Cette page est disponible aussi en anglais
C’est pendant leur séjour au 31 rue de Londres, au début des années 1840, que les rapports entre Berlioz et Harriet Smithson se dégradent, avec pour conséquence qu’au cours de l’année 1844, sinon plus tôt, Berlioz ira s’installer chez Marie Recio (qui deviendra plus tard, en 1854, sa deuxième femme) dans son appartement au 41 rue de Provence. À la même occasion, vers la fin de l’été ou à l’automne de 1844, il loue un nouvel appartement au 43 rue Blanche; la première lettre datée qui donne cette adresse est du 12 novembre 1844 (CG no. 925; cf. 925bis le 20 novembre [tome VIII]). Harriet s’y installe et la rue Blanche devient son domicile pendant quelques années à venir; une lettre d’elle à son fils porte cette adresse (citée dans CG III p. 368 n. 4). L’adresse est mentionnée pour la dernière fois dans une lettre de Berlioz du début de 1847 (CG no. 1089). Au cours de cette année ou dans les premiers mois de 1848 Harriet déménage dans la même rue, au 65 rue Blanche, comme le montre une lettre datée de mai 1848 (CG no. 1195). Mais avant la fin de l’année Harriet ira s’installer au 12 rue Saint-Vincent à Montmartre, qui sera son dernier domicile.
Si Berlioz ne réside pas rue Blanche, il continue néanmoins à utiliser cette adresse de temps en temps jusqu’en 1845, soit dans des lettres de caractère officiel (CG no. 949 [à la Reine de France], 984 [au Préfet de la Seine]), soit avec des correspondants qui ne comptent pas parmi ses familiers (CG nos. 927, 950, 985). Ainsi la première lettre connue au Général Lvov utilise l’adresse 43 rue Blanche (CG no. 986, 1er août 1845), alors que le lendemain il écrit avec l’adresse 41 rue de Provence à George Hainl, qui l’avait récemment reçu chez lui à Lyon avec Marie Recio (CG no. 987). Lvov reçoit par la suite Berlioz et Marie Recio à St Pétersbourg en 1847; mis au courant de la situation il écrit maintenant à Berlioz au 41 rue de Provence (CG no. 1134bis [tome VIII]). Après 1845 l’adresse 43 rue Blanche n’apparaît qu’une seule fois, dans une lettre de Berlioz du début 1847, où il demande à son copiste de déposer un paquet de musique à cette adresse, expressément dans l’intention de cacher à Marie Recio son départ imminent pour la Russie (CG no. 1089).
Les photos reproduites sur cette page ont été prises par Michel Austin en 2000. © Monir Tayeb et Michel Austin. Tous droits de reproduction réservés.
La rue à gauche est la rue de Calais, où Berlioz habitera pendant les douze dernières années de sa vie.
© Michel Austin et Monir Tayeb pour toutes les images et informations sur cette page.
Avertissement: Tous droits de publication et de reproduction des textes, photos, images, et partitions musicales sur l’ensemble de ce site, y compris leur utilisation sur l’Internet, sont réservés pour tous pays. Toute mise en réseau, toute rediffusion, sous quelque forme, même partielle, est donc interdite.