HECTOR BERLIOZpar Ernest Reyerpublié dans le Journal des Débats, 31 mars 1869 (p. 3) |
Cette page présente un article par Ernest Reyer, un fidèle ami de Berlioz, écrit à l’occasion de la mort du compositeur le 8 mars 1869 et paru dans le Journal des Débats du 31 mars 1869. Le texte ci-dessous, encore peu connu, a été transcrit d’après une image du texte original qui se trouve à la Bibliothèque nationale de France. Nous remercions Pierre-René Serna d’avoir attiré notre attention sur cet article.
Nous avons conservé la syntaxe et l’orthographe du texte original; on remarquera notamment les désinences au pluriel en –ans ou –ens, et non –ants ou–ents (par exemple touchans pour touchants, fragmens pour fragments).
On mettra peut-être plus de temps à glorifier Hector Berlioz qu’on n’en a mis à glorifier Beethoven, mais on le glorifiera pourtant. Et le beau buste du maître français, si admirablement modelé par le sculpteur Perraud, aura un jour sa place, non loin de celui du plus grand musicien que l’Allemagne ait produit, dans cette galerie de compositeurs et de poëtes lyriques qui orne la façade et les parties latérales du nouvel Opéra, dans ce panthéon où quelques individualités médiocres, à peu près inconnues de la foule, doivent être fort étonnées de se rencontrer. Mais ce n’est pas la seule réparation, ni la plus urgente, qui soit due à l’auteur des Troyens, de la Damnation de Faust, de l’Enfance du Christ et de Roméo et Juliette. Son œuvre n’a pas été suffisamment comprise de la génération à laquelle il appartenait ; la génération suivante l’a à peine entendue : il faut la lui faire connaître, non pas par fragmens et mutilée, mais dans son ensemble et dans toute sa perfection, si c’est possible. Une pareille tâche serait-elle encore plus difficile, qu’il ne faudrait pas désespérer de pouvoir l’accomplir. Déjà, depuis que le maître n’est plus, ceux qui souriaient au récit de ses infortunes et de ses tristesses, ceux qui niaient son talent comme son génie, ont oublié leurs torts envers lui et demandent avec intérêt : De quoi est-il mort?
On sait que Berlioz a laissé des Mémoires destinés, je crois, à produire une certaine sensation. Un exemplaire de ces Mémoires m’a été remis de la part de l’illustre mourant, tandis que je veillais à son chevet, par le fidèle serviteur qui ne l’a pas quitté un seul instant pendant sa longue et douloureuse maladie, qui lui a prodigué les soins les plus touchans, les plus pieux, les plus dévoués, qui l’a aimé, qui l’a pleuré, qui l’a enseveli. Et tout en lisant ces pages pleines d’enthousiasme et de découragement, de passion et de désespoir, ces poétiques descriptions, ces rêves de jeunesse, le récit de ses luttes et de ces triomphes, et ces satires empreintes d’une sanglante ironie, mes yeux se reportaient par momens sur ce corps décharné et inerte qui avait renfermé une âme si vaillante, un esprit si brillant et si vigoureux. Quel sombre tableau et quel douloureux rapprochement pendant cette lecture qu’accompagnait à côté de moi le râle de la mort !
Aucune biographie, mieux que ces Mémoires, ne fera connaître l’homme et l’artiste dont l’existence tourmentée et aventureuse a tout l’attrait d’un roman. Commencés à Londres le 21 mars 1848, les Mémoires d’Hector Berlioz vont seulement jusqu’au 1er janvier de l’année 1865. Mais les dernières années de sa vie s’écoulèrent tristes et silencieuses, et ne furent marquées par aucun évènement musical d’une grande importance, si ce n’est le voyage qu’il fit en Russie, à la prière de la grande-duchesse Hélène. Là, au milieu des enivremens du succès, ses douleurs physiques et ses souffrances morales ne cessèrent de l’obséder. Quelques mois avant son départ, la plus cruelle de toutes les épreuves qu’il ait subies l’avait plongé dans le deuil et dans l’affliction : un soir, comme il allait se rendre à une fête musicale, toute intime du reste, préparée en son honneur par M. le marquis Arconati-Visconti, admirateur passionné des œuvres du maître, on lui apprit la mort de son fils. Depuis ce moment sa santé s’affaiblit chaque jour davantage, ses forces s’épuisèrent, son intelligence, même quand elle était surexcitée, ne répandait plus que de faibles lueurs, il restait des heures entières sans parler, il se souvenait à peine, il ne vivait plus.
A Monaco, où il était allé chercher un rayon de soleil et la vue de la mer qu’il aimait tant, il fit une chute fort grave qui l’obligea de retourner à Nice. Une chute plus grave encore le força de garder le lit plusieurs jours. Deux jeunes gens qui passaient près de lui le relevèrent inanimé et le conduisirent à son hôtel. Une congestion au cerveau l’avait terrassé pendant qu’il regardait la mer, la mer profonde et agitée comme son âme, la mer dont il admirait l’immensité, le bruit monotone et les changeans reflets. Le musicien avait brisé sa lyre, mais le poëte rêvait toujours. Au mois d’août dernier, la ville de Grenoble, qui était presque sa ville natale, l’invita à venir assister à un concours musical dont on l’avait nommé président honoraire. L’accueil qu’il reçut de ses compatriotes aurait dû le toucher profondément; mais il était tombé dans une telle prostration, il était arrivé à un tel état d’épuisement qu’il ne put trouver en lui assez de sensibilité pour se réjouir de ces ovations tardives.
Cependant un nom, un souvenir lointain, avait le doux privilège de réveiller son cœur, d’électriser tout son être, et à Grenoble, si près de cette délicieuse vallée de l’Isère où il avait passé son enfance, que de choses devait lui rappeler ce nom chéri, ce souvenir de ses premières années ! « Non, le temps n’y peut rien… d’autres amours n’effacent point la trace du premier… J’avais treize ans quand je cessai de la voir… J’en avais trente quand, revenant d’Italie par les Alpes, mes yeux se voilèrent en apercevant de loin le Saint-Eynard, et la petite maison blanche, et la vieille tour… Je l’aimais encore… » Il l’aima toujours, celle qu’il appelait la Stella montis, et comme il voulait la revoir une dernière fois, il quitta brusquement Grenoble et prit la route de ***, un petit village près de Lyon, où elle habitait depuis que la petite maison blanche avait été abandonnée.
« Estelle fut la rose qui a fleuri dans l’isolement :
‘Tis the last rose of summer left blooming alone (1).
« Henriette (2)
fut la harpe mêlée à tous mes concerts, à mes joies, à mes tristesses, et
dont, hélas ! j’ai brisé bien des cordes ! »
Ce dernier voyage, cette dernière entrevue fut aussi sa dernière émotion, et les quelques lignes que je viens d’écrire résument, je le crois, les seuls évènemens qui pourraient servir d’appendice à l’histoire de sa vie.
Lorsque l’œuvre de Berlioz sera mieux appréciée en France, on comprendra l’importance du rôle, l’influence qu’il a exercée et la mission qu’il a remplie. On ne s’en doute guère aujourd’hui.
Apôtre convaincu, il a prêché les saines doctrines et l’amour de l’art pur, sachant bien qu’il prêchait dans le désert. Cette âcre jouissance qu’éprouve l’artiste vraiment supérieur à se sentir impopulaire, il l’a connue et savourée plus qu’aucun grand artiste. Mais que n’aurait-il pas donné pour obtenir, dans son pays même, les applaudissemens d’un public dont il raillait le goût et méprisait les aspirations vulgaires ? Etrange contradiction ! L’Allemagne l’eût adopté s’il eût voulu. C’est là qu’il a ressenti toutes les joies du triomphe, c’est là qu’ont éclaté autour de lui des cris d’enthousiasme qu’il n’avait pas besoin de se faire traduire pour les bien comprendre. Et au récit de ces ovations, on se demande ce que peut exiger encore, pour être satisfait, l’orgueil d’un homme de génie. Il n’a manqué qu’un peu de logique à ce grand musicien pour vivre heureux et célèbre sur cette terre hospitalière qui lui offrait tout ce qui aurait dû le consoler de l’indifférence et de l’injustice de ses concitoyens. Maître de chapelle à Berlin, à Vienne ou à Dresde, Berlioz eût peut-être vécu vingt ans de plus, et peut-être aussi ses œuvres eussent-elles acquis en France, lui vivant, cette popularité dont elles n’auront joui qu’après sa mort. Mais il était essentiellement Parisien, et à sa nature ardente et passionnée il fallait les émotions de chaque jour, lutte inégale dans laquelle il devait infailliblement succomber, mais qui lui donnait du moins de fréquentes occasions d’exercer son humeur sarcastique et de se laisser aller à ses emportemens. Ce ne sont pas seulement les émotions musicales qui font vivre le musicien, surtout un musicien du tempérament de Berlioz. A Paris, il retrouvait, pour les combattre avec une solidité d’argumentation et une verve sans pareille, ces abus, ces sottises, ces erreurs et ces préjugés qu’il n’a certainement pas détruits, mais auxquels il a porté de rudes coups; à Paris aussi il pouvait essayer de convertir au culte du beau ceux qui marchaient dans une voie opposée à la sienne, en leur révélant, dans des pages qui resteront comme des modèles du style et de haute critique, les sublimes inspirations des maîtres qu’il admirait et dont il était le plus fervent disciple. C’est ainsi qu’il parla de Spontini et de Weber, de Beethoven et de Gluck. Son éloquence stimula le zèle de quelques uns, mais on peut dire qu’il fit peu de prosélytes, car ce n’est guère que par exception qu’on entend, encore aujourd’hui, l’œuvre de ces grands maîtres.
Le public parisien continue à témoigner de la façon la plus évidente ses préférences pour les choses frivoles. Et ce n’est pas l’attitude de ce même public aux concerts du Conservatoire ou aux concerts populaires, qui me forcera d’exprimer une opinion opposée. Ce n’est pas en entendant bisser avec transport l’andante d’une symphonie de Haydn que je croirai la foule convertie à des sentimens plus nobles et accessible enfin aux émotions que procurent seulement à quelques esprits d’élite les œuvres considérées comme les plus hautes manifestations de l’art musical.
Oui, Berlioz a manqué de logique en s’obstinant à vivre à Paris et à y mourir de tristesse et de découragement, car voici dans quelles dispositions il y revenait après une tournée triomphale en Allemagne:
« Je retrouve notre capitale préoccupée avant tout des intérêts matériels, inattentive et indifférente à ce qui passionne les poëtes et les artistes, amoureuse du scandale et de la raillerie, riant d’un rire strident et sec aux occasions qu’elle a de satisfaire cet amour étrange ; je retrouve la puanteur de ses infernales chaudières d’asphalte, tempérées par les âcres parfums de ses mauvais cigares de la régie, des figures ennuyées, des visages ennuyeux, des artistes découragés, des hommes d’esprit fatigués, des imbéciles fourmillant, des théâtres exténués, affamés, mourans ou morts ; le même orgue de Barbarie vient, comme autrefois à la même heure, me jouer le même air de Barbarie ; j’entends émettre et soutenir les mêmes opinions de Barbarie, prôner les mêmes œuvres et les mêmes hommes de Barbarie.
» En somme, tout cela me paraît former un ensemble assez triste, et d’ailleurs je ne suis pas dans une disposition d’esprit qui puisse me le montrer sous les couleurs de l’arc-en-ciel. Vous souvenez-vous des mélancolies désolantes dont nous étions affectés dans notre adolescence, le lendemain des bals ou des fêtes quelconques auxquels nous avions assisté ? Un certain malaise de l’âme, une souffrance vague du cœur, un chagrin sans objet, des regrets sans cause, des aspirations ardentes vers l’inconnu, une inquiétude inexprimable de l’être tout entier, c’est ce que nous éprouvions. J’ai honte de l’avouer, mais c’est ce que j’éprouve. Je suis comme au lendemain d’une fête que m’auraient donnée les étrangers. Les grands orchestres, les grands chœurs dévoués, ardens, chaleureux, que je dirigeais chaque jour avec tant de joie me manquent ; la fatigue même de ces longues répétitions me manque ; ces rudes émotions des grands concerts, où, en dirigeant, l’on parle soi-même à la foule par les mille voix de l’orchestre et des chœurs, me manquent ; cette étude des impressions diverses que produisent sur un auditoire sans préventions les tendances récentes de l’art moderne, me manque ; en un mot j’éprouve un tel malaise de cette immobilité après tant d’action, de ce silence après tant de clameurs harmonieuses, que je n’ai qu’une idée depuis mon retour, idée qui m’obsède et que je repousse jour et nuit, celle de m’embarquer sur un navire au long cours et de faire le tour du monde (3). » Lui qui connaissait si bien les amères déceptions et les tourmens réservés aux hardis novateurs de tous les pays et de tous les temps; lui qui savait de quelles haines et de quels outrages furent poursuivis la plupart des grands compositeurs qui l’avaient précédé ; lui qui, plus heureux que bien d’autres, trouvait du moins à l’étranger des compensations aux sottes attaques, aux injurieux sarcasmes dont il était l’objet dans son pays, il ne sut jamais profiter des enseignemens du passé ; il ne sut en tirer ni une consolation ni un soulagement à ses douleurs. L’auteur des Troyens pouvait-il donc rêver pour son œuvre le succès de ces platitudes, petites et grandes, qu’il flétrissait de sa plume indignée ?
Si ceux qui ont nié les progrès accomplis par Hector Berlioz dans l’instrumentation et la variété des élémens nouveaux qu’il a introduits dans la musique symphonique ; si ceux qui lui ont reproché l’étrangeté de ses combinaisons rhythmiques et ont taxé de puérilité les effets imitatifs que l’on retrouve dans quelques unes de ses compositions ; si ceux qui l’accusent de manquer de mélodie et d’être dépourvu de tout sentiment dramatique ; si ceux-là vivent encore quelques années, ce que je leur souhaite bien sincèrement, ils seront témoins d’une réaction qui les éclairera sur la valeur de leurs jugemens. Ce n’est pas que je sois prophète ni que je prétende imposer à qui que ce soit mes opinions personnelles ; mais n’est-il pas permis, en se souvenant des exemples que nous a fournis l’histoire, de compter sur l’avenir pour réhabiliter les grands génies inconnus, comme pour amoindrir les plus éclatantes renommées ?
Le style de Berlioz, ses innovations, ses théories ne sont ni la conséquence d’un système ni le résultat de réflexions mûries pendant de longues années. Il est entré dans la carrière armé de pied en cap et prêt au combat. Ses études classiques l’ayant familiarisé avec les héros de l’antiquité et les dieux de l’Olympe, il comprit bien vite combien étaient vrais et sublimes, héroïques et divins les accens que Gluck leur avait prêtés. De même Beethoven se révéla à lui du premier coup dans toute la puissance de son vaste génie. Et Gluck et Beethoven, en se partageant son admiration, représentèrent toujours à ses yeux les deux incarnations les plus complètes et les plus grandioses des deux branches de l’art musical : le drame lyrique et la symphonie. Mais tout en se prosternant devant ces deux colosses qui se dressaient devant lui et lui causaient une sorte d’éblouissement, il conservait le sentiment de sa force, en même temps que le souci de sa personnalité lui faisait entrevoir des horizons nouveaux. Aussi, tout en reconnaissant les sources auxquelles il s’est inspiré, est-il impossible de surprendre dans son œuvre la moindre imitation servile, le moindre plagiat ; et si quelque réminiscence involontaire s’y est glissée, que celui d’entre nous qui est sans péché lui jette la première pierre. Le sot engouement de certains amateurs trop zélés pour d’infimes productions, œuvres de jeunesse que d’illustres compositeurs ont eu le tort de laisser vivre après eux, excita si souvent l’ironique dédain d’Hector Berlioz, qu’il ne pouvait, sans être en contradiction avec lui-même, nous léguer ses premiers essais. C’est donc à simple titre de renseignement biographique qu’il faut compter au nombre de ses productions la scène de Beverley, un opéra intitulé Estelle, une valse et un oratorio (le Passage de la mer Rouge). Dans cette longue période qui sépare l’ouverture des Francs-Juges de la partition des Troyens, on peut évidemment constater les progrès du compositeur et suivre le développment de son génie ; mais on voit aussi que, tout en grandissant, son individualité ne subit aucune de ces métamorphoses si fréquentes dans la carrière des maîtres. Des poëtes qu’il connaissait à peine se révèlent à lui ; la blonde Ophélia l’initie aux merveilleuses créations de Shakspeare ; le grand mouvement romantique de 1830 l’entraîne ; le lyrisme de Victor Hugo le pénêtre ; il tressaille au souffle de lord Byron et de Gœthe ; les légendes sacrées emplissent son âme de leur parfum mystique ; le drame de la mort lui arrache d’inimitables accens d’épouvante et de terreur ; il traduit en chants inspirés les sublimes beautés de l’épopée virgilienne ; il colore de son instrumentation puissante les hymnes guerriers ; il chante les apothéoses des martyrs de la liberté… Les tons de sa palette changent ; son inspiration plane dans des régions plus ou moins hautes, mais son style ne perd jamais cette suprême originalité, empreinte ineffaçable qui est comme un reflet de la solidité et de la pureté de ses convictions.
Ah ! vraiment, je me suis bien aventuré quand j’ai promis d’analyser ici en quelques colonnes l’œuvre d’un tel artiste. C’est à peine si un volume y suffirait. Mieux vaudra suivre pas à pas le mouvement qui ne peut tarder à se produire, et dont la première impression s’est manifestée le lendemain même du jour où Berlioz est mort. Ses compositions symphoniques ont été léguées par lui au Conservatoire dont la riche bibliothèque, plus riche aujourd’hui, fut confiée à ses soins ; nous en parlerons au fur et à mesure qu’elles s’inscriront sur les programmes des Concerts populaires ou de la Société des Concerts ; nos théâtres lyriques aussi doivent savoir quelle part leur est assignée dans la réhabilitation posthume de l’illustre compositeur. « Les directeurs sont tous les mêmes ; rien n’égale leur sagacité pour découvrir des platitudes, si ce n’est l’aversion instinctive que leur inspirent les œuvres prévenues de tendances à la finesse du style, à la grandeur et à l’originalité. Ils se montrent à cet égard, en Allemagne, en Italie, en Angleterre et ailleurs, plus publics que le public. Je ne cite pas la France ; on sait que nos théâtres lyriques, sans exception, sont et ont toujours été dirigés par des hommes supérieurs. Et quand l’occasion s’est présentée pour eux de choisir entre deux productions, dont l’une était vulgaire, et l’autre distinguée, entre un artiste créateur et un misérable copiste, entre une ingénieuse hardiesse et une sottise prudente et plate, leur tact exquis ne les a jamais trompés. Aussi, gloire à eux ! tous les amis de l’art professent pour ces grands hommes une vénération égale à leur reconnaissance. »
Cette spirituelle boutade que j’extrais des Mémoires de Berlioz a été écrite longtemps après la représentation de Benvenuto Cellini à l’Opéra, et longtemps avant la représentation des Troyens au Théâtre Lyrique. Les directeurs actuels de ces deux théâtres s’en seraient bien doutés, quand même je n’eusse pas pris soin de les en prévenir.
E. REYER
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(2) Henriette Smithson, sa première femme.
(3) Deuxième voyage en Allemagne, publié par le Journal des Débats (Première lettre adressée à M. Humbert Ferrand) [Journal des Débats, 24 août 1847, p. 1, repris dans les Mémoires].
Voir aussi sur ce site le discours d’Ernest Reyer prononcé à l’inauguration de la statue de Berlioz le 17 octobre 1886.
Site Hector Berlioz créé le 18 juillet 1997 par Michel Austin et Monir Tayeb; cette page créée le 1er février 2009.
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