Chefs d’orchestre: Édouard Colonne (1838-1910)
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Répertoire
Colonne interprète de Berlioz
Épilogue
Table des concerts
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Table
Illustrations
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Judas Colonna, connu sous le nom d’Édouard Colonne (1838), fondateur de la société de concerts qui prit son nom et lui survécut, fut le plus actif et le plus efficace des partisans de Berlioz de son temps: il a sans doute dirigé plus d’exécutions de Berlioz que n’importe quel autre chef d’orchestre avant Colin Davis. Du fait de la longue durée de sa carrière et de l’abondance de la matière disponible on a divisé l’exposé qui suit en trois pages qui se complètent. La présente page donne une vue d’ensemble de l’œuvre de Colonne pour Berlioz, suivie d’une table chronologique des exécutions du compositeur par Colonne à Paris et d’un choix d’illustrations. Elle est accompagnée de deux pages de textes et documents, la première comprenant une série d’annonces et de comptes-rendus de concerts, et la seconde divers textes ayant trait plus généralement à la carrière de Colonne (voir aussi deux lettres autographes, l’une d’Édouard Alexandre et l’autre de Colonne lui-même). On a aussi consacré une page séparée au chef d’orchestre Charles Lamoureux, contemporain de Colonne et fondateur d’une société de concerts à Paris qui lui fait concurrence. On ne saurait certes compter Lamoureux ni son successeur Camille Chevillard parmi les grands partisans de Berlioz, mais leur présence dans cette enquête permet de replacer Colonne dans un contexte plus large et lui sert de contrepartie. Il en est de même de la page sur le Conservatoire et Berlioz qui traite de cette même période. Il va de soi que les pages consacrées à Colonne ne traitent en premier lieu que de son action pour Berlioz, et non de la part considérable qu’il a prise dans le mouvement musical de son époque, à Paris, en France et à l’étranger. Si Colonne a vite acquis la réputation d’un partisan actif de Berlioz, son répertoire était vaste et s’étendait de la musique classique jusqu’aux compositeurs contemporains, non seulement français mais de toutes les grandes nations musicales de son époque.
On trouvera une vue d’ensemble de la carrière de Colonne et de son œuvre dans les pages consacrées au mouvement musical en France après la guerre de 1870-1871 par Romain Rolland (elles datent de 1908); on y ajoutera la notice nécrologique sur Colonne publiée dans Le Ménestrel du 2 avril 1910. Né à Bordeaux le 23 juillet 1838 — il se trouve que Lamoureux est né lui aussi dans cette ville — Colonne vient à Paris en 1855 et entre au Conservatoire deux ans plus tard, où il étudie le violon et l’harmonie et remporte des prix dans ces deux spécialités; il joue dans l’orchestre de l’Opéra et est aussi second violin d’un quatuor dont Lamoureux est le premier. Il fait partie aussi à un moment donné de l’orchestre de Pasdeloup, et tout comme Lamoureux Colonne rendra hommage plus tard à Pasdeloup et à l’exemple qu’il avait donné. Une des incertitudes autour des débuts de la carrière de Colonne concerne ses rapports éventuels avec Berlioz — le nom de Colonne n’apparaît nulle part dans la correspondance du compositeur ou dans ses autres écrits. Colonne aurait certainement eu l’occasion de voir Berlioz et d’entendre sa musique, sinon de le rencontrer en personne (il aurait pu par exemple assister aux représentations des Troyens à Carthage à la fin de 1863), mais il semble qu’on ne dispose d’aucun témoignage précis. On remarquera que quand plus tard (en 1875) Colonne s’attaque à des ouvrages plus importants de Berlioz il commence par s’adresser à Ernest Reyer, un vieil ami du compositeur.
La carrière de Colonne ne prend son véritable départ qu’après 1871 et s’inscrit dans un contexte d’après-guerre: c’est la défaite de la France par la Prusse en 1870-1871 qui donne un coup de fouet au renouveau du mouvement musical en France dont Berlioz profitera. Avec l’appui de l’éditeur Hartmann et d’un groupe de jeunes compositeurs français, Colonne recrute un orchestre et fonde une société de concerts, le Concert national, qui se produit pour la première fois au théâtre de l’Odéon le 2 mars 1873. Le 9 novembre de la même année la société quitte l’Odéon pour s’installer au théâtre du Châtelet, beaucoup plus vaste (il peut accueillir pas moins de 3,600 auditeurs), et c’est là qu’il restera tout au long de la carrière de Colonne et au-delà (la société de concerts de Lamoureux, par contre, fondée en 1881, devra se déplacer souvent au cours de son existence). À cause de difficultés financières le Concert national ne peut durer au-delà de la fin de la saison 1873-74 (il donne son dernier concert le 22 mars 1874), et les musiciens sont obligés de se reconstituer indépendamment sous le nom qui leur restera, celui de l’Association artistique, souvent appellée simplement Concerts Colonne (pour le titre complet voir par exemple l’annonce du 4 septembre 1909). Sous cette forme nouvelle et après quelques retards la nouvelle société commence sa première saison le 15 novembre 1874.
Dans les premiers temps de son entreprise il n’est pas évident que Colonne est destiné à devenir le premier des partisans de Berlioz de son temps, en France comme à l’étranger, et ce n’est pas Colonne qui à lui seul a lancé le renouveau de Berlioz des années 1870: le mouvement s’amorce avant lui. En 1873 et en 1874 on joue plus de Berlioz ailleurs à Paris qu’aux concerts de Colonne. Colonne à ce moment n’exécute de Berlioz que des morceaux plus courts, mais on constate que ce sont des morceaux que Pasdeloup n’avait pas fait entendre à ses concerts: c’est comme si Colonne voulait se démarquer de son principal rival. Mais en 1875 il fait le premier pas, et décide de donner des exécutions complètes d’œuvres plus importantes, d’abord de l’Enfance du Christ (avec cependant quelques coupures) puis de Roméo et Juliette (dans son intégrité), ce qui ne s’était pas passé à Paris depuis le vivant de Berlioz. Les résultats ne sont pas encore décisifs. Ernest Reyer, qui a bien connu Berlioz et a été consulté par Colonne, est très réservé dans ses réactions à l’exécution de l’Enfance du Christ, et fait part de ses inquiétudes pour Roméo et Juliette; mais après l’exécution il est beaucoup plus positif. Cependant le public des concerts reste encore à convaincre. Colonne ne joue pas d’ouvrage majeur de Berlioz pendant 1876, et entretemps Pasdeloup a donné Harold en Italie intégralement et une autre exécution de la Symphonie fantastique, symphonies jusqu’ici négligées par Colonne (sauf une exécution du second mouvement de la Fantastique en 1875). La rivalité entre les deux chefs se développe, avec Berlioz comme champ de bataille. Entre-temps la popularité de la Damnation de Faust grandit à Paris, et on en joue des extraits avec toujours plus de succès; le Conservatoire donne une exécution complète des deux premières parties (13 février 1876). Pasdeloup suit l’exemple presqu’exactement un an plus tard (11 février 1877) et inscrit au programme une exécution complète pour la semaine suivante. Colonne jusqu’alors n’a joué de l’œuvre que des extraits pour orchestre (la Valse des sylphes 3 fois en 1873 et 1876, la Marche hongroise deux fois en 1876), mais il a l’intuition heureuse et peut-être aussi la bonne chance de comprendre la popularité grandissante de l’ouvrage. Lui aussi annonce une intégrale exactement au même instant que Pasdeloup, le 18 février 1877: c’est le tournant décisif. Sous la baguette de Colonne l’œuvre remporte un succès éclatant et commence sa carrière triomphale à Paris, en France et à l’étranger. L’enthousiasme du public est tel que Colonne se voit obliger de donner six exécutions de suite en février et mars 1877, et désormais il ne se passera pas une saison sans au moins une et d’habitude plusieurs exécutions aux Concerts Colonne. D’autres chefs d’orchestre (Pasdeloup, plus tard Lamoureux) exécutent aussi la Damnation de temps en temps, mais c’est Colonne qui personnifie l’œuvre et au cours de sa carrière il la fera entendre plus souvent que sans doute n’importe quel chef d’orchestre depuis (les chiffres sont examinés en détail ci-dessous; voir aussi un document sur Colonne sur une page séparée de ce site). Le public ne semble jamais se fatiguer de l’ouvrage (mais quelques critiques laissent parfois percer leur lassitude: voir par example les comptes-rendus du 24 décembre 1893, 6 mai 1894 et surtout du 20 décembre 1896), et de temps en temps Le Ménestrel prévient ses lecteurs qu’il ne rendra pas compte de chaque exécution (voir par exemple le 12 janvier 1902).
Le succès de Colonne avec la Damnation en février et mars 1877 en fait d’emblée le chef d’orchestre le plus populaire du moment et l’interprète le plus convaincant de la musique de Berlioz, auquel le public s’intéresse maintenant comme jamais avant. À l’unanimité la presse chante les louanges du jeune chef, mais Colonne a sans doute été particulièrement touché de recueillir le suffrage de deux vieux amis du compositeur qui l’avaient bien connu, Auguste Morel qui appelle Colonne ‘un admirateur ardent et un zélé propagateur de la musique de Berlioz’ (voir Le Ménestrel 25 février, 4 mars et 11 mars 1877), et Ernest Reyer qui après quelques doutes au départ est maintenant tout à fait convaincu (Journal des Débats, 13 mars 1877). L’hommage le plus flatteur aura sans doute été le don public de la part d’un des exécuteurs testamentaires de Berlioz, son vieil ami le facteur d’instruments Édouard Alexandre, d’un des bâtons de chef qu’il avait lui-même hérité de Berlioz. Sa lettre à Colonne annonçant le don existe; elle est maintenant au Musée Hector-Berlioz, et nous remercions le Musée de nous avoir donné la permission d’en reproduire une image et le texte intégral pour la première fois, avec transcription et traduction anglaise (par Michel Austin). Ce geste symbolique consacrant la nouvelle éminence de Colonne est une conséquence directe des exécutions triomphales de la Damnation: la lettre d’Alexandre à Colonne est datée du 20 mai 1877, et le don est évoqué peu après dans Le Ménestrel. Moins d’un an plus tard un critique peut écrire qu’au Châtelet Berlioz est maintenant ‘en pays conquis’ et émettre le pronostic ‘que M. Colonne … aura décidément l’honneur d’être l’Habeneck du Beethoven français’. Au début de 1880 Colonne est promu chevalier de la Légion d’honneur en reconnaissance de ses services (Le Ménestrel 22 février 1880). Vingt ans après, en 1900, Colonne est élevé au rang d’Officier de la Légion d’honneur, le premier chef d’orchestre à recevoir cette distinction: mais modestement Colonne ne revendique aucun autre mérite que celui d’avoir survécu à ses deux anciens collègues Pasdeloup et Lamoureux auxquels il rend hommage. Ernest Reyer, maintenant âgé, assiste à la réception en honneur du nouvel officier et prend la parole pour associer les noms de Colonne et de Berlioz (voir les annonces du Ménestrel du 21 octobre et 4 novembre 1900).
Une marque d’approbation qui a dû grandement impressionner Colonne vient de la part de Hans von Bülow, critique sévère s’il en fût qui pouvait faire état de rapports directs avec Berlioz remontant aux années 1850, à une époque où Colonne est toujours étudiant. En 1882 Bülow écrit à Colonne pour lui offrir sa contribution à la souscription pour le monument de Berlioz à Paris, et salue l’œuvre de Colonne pour Berlioz, ‘votre grand compatriote dont vous vous êtes constitué le noble instigateur’. Quelques années plus tard, en 1885, Bülow fait son unique visite à Paris depuis la guerre de 1870-71 pour jouer aux Concerts Colonne. Dans une lettre à un ami il loue l’interprétation de Berlioz par Colonne et la qualité de son orchestre, qui lui paraît même supérieure à son orchestre de Meiningen. À Colonne il s’adresse en termes des plus flatteurs: l’orchestre de Colonnne est ‘un orchestre modèle’ et dans Colonne Bülow a trouvé ‘un véritable chef d’orchestre de par la grâce de Dieu’.
Un coup d’œil sur la table ci-dessous montre que tout au long de la carrière de chef d’orchestre de Colonne il n’y a jamais de saison qui ne comprenne au moins une œuvre majeure de Berlioz, même si dans quelques cas il s’agisse seulement de (l’inévitable!) Damnation de Faust. Mais au cours d’une longue période de plus de trente-cinq ans on peut relever certains hauts moments. Au départ en 1877 on assiste à une explosion d’activité à la suite du succès extraordinaire de la Damnation, et le mouvement se prolonge jusqu’au début des années 1880. Dans cette première période, outre la reprise d’ouvrages qui ont plu au public, Colonne s’enhardit pour élargir son répertoire et inclure des œuvres jusqu’ici négligées par lui: la Symphonie fantastique (1877), le Requiem (1878), la Prise de Troie en version de concert dans la foulée de l’initiative de Pasdeloup (1879), Lélio comme suite à la Symphonie fantastique, mais cependant sans récitant (1881), et la Symphonie funèbre et triomphale (1882). Dans cette période Colonne lance aussi l’idée du ‘Festival Berlioz’, concert consacré entièrement au compositeur qui donne l’occasion de présenter des extraits d’œuvres déjà populaires, mais aussi de faire entendre des œuvres moins connues. Il le fait d’abord sur une échelle modeste en mai 1877, pour faire suite au succès de la Damnation, puis deux fois en décembre 1881, pour coincider avec l’anniversaire de la naissance du compositeur. Par la suite les concerts de caractère commémoratif, en liaison avec le calendrier de la vie et de l’œuvre de Berlioz, reviennent fréquemment aux Concerts Colonne: concert le 8 mars 1885 pour marquer l’anniversaire de la mort du compositeur, concert le 24 octobre 1886 pour célébrer l’inauguration de la statue de Berlioz au Square Vintimille. En 1894 et 1895 Colonne organise un grand Cycle Berlioz qui a très probablement pour but de marquer le 25ème anniversaire de la mort du compositeur (mais il est surprenant que les annonces et comptes-rendus du Ménestrel ne relèvent pas ce lien). Dans le cadre de ce Cycle Colonne joue de nouveau Lélio comme suite à la Fantastique, mais il exécute aussi et pour la première fois le Te Deum. En 1896 on entend une exécution de la Damnation pour célébrer le 50ème anniversaire de l’ouvrage, et le 11 décembre 1898 Colonne place la 100ème audition de la Damnation pour coincider non seulement avec l’anniversaire de la naissance du compositeur mais aussi pour s’assurer qu’elle rentre dans le cadre du 25ème anniversaire de la fondation des Concerts Colonne (l’audition est commémorée sur un dessin de l’époque par Hector Dumas). Pour les célébrations du centenaire en 1903 la programmation de Colonne est peut-être moins hardie qu’on aurait pu l’attendre, et un critique lui fera ce reproche (Colonne aussi ne participe pas aux célébrations organisées à Grenoble pendant l’été). Mais il y a une compensation dans un concert intéressant de mélodies de Berlioz donné par Mme Colonne et ses élèves le 22 décembre 1903: Mme Colonne, née Mlle Eugénie Vergin, est une cantatrice de talent qui a souvent chanté sous la direction de son futur mari à partir de 1875. Son nom paraît sur le programme de l’exécution de la Damnation le 17 novembre 1878 et se retrouve dans plusieurs comptes-rendus (voir par exemple Ernest Reyer dans le Journal des Débats, 12 décembre 1875, 16 février 1879; voir aussi 30 janvier 1881 et 11 décembre 1892). Colonne l’épouse en 1886 et Mme Colonne fonde une école de chant qui aura du succès et fera sa contribution aux célébrations du centenaire. Et finalement en 1908 Colonne organise un autre concert commémoratif: le Festival Shakespeare-Berlioz du 8 mars coincide non seulement avec l’anniversaire de la mort du compositeur mais est inspiré par un projet de Berlioz qui n’eut pas de suite. Soixante ans plus tôt, au cours de son premier séjour à Londres, Berlioz avait imaginé un concert dédié à Shakespeare qui serait donné à Covent Garden, projet que ne put cependant être réalisé (voir la lettre CG no. 1185 du 15 mars 1848 et le programme reproduit ci-dessous).
La table ci-dessous dresse la liste de toutes les exécutions connues de Berlioz données par Colonne à Paris; la grande majorité ont lieu au théâtre du Châtelet et dans le cadre des saisons régulières des Concerts Colonne (d’octobre à avril). Pour des raisons exposées ci-dessous les chiffres devraient donner une idée assez exacte du répertoire Berlioz de Colonne, mais peuvent cependant comporter quelques lacunes. Avec cette restriction on peut se faire une idée assez claire de la popularité (ou du manque de succès) de différentes partitions, mais il reste difficile de faire la part des préférences personnelles de Colonne et de celles de son public. On pourrait sans doute avancer que d’ordinaire Colonne inscrivait le plus fréquemment à ses programmes les œuvres qu’il savait par expérience plaisaient le plus au public. Colonne n’avait sans doute pas au même degré le zèle combatif d’un Pasdeloup qui était prêt à affronter un public récalcitrant, ni non plus l’opiniâtre résolution d’un Lamoureux qui s’efforçait avant tout de faire connaître Wagner au public de Paris. En plus de toutes ses qualités de musicien Colonne possédait aussi le don de la conciliation et savait communiquer, tant avec son orchestre qu’avec le public (voir les comptes-rendus du 28 avril 1889, 18 décembre 1898, 25 mars 1906, 19 janvier 1907); c’est là sans doute un des secrets de son long succès (voir aussi le document sur Colonne vers 1891). Alors que Lamoureux songe en 1897 à abandonner pour de bon sa société de concerts, Colonne n’a aucune peine à maintenir sa position pendant plus de trente-cinq ans jusqu’à la fin. Romain Rolland souligne l’atmosphère très animée des Concerts Colonne, surtout de la part des jeunes dans l’auditoire, ce qui est attesté par ailleurs (voir par exemple le compte-rendu du 19 janvier 1896). Quand Colonne doit faire face à des interruptions ou à des protestations de la part de certains éléments de son auditoire, il n’est jamais en reste pour faire baisser la tension en s’adressant au public avec esprit et à propos (voir par exemple le compte-rendu du 12 avril 1896).
Parmi tous les ouvrages majeurs de Berlioz la Damnation est de loin le plus joué, avec plus de trois fois plus d’exécutions (environ 157 sous la direction de Colonne) que l’ouvrage suivant, la Symphonie fantastique (45). Loin derrière on trouve ensemble Roméo et Juliette, l’Enfance du Christ et le Requiem, chacun avec environ 14 exécutions intégrales. On remarque tout de suite les ouvrages qui sont plus ou moins négligés. Alors que le Requiem prend sa place dans le répertoire courant, le Te Deum n’est exécuté que deux fois (en 1895), sans la Marche finale qu’un critique avait souhaité que Colonne joue (Colonne ne semble l’avoir exécutée qu’une seule fois, en 1878). La Symphonie funèbre et triomphale ne semble avoir été jouée intégralement qu’une seule fois (en 1882); Harold en Italie, assez populaire en Allemagne, ne reçoit que deux exécutions (en 1888 et 1900), contre quatre par Pasdeloup, et à l’encontre de Pasdeloup et de Lamoureux Colonne n’exécute pas de mouvements séparés de cette symphonie (sauf aux deux concerts de décembre 1881). Il n’est sans doute pas surprenant que Lélio, qui fait suite à la Symphonie fantastique, ne reçoive que 5 exécutions en tout (1881 et 1895), et chaque fois Colonne ne joue que les morceaux de musique séparément et ne se risque pas à produire en scène un récitant pour incarner le personnage de Lélio et déclamer les monologues, qui ne sont que résumés sur le programme du concert (voir le programme du concert du 10 février 1895). Parmi les ouvertures celles de Benvenuto Cellini et du Carnaval romain sont de loin les plus populaires (environ 24 exécutions chacune), suivies d’assez près par celle des Francs-Juges (18), mais le Roi Lear ne totalise que 7 exécutions. L’ouverture de Waverley n’est jamais exécutée, et le Corsaire n’est entendu que deux fois (en 1874 et 1889), alors que pour Hans von Bülow c’était un de ses morceaux de bravoure les plus populaires (24 exécutions entre 1884 et 1888); à Paris le morceau ne semble pas avoir été goûté à cette époque. Il est particulièrement surprenant de constater que l’ouverture de Béatrice et Bénédict semble avoir été presque totalement négligée (on ne relève qu’une seule exécution à Paris au concert entre 1869 et 1910, par les Concerts Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard en novembre 1909; voir Le Ménestrel 27 novembre, p. 381 et 4 décembre, p. 388). Une autre absence qui frappe est celle du cycle complet des Nuits d’été: on ne chante de temps en temps que quelques-unes des mélodies isolément. Colonne fait entendre aussi plusieurs fois le 2ème et surtout le 3ème volet des Tristia, mais d’habitude isolément et jamais l’ouvrage dans son ensemble.
La lacune la plus évidente concerne les opéras. À Paris les critiques déplorent parfois, et avec raison, l’absence de la scène des opéras de Berlioz, et y opposent la faveur dont Wagner jouit au théâtre (voir par exemple Ernest Reyer en 1895, les comptes-rendus du 21 novembre et 28 novembre 1897, et du 11 décembre 1898, et la page sur les Opéras de Berlioz en France 1869-1914). Colonne ne peut soutenir ici la comparaison avec son jeune collègue Felix Mottl, le premier chef d’orchestre à avoir fait représenter sur la scène tous les opéras de Berlioz. Certes, la carrière de Colonne à Paris se déroule la plupart du temps au concert et non au théâtre (il ne dirige à l’Opéra qu’entre 1891 et 1893; il est question en 1896 de le nommer à la tête d’un théâtre lyrique à Paris, avec la possibilité d’y monter l’intégrale des Troyens en deux soirées consécutives, mais le projet n’a pas de suite). La seule exécution d’un opéra de Berlioz qu’il donne sur la scène en France — les Troyens à Carthage — vient tard dans sa carrière (en 1905, au Théâtre Antique d’Orange), et ne semble pas avoir été très réussie. C’est Lamoureux et non Colonne qui dirige en 1890 la première représentation sur la scène à Paris de Béatrice et Bénédict. (Colonne, il est vrai, dirige la première exécution à Paris de la mise en scène de la Damnation en 1903: c’est grâce au succès de l’ouvrage au concert qu’il finit par s’installer sur la scène et ainsi prendre la place qui aurait dû aller d’abord aux véritables opéras de son auteur, et la protestation de Reyer en 1895 garde ici toute son actualité). Ce qui frappe c’est l’apparente répugnance de Colonne à faire un plus large usage d’exécutions au concert d’opéras de Berlioz, ou d’actes entiers de ces opéras. En 1879 il donne au concert plusieurs fois la Prise de Troie, mais c’est visiblement en réponse à l’initiative de Pasdeloup, et par la suite il ne joue plus que des extraits de cet opéra (mais donne semble-t-il une exécution sur la scène à Milan en 1899). Il exécute le 4ème acte des Troyens à Carthage en 1888, mais attend 1905 pour donner l’ouvrage dans sa (presque) totalité au concert, et ces exécutions font suite à l’unique représentation sur la scène à Orange. Les deux absences les plus étonnantes sont celles de Benvenuto Cellini et de Béatrice et Bénédict, représentés assez souvent en Allemagne à l’époque (Felix Mottl monte aussi les Troyens à Carlsruhe, d’abord en 1890 et ailleurs par la suite). Il aurait dû être possible de donner ces deux ouvrages au concert à Paris, où en entend souvent des actes entiers de Wagner, parfois même des opéras intégralement (comme l’Or du Rhin) dans les années 1880, 1890 et au début du 20ème siècle, même après leur arrivée à la scène à Paris. Cela est vrai non seulement aux Concerts Lamoureux, spécialistes de Wagner dès le début, mais aussi aux Concerts Colonne, où l’on continue à jouer Wagner presque aussi souvent que Berlioz. Dans le cas de Benvenuto Cellini Colonne en dirige très souvent l’ouverture, mais du reste de l’opéra il ne donne qu’un seul air une seule fois en 1880. Le duo de Béatrice et Bénédict à la fin du 1er acte, très populaire à Paris à l’époque, est souvent exécuté par Colonne, Lamoureux, et d’autres, mais le reste de l’opéra ne semble intéresser personne (Colonne joue la Sicilienne une fois, en 1890).
Vers la fin de sa carrière Colonne fait un certain nombre de courts enregistrements avec son orchestre, y compris un de la Marche hongroise, morceau qu’il a dû exécuter plusieurs centaines de fois. D’un grand intérêt, ces enregistrements doivent être écoutés en tenant compte des contraintes très sévères imposées par les techniques d’enregistrement de l’époque, alors à leurs débuts. Par exemple, la Marche hongroise se voit amputée de tout le développement avant la reprise du thème de la marche: il fallait restreindre le morceau à la durée maximum alors possible, soit moins de 4 minutes. On ne saurait donc échafauder trop de conclusions sur des données trop incomplètes. Mais ces brefs enregistrements sont toujours vivants et expressifs; on remarque la flexibilité des mouvements, et l’emploi du portamento dans le jeu des instruments à cordes. Autres pièces à verser au dossier: les enregistrements de Berlioz faits bien plus tard sous la baguette de Pierre Monteux, notamment plusieurs exécutions de la Symphonie fantastique (dont une de 1952 avec l’orchestre symphonique de San Francisco), une de Roméo et Juliette et une sur le vif de la Damnation de Faust (ces deux dernières datent de 1962, avec l’orchestre symphonique de Londres). Monteux est un trait-d’union avec Colonne et son époque: il a été pendant une quinzaine d’années premier altiste aux Concerts Colonne et chef d’orchestre adjoint. Son nom apparaît par exemple sur le programme de l’exécution de la Damnation du 11 décembre 1898, et le jeu de Monteux est cité avec éloge dans plusieurs comptes-rendus. Monteux pouvait donc se sentir en une certaine mesure héritier des traditions de Colonne. Ses exécutions ne peuvent certes être considérées comme des reflets directs de celles de Colonne, mais on y retrouve certaines caractéristiques qu’on reconnaissait à l’époque à Colonne. Monteux s’attache toujours à rendre la musique qu’il exécute vivante et à en faire ressortir le caractère et la couleur; ses interprétations sont parfois d’une grande éloquence, mais la précision du détail et de l’ensemble fait parfois en défaut. Les mouvements de Monteux tantôt suivent ceux de Berlioz mais tantôt s’en écartent très sensiblement (sa Marche hongroise est bien plus rapide que le mouvement de métronome de la partition, et plus rapide que celle de l’enregistrement de Colonne). De façon générale Monteux traite parfois les mouvements de façon assez libre; son accélaration à la fin du dernier mouvement de la Fantastique est extrême et bien au-delà de ce que la partition de Berlioz indique.
Il existe de nombreuses descriptions de Colonne, de sa manière de diriger son orchestre, et de ses exécutions de partitions de Berlioz. À ces égards on oppose volontiers à l’époque Colonne et Charles Lamoureux, et souvent au détriment de ce dernier en ce qui concerne l’interprétation de la musique de Berlioz. Pour certains Lamoureux est trop précis et métronomique, raide même, et, d’après les opinions de critiques contemporains, souvent mal à l’aise avec Berlioz, alors que Colonne communique beaucoup mieux l’esprit et la chaleur de sa musique, même si le détail de l’exécution laisse parfois à désirer (voir les références rassemblées dans la page sur Lamoureux, qu’on ne répétera pas ici). Les faits sont éloquents: Colonne est de loin le chef d’orchestre de son temps qui réussit le mieux avec Berlioz, et il a plus fait et pendant plus longtemps pour faire connaître sa musique que n’importe quel de ses contemporains. C’est à bon droit qu’il peut écrire en 1903 que ‘sans les exécutions des concerts, la génération actuelle ne connaîtrait Beethoven et Berlioz que de nom’. L’effet à long terme des exécutions de Berlioz aux Concerts Colonne peut se juger par l’exemple de Julien Tiersot: c’est en entendant Berlioz exécuté par Pasdeloup puis par Colonne que Tiersot, fruit lui-même du renouveau d’après la guerre de 1870-71, conçoit l’ambition de consacrer une partie importante de sa carrière de musicologue à l’étude de Berlioz.
Outre les réactions des contemporains de Colonne à ses exécutions de Berlioz on a de la plume de Colonne lui-même un bref aperçu sur sa conception du compositeur et sa manière de l’interpréter: c’est le court article écrit par lui pour le Livre d’Or du Centenaire de 1903, dont on vient de citer un extrait. Dans ce texte Colonne souligne l’intensité du sentiment chez Berlioz et la nécessité pour ses interprètes de s’identifier à lui: ‘Dans les œuvres de Berlioz, les sentiments et les passions sont exprimés avec une intensité inouïe. Ainsi, une interprétation qui ne serait que parfaite serait une interprétation fausse.’ On a l’impression de lire ici un raccourci de ce qui Berlioz dit lui-même, avec plus de nuances, des caractéristiques de sa musique et de la bonne façon de l’interpréter (Mémoires, Post-Scriptum). Mais Colonne ajoute ensuite: ‘Il ne faut point raisonner avec Berlioz, qui n’est point raisonnable. Il faut l’admirer dans son génie et l’aimer jusque dans ses erreurs’, affirmation pour le moins contestable. On comparera le texte de Colonne avec un autre de Colin Davis qui est reproduit sur ce site, et les deux textes semblent suggérer une différence d’approche importante. Colin Davis a repensé Berlioz, et sans doute plus profondément que la plupart de ses prédecesseurs; il a étudié de près, non seulement toutes les partitions de Berlioz, mais aussi ce que Berlioz a dit et écrit. Davis a surtout fait ressortir les racines classiques de la musique de Berlioz, que des générations antérieures, dont celle de Colonne, n’ont sans doute pas suffisamment comprises: d’où la vieille et tenace conception d’un Berlioz impulsif, emporté et instable, et l’emploi fréquent du vocable de ‘romantique’ pour le caractériser — mot qui acquiert parfois une nuance presque péjorative. Et cependant Berlioz lui-même avait insisté sur son ascendance en ne cessant de professer son admiration pour les grands maîtres du passé, ce qui à ses yeux voulait dire avant tout Gluck, Beethoven, Spontini et Weber. Dans une lettre peu connue, mais malheureusement non datée, interrogé sur son opinion sur le romantisme Berlioz déclare: ‘Je suis un classique. — Romantique ? je ne sais pas ce que cela signifie’ (CG SD no. 169, tome VIII p. 653-4).
En dépit de la marche du temps Colonne reste très actif. Dans les dernières années de sa carrière on fait de plus en plus appel à lui à l’étranger (voir par exemple la notice du 15 janvier 1899), et à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris il donne une quantité étonnante de concerts à Paris, concerts qui témoignent une fois de plus l’esprit international qu’il n’a cessé de professer. Dans la direction de ses concerts on ne relève aucun signe de faiblesse et son enthousiasme communicatif reste entier (voir par exemple les comptes-rendus du 25 mars 1906, 19 janvier et 26 octobre 1907). Il dirige de la musique de Berlioz pour la dernière fois au Châtelet le 13 décembre 1908, mais ne peut évidemment assister le même jour à l’inauguration d’une plaque en honneur du compositeur à Montmartre et doit envoyer ses excuses. Quelques semaines plus tard, le 7 février 1909, il dirige pour la dernière fois au Châtelet. Il devait diriger la Damnation une fois de plus le 14 février (elle aurait été sa 157ème exécution), mais il est pris d’un malaise au cours des répétitions, et sa place est prise par Gabriel Pierné, qui a été nommé chef d’orchestre adjoint de l’Association artistique dès mai 1903 et a déjà dirigé l’ouvrage avec succès (en janvier 1906). Une carte postale publiée peu après cette exécution, et reproduite sans doute d’après un journal, témoigne du sentiment de déception et de la conscience parmi le public que l’absence de Colonne risque d’être permanente. On rassure le public que Colonne prend du repos et sera bientôt de retour, mais en fait tout le reste de la saison sera dirigé par Pierné. En septembre la direction des Concerts Colonne annonce le début de la nouvelle saison pour le 17 octobre avec Colonne au pupitre. Colonne parvient à prendre part à un concert à Bade le 24 septembre, avec Felix Mottl et Arthur Nikisch (Le Ménestrel 11 septembre 1909, p. 293 et 25 septembre 1909, p. 309). Mais en l’occurrence il n’est pas en mesure de diriger la Damnation au concert d’ouverture de la nouvelle saison le 17 octobre, et, sans doute pour la première fois, il assiste à l’exécution comme simple auditeur; on lui fait une ovation. Le compte-rendu du concert de la semaine suivante prend acte de la fin d’une grande époque et salue l’œuvre de Colonne pour Berlioz et pour la musique en général. Colonne meurt le 28 mars 1910. Une notice nécrologique paraît dans Le Ménestrel le 2 avril, et le concert prévu pour le lendemain est annullé. Un concert commémoratif en honneur de Colonne a lieu le 10 avril, avec comme il sied une exécution de la Damnation de Faust dirigée par son successeur Gabriel Pierné; l’exécution est précédée de la marche funèbre de la Symphonie Héroïque, que tout l’auditoire écoute debout à la mémoire de Colonne. Colonne sera enterré au cimetière du Père Lachaise, et quelques années plus tard un monument en son honneur sera érigé à la Place du Trocadéro.
Peu après le concert à la mémoire de Colonne, Gabriel Pierné est élu à l’unanimité successeur de Colonne à la tête de l’Association artistique. L’année suivante le bail des Concerts Colonne au Châtelet est renouvelé jusqu’à 1922. Pendant les années qui suivent Pierné poursuit l’œuvre de son prédecesseur et continue à inscrire la musique de Berlioz à ses programmes, avec notamment plusieurs exécutions de la Damnation de Faust, la Symphonie fantastique, et le Requiem. On a donc complété la table ci-dessous après la mort de Colonne pour aller jusqu’aux premiers mois de 1914 et la veille de la première guerre mondiale qui va mettre fin aux activités des Concerts Colonne, ainsi que de nombre d’autres activités musicales en France, pendant cinq longues années jusqu’à ce qu’elles puissent reprendre en octobre 1919.
La table ci-dessous a été établie à partir des annonces et comptes-rendus de concerts dans l’hebdomadaire Le Ménestrel, qui paraissait à l’origine tous les dimanches, mais à partir du 27 octobre 1906 tous les samedis. À cause de la longueur de cette table il a paru nécessaire pour la commodité de la lecture de la diviser en 4 sections, dont les 3 premières couvrent une décennie, et la quatrième va de 1900 à 1914 et le début de la première guerre mondiale, qui va interrompre les activités des Concerts Colonne pendant cinq ans. La table se passe de commentaire; la colonne de droite ajoute à l’occasion quelques notes, par exemple pour préciser le local quand il ne s’agit pas du Châtelet (où les Concerts Colonne ont lieu régulièrement), ou le chef d’orchestre quand ce n’est pas Colonne lui-même.
On a utilisé les abréviations suivantes: Béatrice = Béatrice et Bénédict, Benvenuto = Benvenuto Cellini, Carnaval = ouverture du Carnaval romain, Chasse royale = Chasse royale et orage des Troyens, Corsaire = ouverture du Corsaire, Damnation = la Damnation de Faust, Enfance = l’Enfance du Christ, Enfance (Adieu) = Adieu des bergers à la Sainte Famille de l’Enfance, Enfance (Repos) = Le Repos de la Sainte Famille de l’Enfance, Fantastique = Symphonie fantastique, Francs-Juges = ouverture des Francs-Juges, Harold = Harold en Italie, Invitation = Invitation à la Danse (Weber, orch. Berlioz), Invocation = Invocation à la nature de la Damnation, Marche = Marche hongroise de la Damnation, Menuet = Menuet des Follets de la Damnation, Pâtre breton = le Jeune pâtre breton, Roméo = Roméo et Juliette, Trio = Trio pour 2 flûtes et harpe de l’Enfance, Valse = Valse des Sylphes de la Damnation. Quand le titre est cité sans autre mention (par ex. Damnation) il indique une exécution intégrale de l’ouvrage.
Les données rassemblées ici permettent une vue d’ensemble assez complète des exécutions de Berlioz à Paris par Colonne et sa société de concerts. Ici et là il y a mention d’exécutions en dehors de Paris, soit en province soit à l’étranger, mais à l’encontre des concerts à Paris, Le Ménestrel ne fournit ici des informations que de manière peu systématique. Mais on est toutefois en droit de supposer qu’en général la table donne une idée assez exacte du répertoire Berlioz de Colonne.
En ce qui concerne les grandes sociétés symphoniques de l’époque — le Conservatoire, les Concerts Colonne, et les Concerts Lamoureux — les informations du Ménestrel semblent assez complètes, tant pour les annonces des concerts que pour les comptes-rendus la semaine suivante, mais même avec ces informations on ne peut toujours être sûr qu’elles ne comportent ni lacunes ni erreurs. Cela devient évident quand on compare le total d’exécutions d’œuvres inventoriées ci-dessous avec les chiffres fournis de temps en temps par l’Association artistique, soit par des communiqués de presse ou par les programmes des concerts, ainsi que par les critiques qui utilisent sans doute ces données. Par exemple, le total des exécutions intégrales par Colonne de la Symphonie fantastique dans la table ci-dessous est de 44, mais on sait d’après les données du Ménestrel pour la dernière exécution de cet ouvrage par Colonne le 19 janvier 1908 que ce chiffre devrait être 45: il manque donc une Symphonie fantastique quelque part.
Le problème se pose avec acuité pour l’ouvrage de Berlioz exécuté le plus souvent par Colonne, la Damnation de Faust, et la question mérite qu’on s’y arrête pour souligner la difficulté. Un point de départ commode est fourni par le programme de la centième exécution de l’œuvre le 11 décembre 1898, l’anniversaire de la naissance du compositeur. La première page du programme est reproduite ci-dessous, ainsi que le tableau dans ce programme qui donne une liste des exécutions données par Colonne depuis la saison 1876-77. Jusqu’à la saison 1887-88 les exécutions répertoriées dans la table ci-dessous correspondent plus ou moins avec le tableau du programme de 1898, à quelques exceptions près. (1) Une exécution semble manquer après celles du 8 et du 15 avril 1888, qui correspondent au tableau de 1898 (l’exécution du 8 avril est donnée comme la 45ème, ce qui est exact); il n’y a pas trace de cette exécution dans Le Ménestrel pour le reste d’avril et tout les mois de mai et juin, après quoi la saison des concerts prend fin de toute manière. (2) Il manque évidemment une exécution entre celles du 7 et du 14 avril 1889, puisque sur la même page du Ménestrel (14/4/1889, p. 119) celle du 7 avril est appellée la 48ème et celle du 14 avril la 50ème: il faut donc supposer une exécution supplémentaire, la 49ème, au cours de la semaine qui vient de s’écouler; une allusion dans un feuilleton d’Ernest Reyer montre qu’elle eut lieu le jeudi 11 avril. (3) Il manque une exécution pour la saison 1892-93 (5 sont repértoriées ci-dessous, mais le total d’après le tableau de 1898 devrait être 6), mais ce chiffre est compensé par une exécution supplémentaire pour la saison 1893-94 (4 sont répertoriées, mais le tableau de 1898 donne seulement le chiffre 3).
La difficulté majeure vient au cours de la saison 1897-98 pour laquelle le tableau de 1898 donne un chiffre de 14 exécutions, ce qui soulève un ensemble de questions. (1) Le chiffre est très supérieur à celui de toutes les saisons précédentes, ce qui laisse supposer que Colonne forçait le pas pour atteindre le total voulu de 100 à la date anniversaire du dimanche 11 décembre 1898, pendant la saison qui est celle du jubilé des 25 ans de l’Association artistique (qui en réalité commence son existence seulement en 1874, et non en 1873 comme le programme l’affirme!) (2) La dernière exécution de la saison 1897-98 est le 9 janvier 1898; elle est nommée la 89ème dans l’annonce du Ménestrel; le programme de tous les autres concerts de la saison sont connus et ne laissent aucune place pour des exécutions supplémentaires de la Damnation. (3) Le Ménestrel cite en passant deux exécutions supplémentaires au Cirque d’Hiver en mai, programmées pour satisfaire la demande du public (8/5/1898, p. 101). Si on les ajoute au total il manque encore 8 exécutions avant la 100ème du 11 décembre (les programmes des premiers concerts de la saison 1898-99 sont connus et ne comprennent aucune exécution de la Damnation). La conclusion s’impose: au cours de l’été et au début de l’automne de 1898 Colonne a dû donner pas moins de 8 autres exécutions de la Damnation dont il semble n’y avoir de trace nulle part dans Le Ménestrel. Un exemple en est une exécution de l’ouvrage donnée par Colonne au théâtre de l’Odéon le 30 juin 1898, exécution précédée d’une conférence sur la légende de Faust par Francisque Sarcey. L’exécution est attestée par une affiche reproduite ci-dessous, mais n’est pas semble-t-il mentionnée dans Le Ménestrel. On peut supposer d’autres exécutions supplémentaires du même genre, en dehors du programme régulier des Concerts Colonne, qui ont eu lieu dans les mois à venir, à Paris ou en province, afin d’atteindre le chiffre de la 100ème exécution à la date voulue du 11 décembre 1898. On remarquera à ce sujet que le tableau du programme de 1898 parle du total ‘d’auditions données par M. Colonne’ en géneral, et non pas uniquement au théâtre du Châtelet.
Le même problème se pose avec les exécutions de la Damnation par Colonne après 1898: la dernière donnée par lui au Châtelet le 18 octobre 1908 est la 157ème, chiffre qui est fiable (puisque le chiffre de 155 est donné à celle du 29 mars). Mais le total des exécutions répertoriées après la 100ème n’est que de 33. Il est probable que Colonne a dirigé plus d’une exécution de la version mise en scène dont il dirige la première le 7 mai 1903, mais on ne sait combien, et de toute façon leur total ne comblerait sans doute pas le déficit. L’explication de l’écart est sans doute la même: au cours de ces années Colonne a donné plusieurs exécutions en dehors de Paris et pour celles-ci les témoignages font défaut pour l’instant.
Date | Œuvre | Le Ménestrel | Comptes-rendus | Notes |
1873 | ||||
9 mars | Valse | 9/3, p. 120; 16/3, p. 127 | Odéon | |
9 novembre | Valse | 2/11, p. 391; 9/11, p. 400; 16/11, p. 407 | Annonce; Pougin | Premier concert au Châtelet |
1874 | ||||
11 janvier | Corsaire | 11/1, p. 47 | ||
18 janvier | Trio | 18/1, p. 55 | ||
1er mars | Marche troyenne | 1/3, p. 104 | Reyer | |
29 novembre | Trio | 29/11, p. 415 | ||
1875 | ||||
10 janvier | Enfance | 10/1, p. 47 | Reyer | |
17 janvier | Enfance | 17/1, p. 55; 24/1, p. 62 | Pougin | |
21 février | Fantastique (2e mouv.) | 21/2, p. 95; 28/2, p. 102 | ||
14 mars | Enfance IIe partie | 14/3, p. 119 | ||
28 novembre | Roméo | 28/11, p. 415 | Anon. | |
5 décembre | Roméo | 5/12, p. 6-7 | Reyer | |
1876 | ||||
9 janvier | Francs-Juges | 9/1, p. 47 | ||
23 janvier | Marche | 23/1, p. 63 | ||
13 février | Trio | 13/2, p. 87; 20/2, p. 94 | ||
2 avril | Roméo (2e mouv.) | 2/4, p. 144; 9/4, p. 151 | ||
21 avril | Enfance (extraits) | 23/4, p. 167 | Morel | |
10 mai | Béatrice (duo) | 7/5, p. 184; 14/5, p. 191 | Salle Herz | |
3 décembre | Valse, Marche | 3/12, p. 8; 10/12, p. 14 | ||
1877 | ||||
14 janvier | Carnaval | 14/1, p. 54; 21/1, p. 63 | Anon. | |
21 janvier | Carnaval, Invitation | 21/1, p. 63; 28/1, p. 70 | Morel | |
28 janvier | Béatrice (duo) | 4/2, p. 79 | ||
11 février | Roméo (extraits) | 11/2, p. 87; 18/2, p. 95 | ||
18 février | Damnation | 18/2, p. 95; 25/2, p. 103 | Morel, Reyer | |
25 février | Damnation | 25/2, p. 103; 4/3, p. 108-9 | Morel | |
4 mars | Damnation | 4/3, p. 112; 11/3, p. 118 | Morel | |
11 mars | Damnation | 11/3, p. 119 | ||
18 mars | Damnation | 18/3, p. 128 | ||
25 mars | Damnation | 25/3, p. 136 | Reyer | |
9 mai | Concert Berlioz | 6/5, p. 184; 13/5, p. 190 | Morel, Reyer | Salle Érard |
28 octobre | Fantastique | 28/10, p. 382; 4/11, p. 390 | Morel | |
11 novembre | Fantastique | 11/11, p. 399; 18/11, p. 406-7 | ||
25 novembre | La Captive | 25/11, p. 416 | ||
9 décembre | Damnation | 9/12, p. 15; 16/12, p. 23 | Morel | |
16 décembre | Damnation | 16/12, p. 23; 23/12, p. 31 | Reyer | |
23 décembre | Damnation | 23/12, p. 31 | ||
30 décembre | Damnation | 30/12, p. 39 | ||
1878 | ||||
6 janvier | Damnation | 6/1, p. 47 | Anon. | |
20 janvier | Roméo (2e mouv.) | 20/1, p. 64; 27/1, p. 70 | ||
10 février | Carnaval | 10/2, p. 88; 17/2, p. 94 | ||
17 février | Chasse royale | 17/2, p. 95 | ||
10 mars | Trio | 10/3, p. 120 | ||
17 mars | Requiem | 3/3, p. 109; 17/3, p. 127 & 128; 24/3, p. 135 | Anon., Morel, Reyer | |
24 mars | Requiem | 24/3, p. 136; 31/3, p. 141 | Anon. | |
31 mars | Requiem | 31/3, p. 141 & 142 | Jullien | |
7 avril | Damnation | 7/4, p. 152 | ||
14 avril | Damnation | 7/4, p. 152; 14/4, p. 160 | ||
6 juin | Troyens (septuor) | 9/6, p. 219 | Trocadéro | |
30 juin | Invitation | 30/6, p. 248 | Jardins des Tuileries | |
7 juillet | Invitation | 7/7, p. 255 | Trocadéro | |
14 juillet | Te Deum (marche) | 9/4/1905, p. 119 | Anon. | Jardin du Luxembourg |
27 octobre | Damnation | 27/10, p. 389; 3/11, p. 397 | Wilder | |
3 novembre | Damnation | 3/11, p. 398; 10/11, p. 405 | ||
10 novembre | Damnation | 10/11, p. 405 | ||
17 novembre | Damnation | 17/11, p. 413 | Voir le programme ci-dessous | |
24 novembre | Damnation | 24/11, p. 422 | ||
1879 | ||||
12 janvier | Trio | 12/1, p. 56; 19/1, p. 63 | ||
19 janvier | Carnaval | 19/1, p. 64; 26/1, p. 71 | ||
2 février | Roméo | 2/2, p. 80; 9/2, p. 87 | Barbedette, Reyer | |
9 février | Roméo | 9/2, p. 88; 16/2, p. 95 | Morel | |
16 février | Roméo | 16/2, p. 95 | ||
23 février | Damnation | 23/2, p. 104; 2/3, p. 111 | Voir le programme ci-dessous | |
30 mars | Damnation | 30/3, p. 143 | ||
6 avril | Damnation | 6/4, p. 151 | ||
2 novembre | Trio | 2/11, p. 392; 9/11, p. 399 | ||
7 décembre | Prise de Troie Actes I-III | 23/11, p. 415; 30/11, p. 420; 7/12, p. 7 | Morel | |
14 décembre | Prise de Troie Actes I-III | 14/12, p. 15; 21/12, p. 23 | Barbedette | |
21 décembre | Prise de Troie Actes I-III | 21/12, p. 22 | Reyer | |
28 décembre | Prise de Troie Actes I-III | 28/12, p. 31 | ||
1880 | ||||
4 janvier | Damnation | 4/1, p. 39 | ||
11 janvier | Damnation | 11/1, p. 47 | ||
18 janvier | Damnation | 18/1, p. 55 | ||
1er février | Francs-Juges | 1/2, p. 71 | ||
15 février | Roméo (2e mouv.) | 15/2, p. 87; 22/2, p. 94 | Morel | |
29 février | Francs-Juges | 29/2, p. 103 | ||
7 mars | Fantastique | 7/3, p. 112 | ||
21 mars | Damnation | 21/3, p. 128 | ||
28 mars | Requiem (2e mouv.) | 28/3, p. 135; 4/4, p. 143 | ||
4 avril | Damnation | 4/4, p. 143 | ||
10 octobre | Francs-Juges | 3/10, p. 351; 10/10, p. 359 | Trocadéro | |
24 octobre | Benvenuto (ouverture) | 24/10, p. 374; 31/10, p. 383 | Morel | |
7 novembre | Fantastique | 7/11, p. 390 | ||
14 novembre | Fantastique | 14/11, p. 399; 28/11, p. 415 | ||
21 novembre | Benvenuto (ouverture, air), Carnaval | 21/11, p. 407; 28/11 p. 415 | Morel | |
12 décembre | Le Roi Lear | 12/12, p. 14; 19/12, p. 22-3 | Morel | |
19 décembre | Le Roi Lear | 19/12, p. 23; 26/12, p. 31 |
Date | Œuvre | Le Ménestrel | Comptes-rendus | Notes |
1881 | ||||
9 janvier | Enfance | 9/1, p. 46; 16/1, p. 55 | Morel | |
16 janvier | Enfance | 16/1, p. 56 | Reyer | |
6 février | Fantastique, Invitation | 6/2, p. 80; 13/2, p. 87 | ||
8 février | Enfance (Repos) | 13/2, p. 87 | Salons Pleyel | |
6 mars | Damnation | 6/3, p. 112; 13/3, p. 119 | Morel | |
13 mars | Damnation | 13/3, p. 120; 20/3, p. 126 | ||
15 mars | Enfance (IIe partie, ouverture) | 20/3, p. 127 | Salle Érard | |
20 mars | Damnation | 20/3, p. 128 | ||
10 avril | Fantastique | 10/4, p. 151; 17/4, p. 158 | ||
15 avril | Tristia | 17/4, p. 158 | ||
16 octobre | Benvenuto (ouverture) | 16/10, p. 366; 23/10, p. 375 | ||
23 octobre | Tristia no. 3 | 23/10, p. 375; 30/10, p. 383 | ||
30 octobre | Francs-Juges | 30/10, p. 384 | ||
6 novembre | Fantastique, Lélio | 6/11, p. 392; 13/11, p. 399 | Dolmetsch, Reyer | |
13 novembre | Lélio | 13/11, p. 400 | ||
27 novembre | Roméo | 27/11, p. 415; 4/12, p. 8 | ||
11 décembre | Festival Berlioz | 1/12, p. 16 | ||
18 décembre | Festival Berlioz | 18/12, p. 24; 25/12, p. 31 | Dolmetsch | |
1882 | ||||
22 janvier | Symphonie funèbre | 22/1, p. 64; 29/1, p. 70 | Dolmetsch | |
29 janvier | Symphonie funèbre (2e & 3e mouv.) | 29/1, p. 71; 5/2, p. 78 | ||
12 février | Fantastique | 12/2, p. 87; 19/2, p. 94 | Barbedette | |
26 février | Damnation | 26/2, p. 103; 5/3, p. 110 | Barbedette | |
5 mars | Damnation | 5/3, p. 110 & 111; 19/3, p. 125 | ||
12 mars | Damnation | 12/3, p. 119; 19/3, p. 125 | Anon. | |
19 mars | Benvenuto (ouverture) | 19/3, p. 127 | ||
9 avril | Extraits de Prise de Troie, Troyens, Enfance | 16/4, p. 159 | ||
22 octobre | Roméo (extraits) | 22/10, p. 375; 29/10, p. 383 | ||
12 novembre | Francs-Juges | 19/11, p. 407 | ||
19 novembre | Francs-Juges | 19/11, p. 407 | Reyer | |
3 décembre | [Troyens (2 ballets) annulé] | [3/12, p. 7; 17/12, p. 23] | ||
10 décembre | Fantastique | 10/12, p. 16; 17/12, p. 23 | ||
17 décembre | Damnation | 17/12, p. 23; 24/12, p. 30 | Barbedette | |
24 décembre | Damnation | 31/12, p. 39 | ||
1883 | ||||
7 janvier | Damnation | 7/1, p. 47 | ||
21 janvier | Carnaval | 21/1, p. 63 | ||
4 février | Martini arr. Berlioz, Fantastique | 4/2, p. 80; 11/2, p. 86 | ||
18 mars | Francs-Juges | 18/3, p. 127; 25/3, p. 135 | ||
23 mars | Tristia no. 3 | 25/3, p. 134 | Barbedette | |
1er avril | Tristia no. 3, Béatrice (duo) | 1/4, p. 143 | ||
8 avril | Damnation | 8/4, p. 151; 15/4, p. 158 | ||
21 octobre | Damnation | 7/10, p. 358; 21/10, p. 375; 28/10, p. 384 | Reyer | |
28 octobre | Damnation | 28/10, p. 384; 4/11, p. 391 | ||
23 décembre | Damnation | 23/12, p. 31; 30/12, p. 39 | Barbedette | |
1884 | ||||
20 janvier | Fantastique | 20/1, p. 63; 27/1, p. 71 | ||
27 janvier | Fantastique | 27/1, p. 72; 3/2, p. 79 | de Bricqueville | |
10 février | Trio | 10/2, p. 88 | ||
24 février | Invitation | 24/2, p. 104; 2/3, p. 110 | ||
9 mars | Roméo (2e mouv.) | 9/3, p. 120; 16/3, p. 127 | ||
6 avril | Troyens (ballets), Invitation | 6/4, p. 152; 13/4, p. 158 | ||
11 avril | Tristia no. 3 | 13/4, p. 158 | ||
2 novembre | Tristia no. 3 | 2/11, p. 391; 9/11. p. 398 | ||
9 novembre | Troyens (extrait?) | 9/11, p. 399 | ||
23 novembre | Enfance (Repos) | 23/11, p. 416; 30/11, p. 420 | ||
30 novembre | Enfance (3 extraits) | 30/11, p. 420; 7/12, p. 7-8 | ||
7 décembre | Fantastique | 7/12, p. 8; 14/12, p. 14 | Dubreuile | |
14 décembre | Damnation | 14/12, p. 14; 21/12, p. 23 | Morsac | |
21 décembre | Damnation | 21/12, p. 23; 28/12, p. 31 | Barbedette | |
28 décembre | Damnation | 28/12, p. 32; 4/1/1885, p. 39 | ||
1885 | ||||
18 janvier | Le Roi Lear | 18/1, p. 56; 25/1, p. 64 | Morsac | |
8 mars | Concert à la mémoire de Berlioz: Fantastique, Tristia no. 3, extraits de Roméo, Enfance, Requiem | 8/3, p. 112; 15/3, p. 120 | C. de R. | |
15 mars | Tristia no. 3, extraits de Roméo, Enfance, Requiem | 15/3, p. 120; 22/3, p. 127 | ||
22 mars | Extraits de Enfance, Requiem | 22/3, p. 128 | ||
19 avril | Francs-Juges | 19/4, p. 160 | ||
8 novembre | Roméo (extraits) | 8/11, p. 391; 15/11, p. 399 | ||
22 novembre | Roméo (2e mouv.), La Captive | 22/11, p. 407; 29/11, p. 415 | ||
29 novembre | La Captive | 29/11, p. 415; 6/12, p. 7 | ||
20 décembre | Damnation | 20/12, p. 24; 27/12, p. 30 | Anon. | |
1886 | ||||
10 janvier | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 10/1, p. 46; 17/1, p. 55 | ||
24 janvier | Troyens (extraits), Invitation | 24/1, p. 63; 31/1, p. 71 | ||
31 janvier | Schubert, Le Roi des Aulnes, Invitation | 31/1, p. 71; 7/2, p. 78 | ||
21 février | Benvenuto (ouverture) | 21/2, p. 95; 28/2, p. 104 | Barbedette | |
14 mars | Fantastique | 14/3, p. 119; 21/3, p. 127 | ||
21 mars | Fantastique | 21/3, p. 127; 28/3, p. 135 | Liszt assiste au concert | |
28 mars | Fantastique | 28/3, p. 136; 4/4, p. 143 | En honneur de Liszt, de nouveau présent | |
4 avril | Enfance (Adieu) | 4/4, p. 144; 11/4, p. 151 | ||
30 avril | Tristia no. 3 | 2/5, p. 180 | Vendredi Saint | |
17 octobre | Symphonie funèbre (3e mouv.) | 10/10, p. 363; 24/10, p. 374 | Inauguration de la statue de Berlioz au Square Vintimille | |
24 octobre | Benvenuto (ouverture), Symphonie funèbre (2e mouv.), Troyens (ballets), Fantastique | 24/10, p. 380; 31/10, p. 388 | Boutarel, Reyer | Concert à la mémoire de Berlioz |
31 octobre | Francs-Juges, Symphonie funèbre (2e mouv.), Troyens (ballet), Fantastique | 31/10, p. 388; 7/11, p. 395 | ||
28 novembre | Rêverie et caprice | 28/11, p. 419; 5/12, p. 7 | ||
12 décembre | Troyens (ballet) | 12/12, p. 15; 19/12, p. 22 | Barbedette | |
19 décembre | Invitation | 19/12, p. 23; 26/12, p. 31 | ||
1887 | ||||
27 février | Carnaval | 27/2, p. 103; 6/3, p. 110 | ||
6 mars | Carnaval | 6/3, p. 111; 13/3, p. 118 | ||
15 avril | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz, Marche troyenne | 17/4, p. 1590 | Vendredi Saint | |
17 avril | Fantastique | 24/4, p. 167 | ||
24 avril | Damnation | 24/4, p. 167; 1/5, p. 175 | ||
30 octobre | Fantastique | 30/10, p. 351; 6/11, p. 358 | Barbedette | |
6 novembre | Fantastique (2e mouv.) | 6/11, p. 358; 13/11, p. 367 | ||
20 novembre | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 20/11, p. 376/27/11, p. 383 | ||
1888 | ||||
5 février | Harold | 5/2, p. 48; 12/2, p. 56 | Boutarel | |
19 février | Les Troyens (‘Acte II’ = Acte IV) | 19/2, p. 64; 26/2, p. 71 | Boutarel | |
26 février | Les Troyens (‘Acte II’ = Acte IV) | 26/2, p. 71; 4/3, p. 79 | Barbedette | |
11 mars | Benvenuto (Ouverture) | 11/3, p. 88; 18/3, p. 95 | ||
6 avril | Les Troyens (‘Acte II’ = Acte IV) | 8/4, p. 119 | Boutarel | Vendredi Saint |
8 avril | Damnation | 8/4, p. 119; 15/4, p. 127 | Barbedette, Reyer | |
15 avril | Damnation | 15/4, p. 127 | ||
4 novembre | Benvenuto (ouverture) | 4/11, p. 359; 11/11, p. 367 | ||
11 novembre | Roméo (2e mouv.) | 11/11, p. 368; 18/11, p. 375 | ||
18 novembre | Carnaval | 18/11, p. 376; 25/11, p. 383 | ||
2 décembre | Francs-Juges | 2/12, p. 391; 9/12, p. 398 | ||
9 décembre | Enfance (IIe partie) | 9/12, p. 398; 16/12, p. 407 | Boutarel | |
16 décembre | Fantastique, Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 16/12, p. 407; 23/12, p. 415 | ||
1889 | ||||
6 janvier | Prise de Troie (extraits), Marche troyenne | 6/1, p. 7; 13/1, p. 16 | Barbedette | |
13 janvier | Prise de Troie (extraits), Marche troyenne, Enfance (Repos) | 13/1, p. 16; 20/1, p. 23 | ||
27 janvier | Le Roi Lear, Béatrice (duo) | 27/1, p. 31; 3/2, p. 39 | ||
3 février | Béatrice (duo) | 3/2, p. 39; 10/2, p. 47 | ||
17 mars | Corsaire | 17/3, p. 87; 24/3, p. 95 | ||
7 avril | Damnation | 7/4, p. 111; 14/4, p. 119 | Barbedette, Reyer | |
11 avril | Damnation | (Reyer) | Exécution supplémentaire | |
14 avril | Damnation | 14/4, p. 119 | ||
6 juin | Requiem (Dies irae) | 5/5, p. 140; 9/6, p. 184 | Boutarel | Trocadéro, concert pour la Grande Exposition de 1889 |
20 octobre | Damnation | 20/10, p. 335; 27/10, p. 343-4 | Dolmetsch | |
27 octobre | Damnation | 27/10, p. 344 | ||
3 novembre | Damnation | 10/11, p. 360 | Barbedette | |
17 novembre | Carnaval | 17/11, p. 368; 24/11, p. 375 | ||
1er décembre | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 1/12, p. 384; 8/12, p. 390 | Barbedette | |
8 décembre | Absence, Villanelle | 8/12, p. 390; 15/12, p. 397 | Boutarel | |
15 décembre | Villanelle | 15/12, p. 397; 22/12, p. 405 | ||
1890 | ||||
19 janvier | Absence, Villanelle | 19/1, p. 22; 26/1, p. 30 | ||
26 janvier | Enfance (Repos) | 26/1, p. 30; 2/2, p. 37 | ||
2 mars | Benvenuto (ouverture) | 2/3, p. 70; 9/3. p. 77 | ||
9 mars | Invitation | 9/3. p. 77; 16/3, p. 85 | ||
16 mars | Roméo | 16/3, p. 85; 23/3, p. 92 | Boutarel | |
23 mars | Roméo | 23/3, p. 93; 30/3, p. 103 | Barbedette | |
13 avril | Damnation | 13/4, p. 119; 20/4, p. 128 | Boutarel | |
20 avril | Damnation | 20/4, p. 128; 27/4, p. 135 | Barbedette | |
26 octobre | Marche | 26/10, p. 342; 2/11, p. 352 | ||
2 novembre | Béatrice (Sicilienne) | 2/11, p. 352; 9/11, p. 360 | ||
16 novembre | Fantastique | 16/11, p. 368; 23/11, p. 374 | Boutarel | |
28 décembre | Béatrice (duo) | 28/12, p. 412; 4/1/1891, p. 5 |
Date | Œuvre | Le Ménestrel | Comptes-rendus | Notes |
1891 | ||||
11 janvier | Villanelle | 11/1, p. 15; 18/1, p. 20 | ||
18 janvier | Marche troyenne | 18/1, p. 20; 25/1, p. 30 | ||
25 janvier | Marche troyenne | 25/1, p. 30; 1/2, p. 37 | ||
1er mars | Fantastique | 1/3, p. 70; 8/3, p. 77 | ||
8 mars | Francs-Juges | 8/3, p. 77; 15/3, p. 85 | ||
29 mars | Tristia nos. 2 & 3, Enfance (Repos) | 5/4, p. 109 | ||
19 avril | Damnation | 19/4, p. 127; 26/4, p. 133-4 | Barbedette | |
26 avril | Damnation | 26/4, p. 134; 3/5, p. 143 | Boutarel | |
11 octobre | Villanelle | 18/10, p. 343 | ||
1892 | ||||
13 mars | Roméo (Strophes; 2e mouv.) | 13/3, p. 85; 20/3, p. 93 | ||
20 mars | Roméo (Strophes; 2e mouv.) | 20/3, p. 93; 27/3, p. 101 | ||
3 avril | Damnation | 3/4, p. 109 | ||
10 avril | Damnation | 10/4, p. 118; 17/4, p. 127 | Barbedette | |
22 avril | Enfance (Repos), Tristia no. 3 | 24/4, p. 135 | Boutarel | Vendredi Saint, Eden Théâtre |
24 avril | Damnation | 24/4, p. 135 | ||
16 octobre | Damnation | 16/10, p. 336; 23/10, p. 342 | Schlesinger | |
23 octobre | Damnation | 23/10, p. 342; 30/10, p. 351 | ||
30 octobre | Damnation | 30/10, p. 351 | ||
6 novembre | Damnation | 6/11, p. 360 | ||
4 décembre | Enfance | 4/12, p. 389; 11/12, p. 396-7 | Barbedette, Reyer | |
11 décembre | Enfance | 11/12, p. 397; 18/12, p. 405 | Boutarel | |
18 décembre | Enfance | 18/12, p. 406; 25/12, p. 411-12 | ||
1893 | ||||
8 janvier | Enfance | 8/1, p. 15; 15/1, p. 21 | ||
22 janvier | Béatrice (duo) | 22/1, p. 30; 29/1, p. 37 | ||
29 janvier | Béatrice (duo) | 29/1, p. 37; 5/2, p. 46 | Barbedette | |
12 mars | Francs-Juges | 12/3, p. 85; 19/3, p. 93 | ||
7 avril | Enfance (Repos), Tristia no. 3 | 9/4, p. 118 | Boutarel | Vendredi Saint, Château d’Eau |
23 avril | Damnation | 23/4, p. 135 | ||
22 octobre | Troyens (2 ballets; air d’Iopas) | 22/10, p. 344; 29/10, p. 351 | ||
29 octobre | Troyens (2 ballets) | 29/10, p. 351; 5/11, p. 360 | ||
5 novembre | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 5/11, p. 360; 12/11, p. 365 | ||
19 novembre | Enfance (Repos) | 19/11, p. 374 | ||
26 novembre | Benvenuto (ouverture) | 26/11, p. 383; 3/12, p. 389 | ||
28 novembre | Damnation | 26/11, p. 383 cf. 3/12, p. 391 | Société des Grands Concerts, Eden Théâtre | |
10 décembre | Damnation | 10/12, p. 396; 17/12, p. 404 | Boutarel | |
17 décembre | Damnation | 17/12, p. 405; 24/12, p. 413 | Barbedette | |
24 décembre | Damnation | 24/12, p. 413; 31/12, p. 419 | ||
1894 | ||||
14 janvier | Benvenuto (ouverture) | 14/1, p. 14; 21/1, p. 21 | ||
28 janvier | Tristia no. 3 | 28/1, p. 30; 4/2, p. 36 | ||
18 février | Carnaval | 18/2, p. 54; 25/2, p. 61 | ||
4 mars | Requiem | 4/3, p. 69; 11/3, p. 76-7 | Barbedette | |
11 mars | Requiem | 11/3, p. 77; 18/3, p. 84 | Boutarel, Jullien | |
18 mars | Benvenuto (ouverture), Béatrice (duo), Carnaval, Roméo (2e mouv.) | 18/3, p. 84; 25/3, p. 93 | Barbedette | Dirigé par Felix Mottl |
29 avril | Damnation | 29/4, p. 134; 6/5, p. 142 | Barbedette | |
14 octobre | Fantastique | 14/10, p. 327; 21/10, p. 336 | Boutarel | |
21 octobre | Fantastique | 21/10, p. 336; 28/10, p. 343 | ||
25 novembre | Roméo | 25/11, p. 374; 2/12, p. 380 | Boutarel | Début du Cycle Berlioz |
2 décembre | Roméo | 2/12, p. 380; 9/12, p. 388 | Reyer | |
9 décembre | Francs-Juges, Pâtre breton, Rêverie, La Captive, Requiem | 9/12, p. 388; 16/12, p. 396 | Boutarel | |
16 décembre | Benvenuto (ouverture), Absence, Villanelle, Béatrice (duo), Requiem | 16/12, p. 396-7; 23/12, p. 405 | Barbedette | |
23 décembre | Enfance | 23/12, p. 405; 30/12, p. 412 | ||
30 décembre | Enfance, Requiem (Dies iræ) | 30/12, p. 413; 6/1/1895, p. 4 | ||
1895 | ||||
13 janvier | Damnation | 13/1, p. 13; 20/1, p. 20 | ||
20 janvier | Damnation | 20/1, p. 21; 27/1, p. 29 | Boutarel | |
27 janvier | Damnation | 27/1, p. 29 | ||
3 février | Damnation | 3/2, p. 37 | ||
10 février | Fantastique, Lelio, Te Deum | 10/2, p. 45; 17/2, p. 53 | Voir le programme ci-dessous | |
17 février | Fantastique, Lelio, Te Deum | 17/2, p. 53; 24/2, p. 62 | Boutarel, Jullien | Conclusion du Cycle Berlioz |
3 mars | Enfance (Repos) | 3/3, p. 69; 10/3, p. 77 | ||
19 avril | Enfance, Requiem (Dies iræ) | 21/4, p. 127 | Boutarel | Vendredi Saint |
13 octobre | Roméo (2e mouv.) | 13/10, p. 327; 20/10, p. 336 | ||
20 octobre | Roméo (2e mouv.) | 20/10, p. 336 | ||
27 octobre | Benvenuto (ouverture) | 27/10, p. 340 | ||
3 novembre | Roméo (2e mouv.) | 10/11, p. 356 | ||
24 novembre | Benvenuto (ouverture) | 24/11, p. 375; 1/12, p. 381 | ||
8 décembre | Prise de Troie (air) | 8/12, p. 389; 15/12, p. 396 | ||
22 décembre | Enfance | 22/12, p. 405; 29/12, p. 412 | Boutarel | |
1896 | ||||
12 janvier | Damnation | 12/1, p. 16; 19/1, p. 20 | Boutarel | |
19 janvier | Damnation | 19/1, p. 20; 26/1, p. 30 | ||
26 janvier | Damnation | 26/1, p. 30; 2/2, p. 38 | ||
2 février | Damnation | 2/2, p. 38; 9/2, p. 45 | ||
9 février | Damnation | 9/2, p. 45 | ||
22 mars | Absence | 22/3, p. 92; 29/3, p. 100 | ||
3 avril | Francs-Juges, Prise de Troie (air), Tristia no. 3, Enfance (Repos), Requiem (Dies iræ) | 29/3, p. 101; 12/4, p. 117 | Boutarel, Reyer | Vendredi Saint |
12 avril | Damnation | 12/4, p. 118 | ||
13 juin | Damnation | 31/5, p. 174-5 | Trocadéro, concert populaire | |
25 octobre | Fantastique | 18/10, p. 336; 25/10, p. 343; 1/11, p. 350 | ||
6 décembre | Damnation | 6/12, p. 389; 13/12, p. 396 | (Annonce) | 50e anniversaire de la Damnation |
13 décembre | Damnation | 13/12, p. 397; 20/12, p. 404 | Barbedette | |
20 décembre | Benvenuto (ouverture) | 20/12, p. 404; 27/12, p. 412 | ||
1897 | ||||
10 janvier | Damnation | 10/1, p. 13 | ||
24 janvier | Carnaval, Absence | 24/1, p. 30; 31/1, p. 37 | Barbedette | Dirigé par Felix Mottl |
21 février | Carnaval | 21/2, p. 62; 28/2, p. 69 | ||
14 mars | Marche | 14/3, p. 86; 21/3, p. 93 | ||
21 mars | Benvenuto (ouverture) | 21/3, p. 93; 28/3, p. 100 | Barbedette | |
28 mars | Roméo (3e mouv.) | 28/3, p. 100; 4/4, p. 109 | ||
4 avril | Roméo (2e mouv.) | 4/4, p. 109; 11/4, p. 117 | ||
11 avril | Marche | 11/4, p. 117; 18/4, p. 125 | ||
25 avril | Marche troyenne | 25/4, p. 134; 2/5, p. 141 | ||
20 mai | Damnation | 16/5, p. 159 | Trocadéro, concert populaire | |
14 novembre | Troyens (extraits) | 14/11, p. 368; 21/11, p. 372 | Barbedette | |
21 novembre | Troyens (extraits) | 21/11, p. 373; 28/11, p. 380 | Boutarel | |
19 décembre | Damnation | 19/12, p. 404; 26/12, p. 412 | Boutarel | Dirigé par Louis Laporte |
26 décembre | Damnation | 26/12, p. 412 | Chef d’orchestre incertain | |
1898 | ||||
9 janvier | Damnation | 9/1, p. 16 | Chef d’orchestre incertain | |
20 mars | Fantastique | 20/3, p. 92; 27/3, p. 101 | Boutarel | |
27 mars | Fantastique | 27/3, p. 101; 3/4, p. 108 | ||
5 mai (?) | Damnation | 8/5, p. 151 | Cirque d’Hiver | |
12 mai | Damnation | 8/5, p. 151 | Cirque d’Hiver | |
30 juin | Damnation | Pas de mention dans Le Ménestrel | Théâtre de l’Odéon; voir l’affiche ci-dessous | |
23 octobre | Fantastique | 23/10, p. 343; 30/10, p. 348-9 | Boutarel (?) | |
11 décembre | Damnation | 11/12, p. 397; 18/12, p. 404 | Annonce, Boutarel | 100e exécution. Voir le programme ci-dessous |
18 décembre | Damnation | 18/12, p. 404-5 | Jullien | |
1899 | ||||
29 janvier | Roméo | 29/1, p. 37; 5/2, p. 45 | ||
5 février | Roméo | 5/2, p. 46; 12/2, p. 53 | ||
26 février | Benvenuto (ouverture) | 26/2, p. 69 | Boutarel | Dirigé par Felix Mottl |
19 mars | Damnation | 19/3, p. 93 | ||
7 avril | Enfance (extraits) | 9/4, p. 116 | Vendredi Saint | |
9 avril | Fantastique | 9/4, p. 116; 16/4, p. 125 | ||
26 novembre | Invitation | 26/11, p. 381; 3/12, p. 388 | Dirigé par Louis Laporte | |
Novembre | La Prise de Troie | 20/8, p. 268; 3/12, p. 389 | Annonce, compte-rendu | Milan, mis en scène |
3 décembre | Carnaval | 3/12, p. 388-9; 10/12, p. 397 | Dirigé par Louis Laporte | |
10 décembre | Benvenuto (ouverture) | 10/12, p. 397; 17/12, p. 404 | ||
24 décembre | Damnation | 24/12, p. 412 | ||
1900 | ||||
7 janvier | Damnation | 7/1, p. 4 | ||
14 janvier | Carnaval | 14/1, p. 13; 21/1, p. 21 | ||
11 mars | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 11/3, p. 77; 18/3, p. 85 | Dirigé par Louis Laporte (?) | |
18 mars | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz, Damnation (air), Marche | 18/3, p. 86; 25/3, p. 92 | Dirigé par Louis Laporte. Voir le programme ci-dessous | |
22 avril | Damnation | 22/4, p. 125 | ||
21 octobre | Damnation | 21/10, p. 336; 28/10, p. 344 | ||
28 octobre | Damnation | 28/10, p. 344 | ||
18 novembre | Harold | 18/11, p. 366; 25/11, p. 373 | Barbedette | Dirigé par Felix Mottl |
Date | Œuvre | Le Ménestrel | Comptes-rendus | Notes |
1901 | ||||
6 janvier | Damnation | 6/1, p. 4; 13/1, p. 13 | ||
10 février | Roméo (3e & 2e mouv.) | 10/2, p. 45; 17/2, p. 53 | ||
24 février | Roméo (3e & 2e mouv.) | 24/2, p. 61; 3/3, p. 68 | ||
17 novembre | Fantastique | 17/11, p. 365; 24/11, p. 374 | Berggruen | |
24 novembre | Fantastique | [24/11, p. 374]; 1/12, p. 380-1 | Boutarel | |
1er décembre | Damnation (air) | 1/12, p. 381; 8/12, p. 388 | ||
5 décembre | Béatrice (duo) | 15/12, p. 397 | Concert de matinée (jeudi), Nouveau-Théâtre | |
1902 | ||||
5 janvier | Damnation | 5/1, p. 6; 12/1, p. 13 | Anon. | |
12 janvier | Damnation | 12/1, p. 13 | ||
19 janvier | Damnation | 19/1, p. 21 | ||
23 janvier | Troyens (quintette) | 26/1, p. 30 | Concert de matinée (jeudi), Nouveau-Théâtre | |
2 mars | La Captive | 2/3, p. 71; 9/3, p. 76 | Concert en honneur de Victor Hugo | |
4 avril | Enfance (IIe partie) | 6/4, p. 109 | Vendredi Saint | |
6 avril | Damnation | 6/4, p. 110 | ||
13 avril | Damnation | 13/4, p. 117 | ||
26 octobre | Invitation (orch. Berlioz & orch. Weingartner) | 26/10, p. 341; 2/11, p. 348 | Boutarel | |
30 novembre | Invocation | 30/11, p. 380; 7/12, p. 389 | Voir le programme ci-dessous | |
7 décembre | Damnation | 7/12, p. 389 | ||
1903 | ||||
11 janvier | Damnation | 11/1, p. 13 | ||
18 janvier | Damnation | 18/1, p. 22 | ||
22 mars | Damnation (air) | 22/3, p. 93-4; 29/3, p. 101 | ||
7 mai (plusieurs exécutions) | Damnation | 3/5, p. 143; 10/5, p. 147 | Pougin | Théâtre Sarah-Berhardt, version mise en scène par R. Gunsbourg |
18 octobre | Fantastique | 18/10, p. 335; 25/10, p. 341 | ||
25 octobre | Carnaval | 25/10, p. 342; 1/11, p. 349 | ||
8 novembre | Francs-Juges | 8/11, p. 357; 15/11, p. 365 | Boutarel | Dirigé par Gabriel Pierné. Voir le programme ci-dessous |
15 novembre | Le Roi Lear | 15/11, p. 365; 22/11, p. 372 | Dirigé par Gabriel Pierné | |
22 novembre | Francs-Juges | 22/11, p. 372; 29/11, p. 381 | Boutarel, Jullien | Dirigé par Gabriel Pierné |
29 novembre | Fantastique, Béatrice (duo) | 29/11, p. 382; 6/12, p. 389 | ||
6 décembre | La Marseillaise orch. Berlioz, Damnation | 6/12, p. 389; 13/12, p. 396 | Boutarel | |
13 décembre | La Marseillaise orch. Berlioz, Damnation | 13/12, p. 396; 20/12, p. 404 | ||
20 décembre | Enfance | 20/12, p. 405; 27/12, p. 412 | Boutarel | |
22 décembre | Concert Berlioz | 27/12, p. 413 | Bouyer | Salle Pleyel, concert par Mme Colonne et ses élèves |
27 décembre | Enfance | 27/12, p. 413; 3/1/1904, p. 5 | Jemain | |
1904 | ||||
3 janvier | Roméo | 3/1, p. 5; 10/1, p. 13 | Jemain | |
10 janvier | Roméo | 10/1, p. 13; 17/1, p. 21 | Boutarel | Dirigé par Gabriel Pierné |
17 janvier | Requiem | 17/1, p. 21; 24/1, p. 29 | Jemain | |
24 janvier | Requiem | 24/1, p. 29; 31/1, p. 37-8 | Boutarel | |
31 janvier | Requiem | 31/1, p. 38; 7/2, p. 45 | ||
7 février | Benvenuto (ouverture) | 7/2, p. 45; 14/2, p. 53 | Dirigé par Ernst von Schuch. Voir le programme ci-dessous | |
6 mars | Benvenuto (ouverture) | 6/3, p. 77; 13/3, p. 84 | ||
1er avril | Requiem, Tristia no. 3 | 10/4, p. 117 | Boutarel | Vendredi Saint |
10 avril | Damnation | 10/4, p. 117; 17/4, p. 125 | ||
18 décembre | Roméo (extraits) | 18/2, p. 404; 25/12, p. 412 | Dirigé par Gabriel Pierné | |
1905 | ||||
15 janvier | Fantastique | 15/1, p. 21; 22/1, p. 29 | Jemain | |
5 février | Roméo (2e mouv.) | 5/2, p. 45; 12/2, p. 53 | ||
26 février | Carnaval | 26/2, p. 69; 5/3, p. 77 | ||
12 mars | Carnaval | 12/3, p. 84; 19/3, p. 92 | ||
19 mars | Requiem | 19/3, p. 92; 26/3, p. 100 | Boutarel | |
26 mars | Requiem | 26/3, p. 100; 2/4, p. 109 | ||
2 avril | Damnation | 2/4, p. 109; 9/4, p. 116 | ||
18 mai | Damnation | 30/4, p. 140 | Trocadéro, concert populaire | |
25 mai | Damnation | 30/4, p. 140 | Trocadéro, concert populaire | |
5 août | Les Troyens à Carthage | 27/3, p. 239-40; 20/8, p. 267; 10/9, p. 291-2 | Théâtre Antique d’Orange, mise en scène (quelques coupures) | |
22 octobre | Les Troyens à Carthage | 22/10, p. 342; 29/10, p. 349 | Boutarel | Version de concert (quelques coupures) |
29 octobre | Les Troyens à Carthage | 29/10, p. 349; 5/11, p. 357 | Jemain | Version de concert (quelques coupures) |
5 novembre | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 5/11, p. 357; 12/11, p. 364 | ||
12 novembre | Carnaval | 12/11, p. 365; 19/11, p. 373 | ||
19 novembre | Benvenuto (ouverture) | 19/11, p. 373; 26/11, p. 380 | ||
24 décembre | Enfance (IIe partie) | 24/12, p. 413; 31/12, p. 419 | ||
1906 | ||||
7 janvier | Damnation | 7/1, p. 4; 14/1, p. 12 | Jemain | Dirigé par Gabriel Pierné |
14 janvier | Damnation | 14/1, p. 12; 21/1, p. 21 | (Dirigé par Colonne) | |
21 janvier | Fantastique | 21/1, p. 21; 28/1, p. 29 | ||
28 janvier | Carnaval, Absence | 28/1, p. 29; 4/2, p. 36 | ||
4 février | Francs-Juges, Roméo (3e & 2e mouv.) | 4/2, p. 36; 11/2, p. 45 | ||
4 mars | Chasse royale | 4/3, p. 69; 11/3, p. 76 | ||
18 mars | Fantastique | 18/3, p. 84; 25/3, p. 92 | Jemain | |
11 novembre | Chasse royale | 10/11, p. 355; 17/11, p. 364 | ||
30 décembre | Damnation | 29/12, p. 408; 5/1/1907, p. 4 | Jemain | 150e exécution |
1907 | ||||
6 janvier | Damnation | 5/1, p. 5; 12/1, p. 13 | ||
13 janvier | Fantastique | 12/1, p. 13; 19/1, p. 21-22 | Jemain, Jullien | |
10 mars | Carnaval | 9/3, p. 76; 16/3, p. 83 | ||
17 mars | Troyens (extrait) | 16/3, p. 84; 23/3, p. 92 | Boutarel | |
7 avril | Damnation | 6/4, p. 109; 13/4, p. 119 | ||
1er juin | Damnation | 25/5, p. 168; 15/6, p. 190 | Strasbourg, Festival Alsace-Lorraine | |
20 octobre | Enfance (IIe partie, ouverture) | 19/10, p. 335; 26/10, p. 344 | Jemain | Dirigé par Saint-Saëns |
24 novembre | Chasse royale | 23/11, p. 373; 30/11, p. 380 | ||
22 décembre | Carnaval | 21/12, p. 405; 28/12, p. 411 | ||
29 décembre | Damnation | 28/12, p. 412; 4/1/1908, p. 4 | ||
1908 | ||||
5 janvier | Damnation | 4/1, p. 5; 11/1, p. 12 | ||
12 janvier | Fantastique | 11/1, p. 12; 18/1, p. 21 | ||
19 janvier | Fantastique | 18/1, p. 21; 25/1, p. 28 | 45e (et dernière) exécution par Colonne | |
23 février | Benvenuto (ouverture) | 22/2, p. 60; 29/2, p. 68 | ||
8 mars | Festival Shakespeare-Berlioz | 7/3, p. 76; 14/3, p. 84 | Jemain, Jullien | Voir le programme ci-dessous |
29 mars | Damnation | 28/3, p. 100; 4/4, p. 108 | Boutarel | |
24 avril | Tristia no. 3 | 25/4, p. 135-6 | Boutarel | Vendredi Saint |
18 octobre | Damnation | 17/10, p. 335; 24/10, p. 342 | La dernière Damnation de Colonne au Châtelet | |
13 décembre | Carnaval, Benvenuto (ouverture), Troyens (2 airs) | 12/12, p. 397; 19/12, p. 404 | Jemain | |
Décembre | Damnation | 26/12, p. 414 | Amsterdam, 2 exécutions | |
1909 | ||||
14 février | Damnation | 13/2, p. 52; 20/2, p. 61 | Boutarel | Ce concert et tous les suivants jusqu’à 1914 dirigés par Gabriel Pierné |
4 avril | Damnation | 3/4, p. 108; 10/4, p. 116 | ||
17 octobre | Damnation | 16/10, p. 335; 23/10, p. 341 | Jemain | |
24 octobre | Damnation | 23/10, p. 341; 30/10, p. 348-9 | Boutarel | |
19 décembre | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 18/12, p. 404; 25/12, p. 412 | ||
26 décembre | Carnaval | 25/12, p. 412; 1/1/1910, p. 4 | ||
1910 | ||||
13 février | Carnaval | 12/2, p. 52; 19/2, p. 60 | ||
6 mars | Roméo (2e mouv.) | 5/3, p. 77; 12/3, p. 85 | ||
10 avril | Damnation | 9/4, p. 117; 16/4, p. 124 | Jemain | Concert à la mémoire de Colonne |
9 octobre | Damnation | 8/10, p. 327; 15/10, p. 336 | ||
16 octobre | Damnation | 15/10, p. 336; 22/10, p. 340 | Jemain | |
11 décembre | Fantastique, Enfance (extraits), Carnaval | 10/12, p. 396; 17/12, p. 404 | Jemain | |
1911 | ||||
15 janvier | Fantastique | 14/1, p. 13; 21/1, p. 20-21 | Boutarel | |
12 février | Troyens (dernier air de Didon) | 11/2, p. 45; 18/2, p. 53 | ||
9 avril | Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 8/4, p. 109; 15/4, p. 116 | Boutarel | |
15 octobre | Fantastique | 14/10, p. 328; 21/10, p. 333 | ||
22 octobre | Carnaval | 21/10, p. 334; 28/10, p. 339 | ||
24 décembre | Enfance (IIe partie) | 23/12, p. 404-5; 30/12, p. 411 | ||
1912 | ||||
7 janvier | Damnation | 6/1, p. 5; 13/1, p. 12 | ||
14 janvier | Damnation | 13/1, p. 12; 20/1, p. 22 | Boutarel | |
3 novembre | Fantastique | 2/11, p. 349; 9/11, p. 357 | Jemain | |
22 décembre | Enfance (extraits) | 21/12, p. 405; 28/12, p. 412 | Boutarel | |
1913 | ||||
12 janvier | Damnation | 11/1, p. 13; 18/1, p. 20-21 | Jemain | |
19 janvier | Damnation | 18/1, p. 21; 25/1, p. 28 | Boutarel | |
2 février | Damnation | 1/2, p. 37; 8/2, p. 44-45 | Boutarel | Trocadéro |
2 mars | Roméo (extraits) | 1/3, p. 68; 8/3, p. 76 | ||
9 novembre | Carnaval | 8/11, p. 357; 15/11, p. 365 | ||
16 novembre | Roméo (extraits) | 15/11, p. 365; 22/11, p. 372 | ||
21 décembre | Troyens (2 airs), Schubert, Le Roi des Aulnes orch. Berlioz | 20/12, p. 405; 27/12, p. 412 | ||
28 décembre | Damnation | 27/12, p. 412; 3/1/1914, p. 4 | ||
1914 | ||||
4 janvier | Damnation | 3/1, p. 4; 10/1, p. 13 | Trocadéro; 175e exécution | |
15 février | Requiem | 14/2, p. 53; 21/2, p. 60 | Boutarel | |
22 février | Requiem | 21/2, p. 60 | Jullien | Trocadéro, concert populaire |
1er mars | Carnaval | 28/2, p. 68; 7/3, p. 76 |
Sauf indication contraire, toutes les images sur cette page ont été saisies à partir de gravures, cartes postales, journaux et autres publications dans notre collection. Les photos modernes ont été prises par Michel Austin en mai 2013. Tous droits de reproduction réservés. Voir aussi sur des pages séparées une lettre d’Édouard Alexandre (1877), une lettre de Colonne (1890), et un document sur Colonne (vers 1891).
Cette gravure montre Colonne au début des années 1890.
Cette photo montre Colonne à la fin du 19ème siècle (probablement dans les années 1890).
La photo ci-dessus fut publiée à la une de La Revue Illustrée, 15 Juin 1891, no. 133.
La gravure ci-dessus fut publiée à la une de La Vie Populaire, 13 décembre 1891.
Ce numéro du journal mensuel Musica (no. 63) fut publié en décembre 1907.
Cette photo vient de The New Grove Dictionary of Music and Musicians, 1980, tome 4, page 583.
Cette lithographie est par Hector Dumas et vient de la Bibliothèque Nationale de France.
Le dessin ci-dessus par Léandre parut dans Les Annales du 23 octobre 1898. Légende: M. ÉDOUARD COLONNE LAISSANT ÉCHAPPER UN PIANISSIMO.
Cette caricature parut, avec le titre “ Les Concerts sont ouverts ! ”, dans le Musica de décembre 1907 à la page 181 (voyez ci-dessus): ‘Camille Saint-Saëns exécuta — M Louis Diémer etant son partenaire — son étincelant scherzo pour deux pianos. Avant et après MM Saint-Saëns, encore, et Edouard Colonne dirigèrent tour à tour l’orchestre.’ Remarquez que dans cette caricature Colonne est représenté comme tenant son bâton de la main gauche, ce qui est inexact: comparez les images ci-dessus et ci-dessous.
La carte postale ci-dessus, reproduite sans doute d’après un journal, fut publiée probablement du vivant de Colonne. Le concert auquel il est fait allusion était celui du 14 (et non du 15) février 1909; il eut lieu sous la direction de Gabriel Pierné et ne fut pas annullé.
La photo ci-dessus fut publiée dans L’Illustration du 26 novembre 1938 (page 423) en rapport avec un article pour marquer le centenaire de la naissance de Colonne. La photo montre Colonne au cours d’une des dernières repetitions qu’il ait dirigées.
Ce monument fut construit et dédié à Colonne par le sculpteur Paul Landowski, et installé d’abord à la Place du Trocadéro en novembre 1918. Il fut ensuite déplacé dans une salle du Théâtre de Chaillot en 1927. Nous n’avons pu déterminer si le monument se trouve toujours au Théâtre de Chaillot.
Le texte de la dédicace au dessous du buste de Colonne dit: A/ EDOUARD/ COLONNE/ 1838-1910/ FONDATEUR/ DE/ L’ASSOCIATION/ DES/ CONCERTS/ COLONNE
L’image ci-dessus fut publiée dans L’Illustration du 26 novembre 1938 (page 423).
La photo ci-dessus, datant de 1923, vient de la Bibliothèque Nationale de France. L’inauguration de la tombe de Colonne eut lieu le 28 mars 1911, d’après une annonce dans Le Ménestrel. La tombe est située à l’extremité nord et à la partie la plus élevée du cimetière; elle se trouve dans la 89ème Division, le long de l’Avenue Carette qui sépare la 89ème Division à gauche de la 93ème à droite.
Les deux photos ci-dessus viennent de la Bibliothèque Nationale de France.
Ce numéro du Musica (no. 94) fut publié en juillet 1910.
La caricature ci-dessus vient de la Bibliothèque Nationale de France.
Transcription du texte:
Ange gardien des traditions berlioziennes
Représentant exclusif de la Damnation de Faust sur la place de Paris...
L’original des programmes reproduits ci-dessous se trouve au Musée Hector Berlioz qui possède une très importante collection de programmes de concerts. Nous remercions vivement le Musée de nous avoir accordé la permission de les reproduire sur cette page. Tous droits de reproduction reservés.
Le programme ci-dessus avait été collé par son ancien propriétaire au revers de la page de titre d’un exemplaire de l’édition de 1880 de La Damnation de Faust (partition chant et piano), maintenant dans notre collection.
Remarquez le nom de l’altiste: Pierre Monteux, le future chef d’orchestre, fut pendant une quinzaine d’années premier altiste des Concerts Colonne et participa à de nombreuses exécutions d’œuvres de Berlioz sous la direction de Colonne (voir les comptes-rendus du 5 janvier 1907, 4 avril 1908, et 23 octobre 1909, et le programme ci-dessous).
Le total des exécutants s’élève à 105; comparer les chiffres pour l’orchestre Lamoureux, qui avait plus d’instruments à vent et de cuivres.
L’original des programmes reproduits ci-dessous est dans notre collection. Tous droits de reproduction reservés
La gravure ci-dessus, publiée à la une de L’Univers Illustré du 28 août 1862, montre l’inauguration du nouveau Théâtre du Cirque-Impérial, qui avait eu lieu la semaine précédente, le 19 août 1862. Le spectacle inaugural fut donné en présence de l’impératrice Eugénie.
Le premier concert au Châtelet du Concert national reconstitué plus tard sous le nom de l’Association des Concerts Colonne) eut lieu le 9 novembre 1873.
Sur la carte postale ci-dessus, le Théâtre du Châtelet est à gauche, avec en face, de l’autre côté de la Place du Châtelet, le Théâtre Lyrique (maintenant appelé le Théâtre de la Ville), où la première exécution des Troyens à Carthage eut lieu en novembre 1863.
Le palais du Trocadéro fut construit pour l’Exposition Universelle de 1878 et celle de 1889. Il fut démoli quand le Palais de Chaillot fut construit pour l’Exposition Internationale des arts et techniques de 1937.
Les Concerts Colonne eurent lieu de temps à autre ailleurs qu’au Théâtre du Châtelet, notamment à l’Eden Théâtre, au Château d’Eau, au Nouveau-Théâtre (maintenant rebaptisé le Théâtre de Paris), au Palais des Tuileries, au Jardin du Luxembourg, au Théâtre de l’Odéon, et au Cirque d’Hiver (anciennement Cirque Napoléon).
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Partisans créée le 15 mars 2012; cette page créée le 1er mars 2013 et
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