme de Girardin, une femme d’esprit qui me tenait pour un imbécile; voici le trottoir où j’ai causé avec Adolphe Nourrit la veille de son départ pour Naples; cette maison désolée est celle de la pauvre Rachel; etc, etc, ils sont tous morts! que de morts! pourquoi ne sommes-nous pas encore morts! […]
À Humbert Ferrand (CG no. 2368; 28 avril, de Paris):
[…] Pour répondre à vos questions sur les trois nouvelles œuvres dramatiques du moment, je vous dirai que le Faust de Gounod contient de fort belles parties et de fort médiocres, et qu’on a détruit dans le livret des situations admirablement musicales qu’il eût fallu trouver, si Goethe ne les eût trouvées lui-même.
Que la musique d’Herculanum est d’une faiblesse et d’un incoloris (pardon du néologisme) désespérants! que celle du Pardon de Ploërmel est écrite, au contraire, d’une façon magistrale, ingénieuse, fine, piquante et souvent poétique!
Il y a un abîme entre Meyerbeer et ces jeunes gens. On voit qu’il n’est pas PARISIEN. On voit le contraire pour David et Gounod. […]
Voir le Journal des Débats 12 mars 1859 (Herculanum); 26 mars 1859 (Faust); 10 avril 1859 (Ploërmel)
Voir CG no. 2557
À Toussaint Bennet (CG no. 2834; 22 février, de Paris):
[…] Je serre la main à Théodore [Ritter], en lui souhaitant sérieusement d’oublier les manières parisiennes, et la conversation parisienne, et toute espèce de style parisien. Rien n’est plus bête que cette éternelle et plate blague qu’on applique à tout à Paris; qu’il l’oublie à jamais. Il est trop grand artiste pour en tenir compte. Qu’il n’écrive pas trop, ni trop vite, ni pour trop de monde, et qu’il laisse les gens venir à lui sans leur faire trop d’avances. […]
On trouvera sur une page séparée une liste complète des près de 400 feuilletons écrits par Berlioz pour le Journal des Débats de 1834 à 1863; ils ont maintenant tous été transcrits sur ce site (voir la liste séparée qui donne l’historique de cette transcription).
27 septembre 1835: Tout en participant un peu de chacune des trois écoles allemande, italienne et française, Hérold, sans avoir un style à lui, n’est cependant ni Italien, ni Français, ni Allemand. Sa musique ressemble fort à ces produits industriels confectionnés à Paris d’après des procédés inventés ailleurs et légèrement modifiés ; c’est de la musique parisienne. Voilà la raison de son succès auprès du public de l’Opéra-Comique, qui représente à notre avis la moyenne classe des habitants de la capitale, tandis qu’elle obtient si peu de crédit parmi les amateurs ou artistes qu’un goût plus délicat, une organisation plus complète, un raisonnement plus exercé distinguent éminemment de la multitude.
9 janvier 1844 (repris dans les Mémoires, Premier voyage en Allemagne, 10ème lettre): […] C’est là que notre art tantôt sommeille platement et tantôt bouillonne; c’est là qu’il est à la fois sublime et médiocre, fier et rampant, mendiant et roi; c’est là qu’on l’exalte et qu’on le méprise, qu’on l’adore et qu’on l’insulte; c’est à Paris qu’il y a des sectateurs fidèles, enthousiastes, intelligents et dévoués, c’est à Paris qu’il parle trop souvent à des sourds, à des idiots, à des sauvages. […]
Et ces nobles âmes ne tombent d’ordinaire que pour avoir méconnu ces tristes, mais incontestables vérités: que dans nos mœurs actuelles et avec notre forme de gouvernement, plus l’artiste est artiste, et plus il doit souffrir; — plus ce qu’il produit est neuf et grand, et plus il en doit être sévèrement puni par les conséquences que son travail entraîne; — plus le vol de sa pensée est élevé et rapide, et plus il est hors de la portée des faibles yeux de la foule.
Les Médicis sont morts. Ce ne sont pas nos députés qui les remplaceront. […]
23 juillet 1844: Je ne dirai rien de nouveau, en répétant après tant d’autres que Paris est la capitale du monde civilisé. La supériorité de Paris pour tout ce qui tient aux arts, pour l’exécution musicale surtout, ne saurait être contestée. Voyez tous les chanteurs et tous les virtuoses à quelque nation qu’ils appartiennent : la réputation et les succès qu’ils peuvent avoir obtenus tout autre part, ne sont rien pour eux, tant que les applaudissements du public parisien ne les ont pas solennellement ratifiés. Quant à la musique d’ensemble, c’est chose reconnue par tous, et par les étrangers eux-mêmes, que l’orchestre du Conservatoire de Paris est le premier orchestre du monde. Dans le cours de mon voyage en Allemagne, je n’ai eu certes qu’à me louer sous ce rapport ; partout, à une ou deux exceptions près, j’ai rencontré des orchestres excellents, même lorsqu’ils étaient restreints, pour le nombre, au plus strict nécessaire; mais nulle part je n’ai trouvé cet ensemble inouï, cette parfaite communauté de sentiment et d’expression que présente l’orchestre du Conservatoire de Paris, et qui sont dus surtout, je crois, à la supériorité de ses instruments à cordes formés tous à la même école, ayant le même style, le même mécanisme, de façon qu’on dirait que les parties de violons, d’altos, de violoncelles et de contre-basses, sont jouées chacune par un seul artiste faisant vibrer sous son puissant archet un instrument gigantesque. […]
7 janvier 1852: Cela prouve que M. Brandus [éditeur de musique] juge moins sévèrement que ses confrères le dilettantisme parisien, qu’il croit à la possibilité de publier des œuvres de grandes dimensions, et qu’une place encore existe pour elles dans les bibliothèques.
24 octobre 1854: [La stretta de ce duo, de la Nonne sanglante de Gounod] n’est pas à la hauteur de style du reste. On est tout étonné d’y trouver un reflet du style parisien familier.
3 mai 1856: [À propos de l’opéra Valentine d’Aubigny de Halévy] Il n’y a rien là dedans de banal, de mesquin, de Parisien, c’est de la musique de maître.
24 septembre 1856: L’ancien répertoire … est riche pourtant de très belles œuvres qu’on verrait sans doute reparaître avec un vif intérêt … à la condition toutefois qu’on ne nous les rendît pas réinstrumentés à la mode parisienne actuelle, bourrés de trombones et de grosses caisses.
31 mai 1857: Il est permis de croire que la population barbare de Paris se civiliserait peu à peu, grâce à l’influence de ces nobles fêtes, et que l’éléphantiasis morale dont elle est atteinte, et qui lui interdit les perceptions les plus délicates et les plus pures de l’art, se guérirait enfin par l’action bienfaisante de ces bains d’harmonie. Mais que nous sommes encore loin de pouvoir faire comprendre aux Parisiens qu’il y a cent fois plus de valeur musicale dans la partition de M. Deffès entendue à Notre-Dame, que dans son dernier opéra comique, quel qu’en soit le mérite intrinsèque d’ailleurs ! […] Le Parisien est comme le provincial français sous ce rapport ; tout ce qui tient de près ou de loin au théâtre lui inspire une sorte de vénération superstitieuse, quand il s’agit de musique surtout.
15 septembre 1858: [À propos de Sacountala de Reyer] Son orchestre n’est pas l’éternel orchestre parisien ; en l’écoutant, on se dit de prime abord : Ah ! enfin voici un autre orchestre ; ce n’est pas de l’instrumentation officielle ; les timbres divers y sont ingénieusement mariés entre eux, les instruments à percussion n’y sont point des instruments de persécution : ils ne vous y crèvent pas le tympan.
8 novembre 1858: En outre, pourquoi la cantatrice a-t-elle jugé à propos de faire une longue tenue sur l’avant-dernière note de la dernière phrase ? pour appeler les applaudissements, sans doute, selon l’usage banal, selon le procédé vulgaire parisien.
9 décembre 1859: [À propos de Mlle Wertheimber] Sa voix, belle et expressive, est conduite avec un art que ne déparent aucune des détestables habitudes du chant vulgaire parisien.
26 juin 1860: A Paris nous avons pour tout bien le concert Musard des Champs-Elysées. Là, chaque soir, quand le temps daigne le permettre, un très bel orchestre de quatre-vingts musiciens exécute avec autant d’ensemble que de verve force quadrilles d’abord, cela va sans dire, le quadrille est le pain quotidien du Parisien, mais aussi d’importants fragments symphoniques, de brillantes ouvertures, et des fantaisies où de très habiles instrumentistes souvent font admirer leur talent.
13 février 1861: [À propos de la Circassienne d’Auber] Son style ne fut jamais plus vif, plus alerte, plus élégant ni plus gracieux. Et comme il connaît son Parisien ! comme il sait le captiver, l’entraîner, lui faire croire qu’il (le Parisien) aime la musique !
Les données concernant les adresses de Berlioz dérivent pour la plupart de sa correspondance, bien que nombre de lettres ne portent pas d’indication d’adresse (par exemple la première adresse de Berlioz à Paris en 1821-1822 [104, rue Saint-Jacques], est attestée non par ses lettres mais par le registre d’inscriptions au doctorat de l’École de Médecine). Les Mémoires donnent aussi quelques renseignements. On donnera des références aux textes de Berlioz quand il y aura lieu.
Pendant sa longue carrière à Paris Berlioz changea fréquemment d’adresse. Mais les domiciles parisiens de Berlioz ne sont pas aussi dispersés qu’il pourrait paraître. Ils se partagent en effet en plusieurs groupes suivant les périodes de sa vie. Dans ses premières années à Paris avant son départ pour l’Italie (1821-1830) il habite près du centre – d’abord le Quartier Latin (rue Saint-Jacques, rue de la Harpe), brièvement dans l’Île de la Cité (rue de Harlay), puis sur la rive droite près du centre (rue de Richelieu). À son retour d’Italie (novembre 1832) il habite d’abord dans le même quartier sur la rive droite. Après son mariage avec Harriet Smithson il déménage pour quelque temps à Montmartre (1834-6) mais s’établit bientôt, et de manière permanente à partir de 1836, dans l’actuel IXème arrondissement du côté de la Gare Saint-Lazare, où se trouvent tous ses domiciles jusqu’à sa mort. Plusieurs sont d’ailleurs assez proches l’un de l’autre à pied (43 et 65, rue Blanche; 15, rue de la Rochefoucauld; 19, rue Boursault; 17, rue de Vintimille; 4, rue de Calais).
À La Côte-Saint-André et aux alentours, Berlioz héritera de son père de plusieurs propriétés; mais il ne sera jamais en mesure de devenir propriétaire dans la capitale, et pendant toute sa carrière à Paris il restera locataire, à la merci des augmentations des loyers et du coût de la vie. Il logera la plupart du temps en dehors du centre de Paris et devra se contenter d’appartements aux étages supérieurs, moins coûteux (c’est le cas notamment de ses logements à la rue de Harlay, la rue de Richelieu, la rue de Vintimille, et la rue de Calais). Tout au long de sa vie, comme il le souligne dans une lettre de 1856 (CG no. 2125), il vit à l’étroit et n’aura jamais des conditions de travail suffisantes. Il reçoit chez lui à bien des occasions (par example à Montmartre en 1834 et 1835: CG nos. 396, 397, 445, 469), mais il ne sera probablement jamais en mesure d’héberger à domicile des amis ou des proches de passage à Paris. Quand par exemple la princesse Sayn-Wittgenstein est en visite à Paris en octobre 1859, il n’est pas question qu’elle séjourne chez les Berlioz, et il ne semble pas qu’elle ait même rendu visite à Berlioz chez lui rue de Calais. Même pour son fils Louis, Berlioz éprouve des embarras à le loger chez lui au cours des années 1850 et 1860 (CG no. 2260). Il faut toujours avoir présent à l’esprit les conditions matérielles auxquelles Berlioz a dû faire face dans son travail tout au long de sa carrière.
Un astérisque (*) devant une adresse indique que le bâtiment existe encore à l’heure actuelle, même s’il peut avoir subi des modifications depuis l’époque de Berlioz.
1820
*Paris au début des années 1820
1821-1822
104, rue Saint-Jacques (de novembre 1821 à la fin de l’été 1822) [n’existe plus]
1822-1825
*71, rue Saint-Jacques (de novembre 1822 à 1823?)
Hôtel Louis-le-Grand, rue Saint-Jacques (de 1823 à l’été 1824?) [n’existe plus]
79, rue Saint-Jacques (de l’automne 1824 au printemps-été 1825) [n’existe plus]
1825-1826
27, rue de Harlay (du printemps-été 1825 à août-début septembre 1826) [n’existe plus]
1826-1828
58, rue de la Harpe (du début septembre 1826 à environ avril 1828)
1828-1830
*96, rue de Richelieu (d’au moins avril 1828 au 30 décembre 1830)
[Pendant tout 1831 et une bonne partie de 1832 Berlioz était absent de Paris en tant que lauréat du Prix de Rome]
1832-1834
1, rue Neuve Saint-Marc (du 7 novembre 1832 à au moins juin 1834) [n’existe plus]
1833
*L’Ambassade Britannique à Paris Il épouse ici Harriet Smithson le 3 octobre; Liszt est un de ses témoins. Les nouveaux mariés passent leur lune de miel en octobre dans une petite maison de campagne à Vincennes près de Paris.
1834
10, rue Saint-Denis, Montmartre (d’avril au début octobre 1834) [n’existe plus]
*34, rue de Londres (d’octobre 1834 à mai 1835) [n’existe sans doute plus qu’en partie]
1835-1836
12, rue Saint-Denis, Montmartre (de mai 1835 à novembre 1836) [n’existe plus]
1836-1837
35, rue de Londres (de septembre 1836 à octobre 1837) [Berlioz continua à se servir de son adresse à Montmartre jusqu’à novembre 1836] [n’existe plus]
1837-1844
31, rue de Londres (d’octobre 1837 jusqu’en 1844) [n’existe plus]
1844-1848
À partir de 1844 les adresses de Berlioz à Paris se compliquent: il
commence à habiter avec Marie Recio dans son appartement (41, rue de Provence) mais son domicile légal reste l’adresse où Harriet Smithson demeure (43 puis 65, rue Blanche). Berlioz utilise l’une ou l’autre adresse dans sa correspondance suivant le destinataire de la lettre.
41, rue de Provence (son adresse effective depuis au moins octobre 1844 jusqu’à avril 1848) [le domicile de Marie Recio, où Berlioz s’installe quelque temps plus tôt en 1844. Note: il est peu probable que l’actuel no. 41, rue de Provence soit sur le même emplacement que l’immeuble du temps de Berlioz]
*43, rue Blanche (son domicile légal, où Harriet Smithson habite d’au moins novembre 1844 jusqu’en 1847)
*65, rue Blanche (Harriet Smithson s’installe à cette nouvelle adresse au courant de 1847)
12, rue Saint-Vincent, Montmartre (Harriet Smithson s’installe à cette adresse au courant de 1848 où elle meurt le 3 mars 1854) [n’existe plus]
1848-1849
*15, rue de la Rochefoucauld (de juillet 1848 à l’été 1849; Marie Recio et sa mère s’y installent déjà fin avril 1848, et Berlioz les y rejoint à son retour de Londres en juillet 1848)
1849-1856
*19, rue de Boursault [fait maintenant partie de la rue La Bruyère] (d’environ août 1849 à avril 1856)
1854
*Cimetière Saint-Vincent Petit cimetière à Montmartre où Harriet Smithson fut d’abord enterrée.
1856-1869
*17, rue de Vintimille (d’avril à octobre 1856)
*4, rue de Calais (d’octobre 1856 jusqu’à sa mort le 8 mars 1869)
1869
*Église de la Sainte-Trinité Berlioz meurt le 8 mars et ses obsèques ont lieu ici le 11 mars.
Voyez aussi six nécrologies contemporaines sur ce site, y compris Ernest Reyer sur Berlioz.
*Cimetière Montmartre Berlioz est enterré ici.
Voyez aussi L’inauguration du monument funèbre de Berlioz paru dans Le Monde Illustré, 19 mars 1887.
1886
*Square Berlioz Une statue commémorative de Berlioz est inaugurée ici dans une cérémonie qui a lieu le 17 octobre 1886 [l’original n’existe plus].
Voyez aussi Souscription de 1884 pour un monument à Berlioz, le discours d’Ernest Reyer prononcé à cette cérémonie, et les autres rapports contemporains.
2003
*Le Panthéon Il avait été prévu de transférer les restes de Berlioz au Panthéon le 21 juin 2003, mais ce projet fut abadonné.
Date indéterminée
*Rue Berlioz (une voie privée dans le XVIème arrondissement)
Un astérisque noir (*) devant un bâtiment indique qu’il existe encore, même s’il a pu subir des modifications depuis l’époque de Berlioz.
1820
*Paris vers 1820
1821-22
*École de Médecine Berlioz y étudie la médecine pendant deux ans.
Hospice de la Pitié Dans ses Mémoires (chapitre 5) Berlioz donne un récit haut en couleurs d’une séance de dissection avec un de ses camarades étudiants.
1821 -
Opéra de Paris Le Peletier [n’existe plus] Tout comme le Conservatoire, l’Opéra de Paris joue un rôle de premier plan dans toute la carrière de Berlioz dès son arrivée à Paris en novembre 1821.
1822 -
*Conservatoire de musique Le Conservatoire, sa bibliothèque, ses professeurs, sa salle de concerts et son orchestre, jouent un rôle de premier plan dans toute la carrière de Berlioz dès 1822.
Voyez aussi Les Mésaventures de la Salle du Conservatoire par Pierre-René Serna.
1824 -
*Théâtre de l’Odéon Berlioz assiste ici à de nombreux concerts et opéras, entre autres le Freischütz de Weber en 1825 (arrangé by Castil-Blaze et “déguisé” comme Robin des bois).
En septembre 1827 il assiste à Hamlet et à Roméo et Juliette, où Harriet
Smithson interprète les rôles d’Ophélie et de Juliette.
1825
*Église Saint-Roch Première exécution de la
Messe solennelle le 10 juillet.
1825-26
*Pont Neuf Berlioz étudiant y prend souvent ses modestes repas sous la statue d’Henri IV.
1826-27
Théâtre des Nouveautés Il chante dans les chœurs le soir pour gagner de l’argent [n’existe plus]
1827-
*Café Le Cardinal à l’angle de la rue de Richelieu et du Boulevard des Italiens, très fréquenté par Berlioz dès ses premières années à Paris.
1827-1830, 1856-
*Institut de France Berlioz y écrit ses quatre cantates pour le Prix de Rome, en 1827-1830. Il est élu membre de l’Institut le 21 juin 1856.
Voyez aussi Institut de France — Chronologie
1827 -
*Église Saint-Eustache Deuxième exécution de la Messe solennelle en 1827 (le 22 novembre), trois exécutions du Requiem en 1846 (le 20 août), 1850 (le 3 mai) et 1852 (le 22 octobre), première exécution du Te Deum le 30 avril 1855.
1830
*Galerie Colbert et Galerie Vivienne Berlioz entraîne la foule dans une exécution spontanée de la Marseillaise pendant la révolution de Juillet.
1837
*Saint-Louis des Invalides La Grande messe des morts (le Requiem) est exécutée pour la première fois ici le 5 décembre.
Voyez aussi un compte-rendu de la première du Requiem, paru dans Le Charivari, 6 décembre 1837.
1840
*Colonne de Juillet Point d’aboutissement de la procession musicale dirigée par Berlioz quand il donne la Symphonie funèbre et triomphale le 28 juillet 1840 pendant la cérémonie en l’honneur des victimes de la révolution de 1830.
1844
Salle Herz Première exécution de l’ouverture du Carnaval romain le 3 février 1844 et de L’Enfance du Christ le 10 décembre 1854 [n’existe plus]
Festival de l’Industrie Le 1er août 1844 Berlioz donne un grand concert dans un bâtiment construit sur les Champs-Élysées pour l’Exposition [n’existe plus]
Voyez aussi A concert in August 1844 (en anglais).
1845
Cirque Olympique Hippodrome couvert près des Champs-Élysées. Berlioz y donne quatre grands concerts entre janvier et avril 1845 [n’existe plus]
Voyez aussi Un concert en janvier 1845 au Cirque Olympique.
1846
*Opéra-Comique, Salle Favart et Salle Feydeau La première exécution de La Damnation de Faust a lieu dans la Salle Favart le 6 décembre [les deux premières Salles Favart qui existaient du temps de Berlioz ont disparu]. L’ouverture de Waverley de Berlioz fut exécutée dans la Salle Feydeau le 25 février 1829.
1850-1851
Salle Sainte-Cécile C’est dans cette salle que Berlioz dirige la plupart des concerts qu’il donne avec la Société philharmonique qu’il fonde au début de 1850 [n’existe plus]
Voyez aussi La Société Philharmonique, 1850-1851: textes et documents
1855
Le Palais de l’Industrie – Exposition Universelle 1855 Berlioz est membre d’un jury; il organise ensuite et dirige trois gigantesques concerts publics le 15, 16 et 24 novembre dans le cadre des manifestations qui accompagnent l’Exposition Universelle [n’existe plus]
1856 -
Palais des Tuileries Berlioz (avec sa seconde femme Marie) assiste aux réceptions mensuelles de l’Empereur auxquelles les membres de l’Institut sont aussi invités [n’existe plus]
1823-1863
*Salle Ventadour (Théâtre Italien) Il assiste à de nombreux concerts et opéras ici et ailleurs dont il rend compte comme critique musical dans différents journaux.
1862 -
*Parc Monceau Berlioz y fait de nombreuses promenades après l’ouverture du parc au public en 1861.
1863
*Le Théâtre-Lyrique Impérial Les actes 3-5 des Troyens (dans une version mutilée, sous le titre Les Troyens à Carthage) y sont exécutés (du 4 novembre au 20 décembre).
Voyez aussi La première des Troyens en novembre 1863 et Dessins du Journal amusant
1883
*Jardin du Luxembourg Zacharie Astruc, sculpteur, critique artistique et admirateur de Berlioz, inclut un masque de Berlioz dans sa statue Le Marchand de Masques, qui est exposée ici.
Site Hector Berlioz créé par Michel Austin et Monir Tayeb le 18 juillet 1997;
Pages Berlioz à Paris créées le 19 octobre (version anglaise) et le 20 octobre 2000 (version française). Les deux versions réorganisées le 24 décembre 2000, et de nombreux ajouts faits depuis; nouvelle version de cette page le 15 juin 2011.
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