Chefs d’orchestre: Sir Colin Davis (1927-2013)
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Carrière
Sir
Colin Davis sur Berlioz
In
Memoriam Sir Colin
Illustrations
Une lettre autographe de Sir
Colin Davis
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Chef d’orchestre britannique, reconnu dans le monde entier comme le premier interprète de Berlioz de son temps, Sir Colin Davis a fait plus que n’importe chef d’orchestre d’hier ou d’aujourd’hui pour consacrer Berlioz comme un compositeur de premier rang qui peut figurer parmi les plus grands. Davis fit d’abord des études de clarinette au Royal College of Music. Âgé d’une vingtaine d’années il a dirigé le Kalmar Chamber Orchestra et le Chelsea Opera Group. En 1952 il se produit au Royal Festival Hall comme un des chefs d’orchestre de la saison du Festival de Ballet. Il est nommé chef d’orchestre adjoint au BBC Scottish Orchestra en 1957. Le tournant vient en 1959 quand il intervient pour diriger une exécution de Don Giovanni au Festival Hall quand Otto Klemperer est porté malade et doit se retirer. L’exécution est reçue avec enthousiasme par la critique. En 1961 Davis devient directeur artistique de Sadler’s Wells Opera (appelé plus tard l’English National Opera) et en 1967 devient chef d’orchestre principal de l’orchestre symphonique de la BBC, puis directeur artistique du Royal Opera House Covent Garden (1971). En 1986 il part pour l’Allemagne pour devenir chef d’orchestre principal de l’orchestre de la radio bavaroise à Munich, puis de la Dresden Staatskapelle. En 1995 il revient en Grande-Bretagne pour prendre la tête de l’orchestre symphonique de Londres (LSO); Valery Gergiev lui succède en janvier 2007. Au cours de sa carrière Davis a dirigé à un moment ou un autre la plupart des plus grandes formations mondiales.
Colin Davis est nommé CBE (Commander of the Order of the British Empire) en 1965, reçoit le titre de ‘Sir’ en 1980 et en 2001 accède au rang de CH (Order of the Companions of Honour), titre décerné en récompense de services insignes pour la nation, et réservé à un chiffre clos de 65 personnes. Il a aussi reçu des honneurs en dehors de son pays, en France, en Italie, en Allemagne et en Finlande. En France, par exemple, il a été promu Officier de la Légion d’honneur en 1999.
Comme David Cairns, Davis a découvert Berlioz lui-même, et il a développé sa propre vision du compositeur et de sa musique. La découverte commence en 1951 quand il tient une partie de clarinette dans une exécution de la Fuite en Égype dirigée par Roger Desormière. Un de ses premiers concerts à inclure de la musique de Berlioz a lieu au Royal Festival Hall le 16 avril 1959 quand il dirige l’orchestre philharmonique de Londres dans un extrait de Roméo et Juliette. Au début des années 1960 il dirige la Damnation de Faust, Roméo et Juliette et des exécutions au concert des Troyens et de Benvenuto Cellini avec le Chelsea Opera Group, un groupe d’amateurs formé par Stephen Gray et David Cairns en 1950. Dans un interview avec le journal britannique The Guardian (21 septembre 2002), David Cairns s’exprime en ces termes au sujet d’une exécution au concert de Don Giovanni avec le Chelsea Opera Group:
Je me souviens de Stephen qui nous parlait de ce merveilleux jeune clarinettiste nommé Colin Davis qui comprenait Mozart mieux que personne. Il avait très peu dirigé avant cela, mais nous avons risqué le coup et sommes immédiatement tombés sous le charme du musicien et de sa personnalité. Nous étions tous frais émoulus d’Oxford et de Cambridge et assez réservés et voilà quelqu’un qui n’était pas du tout comme ça. Colin était alors beaucoup plus direct, il disait toujours ce qui lui passait par l’esprit. Pendant un concert à Oxford en 1950, donné en présence d’Isaiah Berlin, l’exécution manquait d’ensemble alors Colin s’est tout simplement arrêté et dit aux cordes: ‘Allons, vous pouvez faire mieux que cela.’ L’auditoire n’en revenait pas.
[traduction par Michel Austin du texte original du Guardian]
Davis excelle dans un répertoire aussi varié que Mozart, Sibelius ou Stravinsky, mais c’est comme interprète de Berlioz qu’il s’est particulièrement distingué dans le courant des années 1960. En 1964 il ouvre le Festival of the City of London avec la Grande Messe des morts, et deux ans plus tard, en 1966, il dirige deux exécutions du même ouvrage à la cathédrale de St Paul aux concerts de clôture de ce même festival. La même année il dirige une exécution au concert des Troyens avec l’orchestre symphonique de Londres en deux soirées, le 13 et le 16 décembre; il en avait déjà dirigé les deux premiers actes avec le Chelsea Opera Group à Cambridge et Oxford (mai 1963) et avec le New Philharmonia Orchestra au Royal Festival Hall (mars 1965) et au Royal Albert Hall (novembre 1966). Une exécution au concert des trois derniers actes avec le LSO au Royal Albert Hall en novembre 1967 est suivie d’une autre de tout l’opéra avec le même orchestre en novembre 1968. La première mise en scène de l’opéra dans son intégralité et en français est donnée au Royal Opera House Covent Garden le 17 septembre 1969. La partition utilisée est celle préparée par Hugh Macdonald (voir aussi sur ce site un compte-rendu contemporain de cette mise en scène). L’interprétation de 1969 est enregistrée la même année et publiée par Philips dans leur série du ‘Cycle Berlioz Colin Davis’, le premier enregistrement intégral de l’œuvre.
Depuis cette période au début de sa carrière de chef d’orchestre, Davis n’a cessé de défendre Berlioz en Grande-Bretagne et à l’étranger; il a dirigé et enregistré plus d’exécutions de Berlioz que n’importe quel chef d’orchestre avant lui. Son Cycle Berlioz chez Philips comprend la plupart des œuvres du compositeur qui nécessitent un chef d’orchestre, sauf pour quelques œuvres vocales moins importantes; nombre d’œuvres ont été enregistrées par lui plus d’une fois (par exemple, son premier enregistrement de Berlioz, l’Enfance du Christ, est publié en 1961, et il l’enregistre de nouveau en 1976 et en 2006).
Sans attendre les célébrations du bicentenaire Davis organise et dirige avec le LSO une série de concerts s’étalant sur un an qui a pour titre Berlioz Odyssey; la série est inaugurée par trois exécutions au concert de Benvenuto Cellini en décembre 1999 et terminée par trois exécutions des Troyens, en passant par des exécutions de l’Enfance du Christ, Roméo et Juliette, Béatrice et Bénédict, la Symphonie fantastique, Harold en Italie, les Nuits d’été, et la Damnation de Faust (tous les concerts ont été enregistrés sur le vif sur le label LSO Live). Ces exécutions sont suivies en 2001 par d’autres exécutions de la Grande Messe des morts à la cathédrale de St Paul dans le cadre du City of London Festival de cette année (on trouvera deux comptes-rendus de cette exécution sur ce site).
Au cours de l’année du bicentenaire Davis a dirigé le LSO dans Harold en Italie, la Symphonie fantastique, la Damnation de Faust et Roméo et Juliette au Barbican Hall, et les Troyens (version de concert) au Royal Albert Hall dans le cadre de la saison 2003 des BBC Proms. La même année il dirige, toujours avec le LSO, Harold en Italie, la Symphonie fantastique, la Damnation de Faust et Roméo et Juliette au Lincoln Center, New York. Après 2003 il a dirigé des œuvres majeures de Berlioz à Londres (avec le LSO), en France (y compris un Cycle Berlioz avec l’Orchestre national de France, de 2004 à 2009), aux États-Unis (plusieurs concerts notamment à New York mais également ailleurs), à Abu Dhabi (avril 2010), et en Inde (avril 2010), dans ces deux derniers cas avec le LSO dans trois exécutions de la Symphonie fantastique.
La dernière œuvre de Berlioz que Sir Colin a dirigée fut la Grande Messe des morts à la cathédrale de St Paul à Londres les 25 et 26 juin 2012.
Grâce au développment des techniques modernes d’enregistrement, les interprétations de Berlioz de Davis ont été préservées pour la postérité, et les générations à venir pourront se faire leur propre idée des caractéristiques de sa manière de diriger le compositeur. Ce qui frappe le plus est non seulement la qualité toujours très haute de l’exécution, mais la régularité et la cohérence de ses interprétations pendant une période de plus de quarante ans. Par exemple, la durée du long mouvement lent de la Symphonie fantastique est presque identique dans ses quatre enregistrements de l’œuvre, avec trois orchestres différents, et à trente-sept ans d’intervalle (1963, 1974, 1990, 2000; les durées sont de 17'06", 17'11", 17'08" et 17'13", mais il y a plus de variation dans les autres mouvements). Davis a pensé à fond chaque œuvre qu’il dirige, dans les détails comme dans l’ensemble, et son interprétation de chaque œuvre découle de sa conception globale du compositeur. Tel que Davis le présente, Berlioz n’est pas l’excentrique impulsif d’une certaine mythologie populaire, mais un compositeur qui connaît son métier à fond et qui, innovateur révolutionnaire, a en même temps de profondes racines dans la musique classique du passé. Les qualités dominantes des interprétations de Davis sont la clarté de l’architecture musicale, l’équilibre entre éléments opposés, la précision du détail, et la ferme régularité des rythmes et des mouvements. On pourrait souligner en passant un trait que Davis et Berlioz partagaient en tant que musiciens: une même passion pour la littérature.
En ce qui concerne l’exécution musicale, les styles et les goûts continueront à évoluer, pour Berlioz comme pour n’importe quel autre compositeur. Il est de fait qu’une génération plus jeune de chefs d’orchestre a exploré de nouvelles manières de diriger Berlioz en s’inspirant du mouvement en faveur des instruments d’époque, mouvement dont Davis s’est largement tenu à l’écart (on notera cependant que certains de ces chefs, tels John Eliot Gardiner et Roger Norrington, ont joué autrefois sous la direction de Davis). Mais on peut affirmer avec confiance que quelles que soient les directions que prendra à l’avenir la manière d’exécuter Berlioz, les interprétations de Davis resteront toujours la référence d’après laquelle les autres seront jugées.
Voir aussi sur ce site (en anglais ou en français) Berlioz and Colin Davis, Colin Davis’s Berlioz, Sir Colin Davis talks with Berlioz Biographer, Entretien avec Sir Colin Davis, une vue d’ensemble de ce que Davis a fait pour Berlioz, et des articles ou comptes-rendus d’exécutions: le Requiem en 2008, Béatrice et Bénédict et un concert à l’Opéra-Comique en 2009, Sir Colin Davis - Une Discographie.
[Le texte qui suit est une traduction par Michel Austin d’un extrait en anglais du livret qui accompagnait le premier enregistrement des Troyens publié chez Philips en 1969. L’extrait venait à l’origine d’un article dans le périodique Music and Musicians, dont la publication a depuis cessé; nous n’avons pu contacter les éditeurs qui détiennent le droit de reproduction.]
On m’a souvent posé la question: “Pourquoi Berlioz?” Je vais essayer de jeter quelques lumières là-dessus, mais inévitablement la faible lueur de ma bougie risque d’apporter plus d’ombre que de lumière.
Les Anglais sont ou ont éte nourris de Shakespeare, et les contrastes violents que nous rencontrons dans ses pièces nous pouvons les reconnaître en entendant la musique de Berlioz. Nous admirons le King Lear de Shakespeare et nous l’acceptons sans discussion. Nous admirons également le Roméo et Juliette de Berlioz mais nous discutons avec fureur pour savoir si l’ouvrage est bien une symphonie, pourquoi Berlioz a tenu à lui donner un prologue, et pourquoi il a jugé nécessaire d’écrire un final du tout. Berlioz est le seul a avoir osé mélanger les genres comme Shakespeare, et Berlioz est le seul, à mon avis, à avoir presque égalé Shakespeare en suspendant l’apparente marche en avant du temps et en créant une poésie d’une beauté incroyable et difficilement supportable.
On sait que Berlioz ne rentre pas dans le cadre de l’évolution générale de la musique au 19ème siècle. On parle de lui comme d’un grand romantique, mais c’est l’aspect classique de sa musique qui me frappe le plus. Son monde est un prolongement de celui de Mozart, en particulier du Mozart d’Idoménée — mais chez Berlioz les démons enchaînés de Mozart ont libre cours et la nostalgie pour un monde d’innocence perdue n’en est que plus cruelle. On trouve aussi chez les deux compositeurs le même équilibre entre la mélodie, l’harmonie, le contrepoint et le coloris. Leurs techniques de composition sont bien entendu très différentes et il va de soi que je m’exprime en termes très généraux. Les mélodies de Berlioz ne ressemblent à aucune autre, et Mozart aurait sans doute été dérouté par certains de ses procédés harmoniques, mais je pense que Mozart n’aurait pas été mécontent d’avoir écrit lui-même le Nocturne de Béatrice et Bénédict.
Un autre monde imaginaire me rappelle celui de Berlioz: c’est celui de William Blake, lui aussi, comme Mozart, très différent de Berlioz. Les paysages violents des livres prophétiques et les demi-dieux qui les hantent, Los, Orc, Urizen, tous manifestement atteints du spleen berliozien, font contraste avec la vision du retour de la création à son innocence primitive, et suggèrent bien des rapprochements avec Berlioz. En outre, l’obsession de Blake pour la ligne est comparable à l’appui que Berlioz cherche dans la mélodie: les contours de la musique de Berlioz ont une netteté et une force d’âme que Blake aurait appréciées. Tous deux étaient en quête de l’amour au moyen de l’imagination et de l’acte de création. Tous deux cherchaient à dépasser la réalité satanique, Blake par le Christ, Berlioz par la beauté. Blake rêvait de sa Nouvelle Jérusalem, Berlioz d’un pays où, à l’encontre du sien, l’art serait au moins pris au sérieux. Chacun aurait fait accueil à l’autre dans sa Cité de l’Imagination…
Chacun attend de la musique ce qui correspond à sa propre organisation psychologique. Ceux qui ne veulent pas que la musique les dérange n’apprécieront pas Berlioz, de même que ceux qui recherchent des constructions logiques, et ceux qui veulent se livrer à leurs émotions préférées. Mais ceux qui s’avouent les contradictions inhérentes à notre monde déchu, qui ne sont plus surpris que l’amour et la haine, la violence et la tendresse, le Christ et le Diable, fassent chacun appel à l’autre, ceux-là trouveront dans la musique de Berlioz le miroir de leurs propres expériences. Il suivront l’essor de mélodies qui traversent des harmonies troublées pour accepter humblement les cadences qui bénissent leur achèvement. Ils comprendront que l’Enfance du Christ ne peut se concevoir sans Méphisto, et, ce qui compte le plus, ils accueilleront avec reconnaissance ces moments de beauté absolue qui illustrent la recherche que Berlioz poursuivit tout au long de sa vie, pour atteindre par le biais d’une sensualité accrue un amour idéal au delà de toute compréhension.
Colin Davis
Sir Colin Davis est mort le 14 avril 2013
Je ne vous verrai plus
Par Christian Wasselin
Quelle est donc cette faculté singulière qui substitue ainsi la réalité à l’imagination ? Pris d’un accès soudain de mélancolie, samedi dernier dans la soirée, j’éprouve tout à coup le besoin de réécouter (pour la millième fois peut-être) un extrait du Requiem de Berlioz. Sans attendre, je me précipite sur l’Offertoire, dans la première version dirigée par Colin Davis ; un enregistrement qui a marqué à jamais mon cœur de douze ans et auquel je reviens sans cesse. Le spleen s’évapore. Mais lundi tombe la terrible nouvelle : Sir Colin vient de mourir. La veille. A l’âge de quatre-vingt-cinq ans. Je savais qu’un accident de santé lui était survenu l’automne dernier, et je m’étais mis à craindre le pire dès ce moment-là. Mais le chef se reposait, disait-on, il allait mieux, il reprenait des forces. Il devait diriger L’Enfance du Christ à Saint-Denis les 29 et 31 mai. Radio France l’avait même invité à donner un concert en mars 2014. J’avais confiance. Mais j’avais tort. Sir Colin, au moment de retrouver la partition qui a déterminé son amour de Berlioz, a été rattrapé par la mort.
Quelques jours plus tard, insidieusement, l’absence de Sir Colin se fait plus douloureuse. Apprendre qu’il nous a quittés est une chose, presque une péripétie : il fallait s’y attendre, n’est-ce pas ? Mais concevoir qu’il ne dirigera plus, imaginer Berlioz désormais privé de l’un de ses défenseurs, se faire à l’idée qu’on ne verra plus jamais ce parfait gentleman habité moitié par ses rêves, moitié par ses passions, voilà qui est injuste, voilà qui est cruel.
Je n’ai jamais cédé au culte de la personnalité ni à l’adoration des idoles, mais je me permets de dire ici ma tristesse, et de me remémorer les enregistrements, les concerts, les entretiens aussi que Sir Colin m’a fait la joie de m’accorder. Comment oublier ce moment passé à ses côtés dans les rues de Vienne, le long des rails du tramway, alors qu’il venait de diriger Roméo et Juliette au Musikverein et qu’il me conviait à partager avec lui une bouteille de Ruländer dans le bar de son hôtel pour que nous parlions de Berlioz ?
Je me souviendrai toujours de certain Requiem donné pendant l’été 2001 en la cathédrale Saint-Paul de Londres, où tout paraissait aller de soi, comme si Sir Colin était chez lui dans cette musique dont il savait mieux que quiconque transcender la puissance. J’aurai toujours le sourire en me rappelant la manière dont Sir Colin lui-même s’amusait à voir Jean-Philippe Lafont alias Somarone le déloger de son siège de chef d’orchestre lors d’une représentation de Béatrice et Bénédict en 2009 au Théâtre des Champs-Élysées. Et je n’oublie pas que j’ai eu le privilège extravagant d’entendre trois fois Les Troyens sous sa direction, à Londres et à Milan.
Aujourd’hui me reste l’image d’un chef au geste toujours bienveillant, qui pouvait être d’une redoutable majesté et déclencher des tempêtes. Me reste aussi le souvenir des yeux bleus et de la voix douce, très douce, d’un artiste auquel je dois immensément – car à Berlioz je dois tout.
Christian Wasselin
[18 avril 2013]
Toutes les images sur cette page ont été saisies à partir de photos originales, de documents, de programmes de concerts, et d’enregistrements dans notre collection. Tous droits de reproductions réservés.
Signature autographe de Sir Colin Davis, le 26 août 1966, BBC Proms
À ce concert des proms, Sir Colin Davis a dirigé le BBC Symphony Orchestra dans le concerto pour 2 violons de Bach, The Vision of St Augustine de Michael Tippet, et le symphonie hétoïque de Beethoven.
On lit au bas de la page de titre (en anglais): Ensemble pour la première fois sur disque – Colin Davis, l’Orchestre Symphonique de Boston : Sibelius, Symphonies 5 & 7.
Les trois photos suivantes ont été saisies à partir de notre exemplaire de BBC Music Magazine de juin 2011 (pages 35, 40 et 39). BBC Music Magazine détient le droit de reproduction pour les trois photos.
Photo: © BBC Music Magazine
Photo: © BBC Music Magazine
Photo: © BBC Music Magazine
Photo: © Sarah Lea / The Guardian
Photo: © Festival of the City of London
La cantatrice dans les Nuits d’été était April Cantelo, la première épouse de Sir Colin. Cinq mélodies ont été chantées au concert: Villanelle, Le Spectre de la rose, Sur les lagunes, Absence et L’Île inconnue. Les extraits de Roméo et Juliette étaient: Roméo seul – Tristesse – Concert et bal – Grande fête chez Capulet.
Dans ce concert Sir Colin Davis a dirigé le London Symphony Orchestra et le John Alldis Chorus dans des exécutions de la Fuite en Égypte (IIème partie de l’Enfance du Christ), Hélène, la Belle voyageuse, le Jeune pâtre breton, la Mort d’Ophélie, la Captive, Zaïde, les Nuits d’été et Sara la baigneuse, avec Sheila Armstrong, Josephine Veasey, Robert Tear, Martyn Hill, Thomas Hemsley et Michael de Coverly.
Cette mise en scène fut réalisée avec le concours des Éditions Costallat, Paris/UMP Ltd.
Ce concert marquait la première fois que Sir Colin Davis participait au Festival de Saint-Denis, pour lequel il choisit de diriger le Requiem. Transcription du début du texte de la colonne gauche:
C’est en écoutant Berlioz que Colin Davis a trouvé sa vocation. C’est en le dirigeant ensuite qu’il s’est fait connaître du monde entier et que le public a redécouvert toute l’œuvre du compositeur, en particulier en France. Une histoire aux allures de légende et au contour paradoxal, entre un chef charismatique on ne peut plus anglais et un musicien romantique on ne peut plus français.
La lettre de Sir Colin était en réponse à une demande de notre part de prêter son appui à M. David Winn pour une grande série radiophonique au Canada sur les Mémoires de Berlioz, qui comprenait 21 épisodes chacun de 30 minutes, et avait pour titre ‘The Memoirs of Hector Berlioz, told in his own Words and Music, and in the Words and Music of Others’. À cette intention nous avions envoyé à Sir Colin un choix de CD fournis par M. Winn pour cette série.
Site Hector Berlioz créé par Monir
Tayeb et Michel Austin le 18 juillet 1997;
Page Berlioz: Pionniers et
Partisans créée le 15 mars 2012; cette page créée le 15 mars 2012,
augmentée le 1er juin et le 6 octobre 2014, le 7 octobre 2016, et le 1er janvier 2017.
© (sauf indication contraire) Michel Austin et Monir Tayeb. Tous droits de reproduction réservés.
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