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Le Théâtre des Nouveautés, sur la rue Vivienne en face de la Bourse, est terminé en 1826 et finalement inauguré le 1er mars 1827 comme nouveau théâtre de vaudeville. À l’automne de 1826, Berlioz, à court d’argent puisque son père lui a supprimé sa pension, est obligé de s’inscrire comme choriste dans le nouveau théâtre. Il raconte dans ses Mémoires l’audition qu’il subit avec succès pour ce poste (chapitre 12; une première version de ce chapitre parut dans Le Monde Illustré du 11 décembre 1858). Ce récit invertit cependant la suite des évènements; en effet, Berlioz y place sa nomination comme choriste avant son emménagement avec son compatriote Antoine Charbonnel au 58 rue de la Harpe, alors qu’une lettre datant de vers le 10 septembre 1826, peu après son installation rue de la Harpe, montre qu’en fait il hésitait et n’avait pas encore accepté son nouveau poste (CG no. 63):
[…] Je voulais entrer au Théâtre des Nouveautés qui se bâtit actuellement; on me donnait 600 francs et on payait le mois d’octobre sans rien faire. Il s’agissait d’entrer dans les chœurs; mais quand j’ai vu ce que c’était, je n’ai plus pu me décider à m’encanailler de cette façon. […]
Pour finir Berlioz accepte le poste, mais c’est avec soulagement qu’il peut renoncer à l’automne de 1827 à ce gagne-pain humiliant quand son père rétablit sa pension: ‘la stupidité de la musique que j’avais à subir dans ces petits opéras semblables à des vaudevilles, et dans ces grands vaudevilles singeant des opéras, eût fini par me donner le choléra ou me frapper d’idiotisme’ (Mémoires chapitre 14; première version de ce chapitre dans Le Monde Illustré du 25 décembre 1858).
La compagnie ferme quelques années plus tard, en février 1832, et pendant les huit années suivantes le théâtre est utilisé par l’Opéra Comique. Le bâtiment n’existe plus. La première photo montre le site actuel du théâtre; la seconde reproduit une gravure contemporaine de 1829 de notre collection.
La photo moderne reproduite sur cette page a été prise par
Michel Austin; la gravure vient de notre collection. © Monir Tayeb et Michel Austin.
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