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Présentation
Berlioz et Hiller
La visite à Cologne
Cologne: sites et monuments

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Présentation

    Berlioz n’a donné qu’un seul concert à Cologne (Köln), en février 1867, vers la fin de sa carrière active. D’un autre côté on peut déduire de sa correspondance qu’il avait en fait séjourné plusieurs fois à Cologne auparavant (à l’Hôtel Royal; cf. Correspondance générale no. 3212, janvier 1867; ci-après abrégé CG). Un cas certain se trouve fin juin 1847, lors de son retour de Russie et de Berlin (CG no. 1115). Berlioz s’est peut-être rendu à Cologne aussi à d’autres occasions. En août 1845, lors de sa présence aux célébrations en l’honneur de Beethoven à Bonn, un nouveau journal, Le Monde, lui demande ‘une relation complète de toutes les fêtes de Bonn, Cologne, Brühl, Stoltzenfelds, Coblenz etc.’ mais on ne sait s’il a effectivement séjourné dans toutes ces villes à l’époque (CG no. 992). Berlioz s’arrête à Cologne en avril ou mai 1846 à la fin de son deuxième voyage en Allemagne (cf. CG no. 1044bis [tome VIII]), puis encore en novembre 1852 (CG no. 1530bis [tome VIII]), et s’est peut-être aussi arrêté à différentes reprises lors de ses voyages en Allemagne des années 1853-6, mais on ne dispose pas semble-t-il d’indices précis. Quoiqu’il en soit, Cologne ne paraissait évidemment pas à Berlioz à l’époque un terrain suffisamment prometteur pour y monter des concerts, à l’encontre de bien d’autres villes d’Allemagne visitées par lui.

    Le voyage à Cologne en février 1867 résulte d’une invitation de son vieil ami Ferdinand Hiller (1811-1885), compositeur, pianiste et chef d’orchestre, qui avait été nommé Kapellmeister à Cologne en 1850, poste qu’il continue à occuper jusqu’en 1884, peu avant sa mort. Peu après sa nomination Hiller sonde Berlioz sur l’éventualité d’une visite à Cologne de sa part pour y diriger sa musique, proposition qui n’a cependant pas de suite dans l’immédiat (CG no. 1344, 26 septembre 1850; cf. 1355, 3 novembre). Hiller dit que de longue date il avait voulu inviter Berlioz à Cologne pour diriger une de ses œuvres, mais ce n’est qu’en 1866 qu’une autre invitation de la part de Hiller sera acceptée par Berlioz: il faut ici d’abord replacer cette invitation dans un contexte plus large pour lui donner tout son sens.

Berlioz et Hiller

    Les rapports entre les deux hommes remontent loin dans le temps, à leur période estudiantine à Paris de la fin des années 1820; ils sont connus en particulier d’après leurs écrits – la correspondance de Berlioz et ses Mémoires, ainsi que par le tome de souvenirs publiés par Hiller en 1880 (Künstlerleben, [‘Vies d’artistes’], 309 pages; les pages 63-143 sont consacrées à ses rapports avec Berlioz). Le témoignage de Hiller fait souvent écho aux Mémoires de Berlioz, publiés en 1870 et les complète sur plusieurs points. On trouvera des extraits des écrits de Hiller (en traduction anglaise) dans Michael Rose, Berlioz Remembered (Londres, 2001; voir l’index p. 308 s.v. Hiller, et voir aussi ci-dessous).

    Venu à Paris pour la première fois en 1828, Hiller rencontre bientôt Berlioz et se lie d’amitié avec lui, amitié qui aura des conséquences tant musicales que personnelles. Hiller est parmi ceux qui initient Berlioz à la musique de piano de Beethoven (CG nos. 117, 138, 148) et il donne la première exécution à Paris du concerto dit l’Empereur, au cours d’un concert au Conservatoire le 1er novembre 1829 où Habeneck dirige aussi plusieurs œuvres de Berlioz (CG no. 141). C’est Hiller aussi qui sans s’en douter conduit Berlioz à Camille Moke. Citons le récit des Mémoires (chapitre 28):

Une jeune personne, celle aujourd’hui de nos virtuoses la plus célèbre par son talent et ses aventures [Camille Moke], avait inspiré une véritable passion au pianiste-compositeur allemand H*** [Ferdinand Hiller], avec qui je m’étais lié dès son arrivée à Paris. H*** connaissait mon grand amour shakespearien, et s’affligeait des tourments qu’il me faisait endurer. Il eut la naïveté imprudente d’en parler souvent à mademoiselle M*** et de lui dire qu’il n’avait jamais été témoin d’une exaltation pareille à la mienne. – ‘Ah! je ne serai pas jaloux de celui-là, ajouta-t-il un jour, je suis bien sûr qu’il ne vous aimera jamais!’ On devine l’effet de ce maladroit aveu sur une telle Parisienne. Elle ne rêva plus qu’à donner un démenti à son trop confiant et platonique adorateur.

    La suite ne se fait pas attendre: rencontre de Berlioz et Camille qui tombent amoureux l’un de l’autre. Berlioz conclut:

Ce pauvre H***, à qui je crus devoir avouer la vérité, versa d’abord quelques larmes bien amères; puis reconnaissant que, dans le fond, je n’avais été coupable à son égard d’aucune perfidie, il prit dignement et bravement son parti, me serra la main d’une étreinte convulsive et partit pour Francfort en me souhaitant bien du plaisir. J’ai toujours admiré sa conduite à cette occasion.

    Le séjour de Hiller à Paris se prolonge en fait jusqu’à 1835, et Berlioz est en correspondance soutenue avec lui pendant son voyage en Italie en 1831 et 1832 (CG nos. 203, 206, 207, 223, 241, 250, 256, 265, 270, 284). Dans son récit de la première exécution de la Symphonie fantastique le 5 décembre 1830, Berlioz évoque les différentes réactions du public aux divers mouvements de la symphonie (Mémoires, chapitre 31), et ajoute:

La Scène aux champs ne produisit aucun effet. Elle ressemblait peu, il est vrai, à ce qu’elle est aujourd’hui. Je pris aussitôt la résolution de la récrire, et F. Hiller, qui était alors à Paris, me donna à cet égard d’excellents conseils dont j’ai tâché de profiter.

    Pendant son séjour à Paris au début des années 1830 Hiller participe à plusieurs concerts de musique de chambre et pour orchestre, y compris l’exécution des deux symphonies qu’il avait déjà écrites. Berlioz rend compte de plusieurs de ces concerts entre 1833 et 1835 (Critique Musicale I p. 119-20, 125-6, 151, 229; II p. 54, 64-5, 85-6, 127-8). Une symphonie de jeunesse de Hiller est exécutée à un concert le 9 avril 1835 avec des œuvres de Berlioz, qui rend compte en détail de la symphonie (Journal des Débats, 25 avril 1835). Ailleurs Berlioz caractérise en ces termes les capacités du pianiste Hiller (Critique Musicale II p. 65):

Son talent ne brille pas par l’exaltation passionnée de Liszt, ni la grâce capricieuse de Chopin, mais bien par une sage correction, par une intelligence admirable, qui lui font interpréter chaque auteur suivant le style qui lui est propre, entrer profondément dans l’esprit de l’ouvrage, et en reproduire sans la moindre altération la forme comme la pensée. Ce talent-là est certes aussi rare qu’utile; et l’on conçoit que les compositeurs le mettent au rang des plus précieux.

    Après le départ de Hiller de Paris en 1835 les deux hommes perdent contact pendant plusieurs années, mais il ne fallait qu’une occasion propice pour raviver leur amitié. Quand Berlioz entreprend en décembre 1842 sa première tournée en Allemagne il écrit à Hiller, alors à Francfort (CG no. 785) et a le plaisir de le revoir à l’occasion d’un concert dans cette ville (Mémoires, Premier voyage en Allemagne, Première lettre). Hiller donnera plus tard un récit de cette visite de Berlioz; il raconte en particulier comment Berlioz, cherchant à laisser sur place Marie Recio après son séjour à Mannheim, est rapidement rejoint par elle à Weimar.

    Suit une autre interruption dans leur correspondance jusqu’à ce que Hiller s’installe finalement à Cologne comme Kapellmeister en 1850 quand il tente sans succès de faire venir Berlioz à Cologne (CG nos. 1344, 1355). Entre 1851 et 1853 Hiller revient à Paris plusieurs fois pour y jouer sa musique et donner des concerts (CG nos. 1383, 1384, 1516, 1556, 1562). Berlioz a l’occasion de mentionner plusieurs de ces concerts dans ses feuilletons du Journal des Débats, et ses remarques sur Hiller, que ce soit en tant que pianiste, compositeur ou musicien, sont toujours à sa louange (voir notamment Débats, 23 février 1851, 7 janvier 1852, 17 mars 1853). En juin 1853 Hiller se trouve à Londres et assiste à la représentation malheureuse de Benvenuto Cellini à Covent Garden le 25 juin.

    Nouvelle interruption dans leur correspondance jusqu’en 1863, mais plusieurs allusions dans d’autres lettres de Berlioz laisse entendre qu’un froid passager va s’installer entre lui et Hiller dans le milieu des années 1850, conséquence indirecte de son amitié grandissante pour Liszt dans les années 1852 à 1856, et Hiller de son côté prend parti contre Liszt dans la discorde qui éclate parmi les musiciens allemands. Deux lettres de 1855 de Berlioz à Liszt laissent entendre qu’il soupçonne alors la bonne foi de Hiller, peut-être sous l’influence de Liszt. Dans CG no. 1975 (7 juin) il parle de ‘notre good friend Rosencrantz-Hiller’ et dans CG no. 2012 (10 septembre) il évoque ironiquement ‘notre bon Hiller, qui sera un soutien sur lequel nous pouvons compter’. On ne sait au juste quelle action de Hiller aurait provoqué ces remarques. Mais en juin 1857 l’hostilité de Hiller envers Liszt, sinon envers Berlioz, se manifeste clairement quand Liszt tente de monter une exécution complète de l’Enfance du Christ à Aix-la-Chapelle contre l’opposition de musiciens sur place et doit faire face à une manifestation hostile à laquelle Hiller participe activement (CG nos. 2209, 2219, 2232, 2233). Berlioz pour sa part n’évoque pas directement le rôle de Hiller dans l’affaire, pas plus d’ailleurs que Hiller lui-même, mais ce dernier semble bientôt vouloir tenter de renouer avec Berlioz: l’année suivante Berlioz écrit à Richard Pohl ‘Allez-vous au festival de Cologne? Le comité et notre bon ami Hiller m’ont invité’ (CG no. 2289, 28 avril).

    La correspondance entre Berlioz et Hiller reprend finalement en 1863 quand Hiller, toujours soucieux de se rapprocher de Berlioz, lui envoie des partitions de son cru destinées à la bibliothèque du Conservatoire et suggère que Berlioz devrait lui rendre visite à Cologne quand il y est de passage (CG no. 2737, 10 juin). Berlioz réagit favorablement et précise qu’il ne s’était pas rendu à Cologne depuis longtemps (CG no. 2750; 8 juillet). Son appréciation de la musique de Hiller est significative: ‘Votre ouvrage est écrit dans ce style clair et ferme que je vous félicite d’avoir conservé au milieu des tendances charivariques qui se manifestent depuis si longtemps parmi les nouveaux compositeurs allemands’ (CG no. 2750). L’allusion à Wagner est évidente, et témoigne de la distance grandissante entre Berlioz et Liszt à cette époque. Hiller peut maintenant se dire que sa vieille amitié avec Berlioz est désormais revenue sur la bonne voie.

La visite à Cologne

    En avril 1866 Hiller est de nouveau à Paris, et en juillet il se retrouve avec Berlioz à Louvain en Belgique comme membres d’un jury international chargé d’attribuer un prix de composition de musique religieuse (cf. CG 3149, 25 juillet). C’est probablement à cette occasion que Hiller presse Berlioz de venir à Cologne pour y diriger sa musique lors d’un concert prévu pour février 1867, après la visite de Berlioz à Vienne où il va diriger la Damnation de Faust.

    L’invitation tente Berlioz mais, fatigué et souvent malade, il hésite: il s’en faut de peu que le voyage ne soit annulé au dernier moment (CG no. 3219, 6 février 1867). Mais la présence de Hiller comme Kapellmeister à Cologne est une garantie en soi et une incitation au voyage. Berlioz et Hiller échangent une série de lettres pour mettre au point les détails pratiques et s’entendre sur le programme du concert (CG nos. 3181, 3184, 3186, 3212, 3216, 3220): l’intégrale d’Harold en Italie plus le duo des femmes de la fin du 1er acte de Béatrice et Bénédict. Le concert doit aussi comprendre l’ouverture de Ruy Blas de Mendelssohn et des extraits de l’Olympie de Spontini. Pour finir Berlioz part de Paris (certainement en chemin de fer) le 22 février à cinq heures de l’après-midi pour arriver de bonne heure le lendemain matin à Cologne, où il loge à l’Hôtel Royal qu’il connaît déjà (CG no. 3221). Le concert a lieu presque certainement au Gürzenich, dont le directeur artistique est Hiller lui-même.

    Il ne subsiste aucune lettre de Berlioz datant de son séjour à Cologne, mais de retour à Paris il raconte son succès à Estelle Fornier (CG no. 3223, 4 mars 1867):

[…] J’arrive de Cologne, où j’avais été engagé à venir diriger deux de mes partitions dans le concert du 26 février. J’ai refusé deux fois, on a insisté une troisième, et enfin sans trop savoir ce qui résulterait de ce voyage j’ai osé l’entreprendre. J’ai eu des crises très violentes, il est vrai, mais en somme j’ai pu néanmoins faire trois répétitions et la soirée du concert. Le maître de chapelle, M. Hiller, mon ancien ami, dont je calomniais les sentiments intérieurs [sans doute une allusion à l’affaire d’Aix-la-Chapelle], s’est montré au contraire d’une franche cordialité. Nous nous sommes reliés. Son orchestre a été admirable et le public très chaud. Ma scène de Béatrice et Bénédict et ma grande symphonie d’Harold en Italie ont été splendidement exécutés. On m’a donné, comme à Vienne, un brillant souper. Fanfares, discours, etc. […]

    Même récit à l’une de ses nièces, et il ajoute ‘J’ai pourtant été bien malade, et je n’avais guère de force qu’en conduisant ce superbe orchestre que j’étais si loin de m’attendre à trouver sur le bord du Rhin’ (CG no. 3225, 6 mars; voir aussi les nos. 3227, 3234).

    Les souvenirs de Hiller, publiés plusieurs années plus tard (Künstlerleben, 1880; voir ci-dessus), donnent un récit concordant de la visite de Berlioz et de sa réception. Voici une traduction (par Michel Austin) du passage des souvenirs de Hiller concernant cette visite (pages 94-5):

J’avais depuis longtemps le désir d’inviter Berlioz à diriger une de ses œuvres à Cologne. Je voulais avoir la double joie de présenter notre orchestre à cet ami de ma jeunesse, et de lui présenter l’orchestre. À l’automne de 1866 je réussis finalement à faire les démarches nécessaires. Il y eut entre nous un échange de lettres sur les modalités, le programme et la date de cette visite. J’avoue que ce ne fut pas facile à réaliser; Berlioz soulevait de objections à des difficultés imaginaires et exprimaient des doutes qui étaient sans objet. Je réussis à le rassurer complètement et j’eus au moins la satisfaction de recevoir une lettre avec ces mots: Vous êtes bien le plus excellent camarade que l’on puisse trouver [CG no. 3220]. Il promit de venir, et les jours qu’il passa avec nous en février 1867 furent inoubliables. On a du mal à concevoir une succession plus rapide d’émotions et de circonstances que ce que nous avons éprouvé à cette époque. Chaque fois que je lui rendais visite à sa chambre pour le chercher, je le trouvais fatigué et misérable; quelle que soit l’heure de la journée je le trouvais la plupart du temps au lit. Il se plaignait de ne rien vouloir prendre et d’avoir du mal à parler du tout, mais une demi-heure plus tard il mangeait, certes en faisant mine de protester, mais avec un entrain qui ne laissait rien à désirer à l’hôtesse. Racontant des histoires ou réfléchissant, il bavardait avec l’éloquence vive, voire même rude qui lui était propre. Un matin il se traîna péniblement à une répétition d’orchestre (il ne voulait pas venir en voiture). Mais à peine monté au pupitre de chef d’orchestre, il était comme transformé, plein de vie, énergique, pétillant. Il faisait penser au cygne qui se lève avec effort, dandine lourdement vers l’eau, mais dès qu’il s’est lancé plane sur la surface du lac avec un calme majestueux. Le calme n’est certes pas ce qui caractérisait Berlioz; mais un orchestre n’est pas aussi un lac, même si les cieux s’y reflètent. Heureusement l’exécution de sa symphonie Harold en Italie fut excellente (Königslöw jouait la partie d’alto solo); le compositeur fut accueilli avec une chaleureuse cordialité et s’en alla satisfait et reconnaissant.

    De retour à Paris Berlioz envoie à Hiller des exemplaires de ses trois livres (Les Soirées de l’orchestre, Les Grotesques de la musique et À Travers chants), ainsi que de la nouvelle édition du Requiem publiée par Ricordi à Milan (CG no. 3226, 12 mars). En septembre Hiller est un des amis de Berlioz qui l’encouragent à accepter l’invitation d’aller en Russie pour ce qui sera la dernière tournée de concerts de sa carrière (CG no. 3274). Il espérait évidemment tenter Berlioz à s’arrêter de nouveau à Cologne en route vers la Russie en novembre 1867, mais Berlioz ne peut accepter (CG no. 3281, octobre 1867, la dernière lettre connue de Berlioz à Hiller). Le concert de février 1867 sera donc le dernier donné par Berlioz en Allemagne, près de quarante ans après sa première rencontre avec Hiller à Paris.

Cologne: sites et monuments

    Toutes les images reproduites ci-dessous ont été saisies à partir de cartes postales et publications anciennes de notre collection. Tous droits réservés.

Vue générale de Cologne et du Rhin – vers 1925
Cologne

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La gare principale en 1889
Gare principale

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Le hall de la gare en 1889
Gare principale

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Le Gürzenich en 1861
Gürzenich

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Le Gürzenich vers 1919
Gürzenich

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    Cette carte fut postée le 11 mai 1919.

Page Berlioz à Cologne créée le 1er juin 2005; revue le 1er mai 2008. Revue et augmentée le 1er février 2024.

© Michel Austin et Monir Tayeb. Tous droits réservés.

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