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Berlioz et sa musique: auto-emprunts

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Berlioz: le troisième siècle

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Table des auto-emprunts connus ou probables
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Présentation

    A toute époque les compositeurs ont emprunté librement à leur propre musique – musique déjà écrite ou seulement à l’état d’ébauche, qu’ils réutilisent et adaptent pour la circonstance. Un exemple bien connu est le thème principal du dernier mouvement de la Symphonie héroïque de Beethoven datant de 1804 (mesures 76-107 etc.). Le thème avait déjà été utilisé par Beethoven dans son ballet Prométhée op. 43 de 1800-1 ainsi que dans les Variations et fugue pour le piano op. 35 de 1802. La pratique n’a bien entendu rien qui puisse choquer: tout compositeur est libre de faire ce qu’il veut de sa propre musique.

    Il en est de même pour Berlioz: à plusieurs reprises il a largement emprunté à des œuvres écrites antérieurement par lui et souvent pour un but très différent. Cette page donne une vue d’ensemble de tous ces auto-emprunts, et la table ci-dessous en présente un résumé. Elle fait partie d’une liste complète de toutes les œuvres musicales de Berlioz disponible ailleurs sur ce site.

    Nous remercions notre ami John Ahouse qui nous a fait part d’un certain nombre d’observations dont nous avons tenu compte dans ce qui suit.

    Auto-emprunt et auto-citation

    Distinguons d’emblée entre auto-emprunt et auto-citation. Dans le premier cas, l’auteur réutilise de la musique écrite pour une œuvre antérieure non retenue par lui, mais une fois que la musique a trouvé sa destination définitive, elle n’est plus réutilisée par la suite. Dans le second cas, l’auteur cite une composition antérieure, mais celle-ci continue à exister indépendamment. Mozart par exemple cite au deuxième Acte II de Don Juan l’air fameux de Figaro “Non più andrai” des Noces de Figaro. Richard Strauss égrène les citations de ses propres travaux dans La Vie d’un héros, et dans l’ultime de ses Quatre dernières mélodies il cite le thème de la transfiguration de son poème symphonique Mort et transfiguration.

    Berlioz de même se cite à plusieurs reprises, mais il est caractéristique de son auteur qu’à la citation directe il préfère souvent l’allusion, comme s’il voulait mettre l’auditeur au défi de saisir l’allusion au vol et d’en interpréter le sens. Parmi ces auto-citations probables de Berlioz, on pourrait citer par exemple:

    Composition et auto-emprunts

    Berlioz nous renseigne parfois sur les circonstances où telle ou telle inspiration lui est venue à l’esprit. Par exemple dans ses Mémoires il raconte en détail la genèse de La Damnation de Faust en 1846 – l’introduction “Le vieil hiver a fait place au printemps” aurait été écrite dans une auberge de Passau sur les frontières de la Bavière, la scène des bords de l’Elbe et le ballet des Sylphes (IIème partie) à Vienne, de même pour la Marche hongroise etc. On peut suivre la composition des Troyens en 1856-8 en détail grâce à la correspondance de Berlioz, notamment avec la Princesse Carolyn Sayn-Wittgenstein. Quant à Béatrice et Bénédict, Berlioz confie dans ses Mémoires que la musique du duo nocturne de Héro et Ursule à la fin du Ier Acte fut “esquissée un jour à l’Institut, pendant qu’un de mes confrères prononçait un discours”…

    Dans quelques cas Berlioz nous renseigne sur des auto-emprunts qu’on n’aurait pu repérer autrement. Dans ses Mémoires (chapitre 4) parlant de ses premiers essais de composition musicale, il évoque ses deux quintettes pour flûte et cordes de 1818/19:

J’ai brûlé les deux quintettes, quelques années après les avoir faits, mais il est singulier qu’en écrivant, beaucoup plus tard, à Paris ma première composition d’orchestre, la phrase approuvée par mon père dans le second de ces essais, me soit revenue en tête, et se soit fait adopter. C’est le chant en la bémol exposé par les premiers violons, un peu après le début de l’allégro de l’ouverture des Francs-Juges.

Un peu plus loin au même chapitre il raconte:

Les essais de composition de mon adolescence portaient l’empreinte d’une mélancolie profonde. Presque toutes mes mélodies étaient dans le mode mineur. Je sentais le défaut sans pouvoir l’éviter. Un crêpe noir couvrait mes pensées; mon romanesque amour de Meylan les y avait enfermées. Dans cet état de mon âme, lisant sans cesse l’Estelle de Florian, il était probable que je finirais par mettre en musique quelques-unes des nombreuses romances contenues dans cette pastorale, dont la fadeur alors me paraissait douce. Je n’y manquai pas.

J’en écrivis une, entre autres, extrêmement triste sur des paroles qui exprimaient mon désespoir […] En voici la première strophe:

Je vais donc quitter pour jamais
Mon doux pays, ma douce amie,
Loin d’eux je vais traîner ma vie
Dans les pleurs et dans les regrets!
Fleuve dont j’ai vu l’eau limpide,
Pour réfléchir ses doux attraits,
Suspendre sa course rapide,
Je vais vous quitter pour jamais.

Quant à la mélodie de cette romance, brûlée comme le sextuor, comme les quintettes, avant mon départ pour Paris, elle se présenta humblement à ma pensée, lorsque j’entrepris en 1829 d’écrire ma Symphonie fantastique. Elle me sembla convenir à l’expression de cette tristesse accablante d’un jeune cœur qu’un amour sans espoir commence à torturer, et je l’accueillis. C’est la mélodie que chantent les premiers violons au début du largo de la première partie de cet ouvrage, intitulé: RÊVERIES, PASSIONS; je n’y ai rien changé.

    Comme le suggère John Ahouse, l’intention de Berlioz était sans doute de souligner le caractère autobiographique de la Symphonie fantastique. Plus loin, toujours dans les Mémoires (chapitre 11) Berlioz donne, à propos de son opéra de jeunesse Les Francs-Juges, un aperçu de sa méthode concernant ses premiers essais de composition musicale:

[Humbert Ferrand] avait écrit pour moi un poème de grand opéra, Les Francs-Juges, et j’en composais la musique avec un entraînement sans égal. Ce poème fut plus tard refusé par le comité de l’Académie Royale de musique, et ma partitition fut du même coup condamnée à l’obscurité, d’où elle n’est jamais sortie. L’ouverture seule a pu se faire jour. J’ai employé çà et là les meilleures idées de cet opéra, en les développant, dans mes compositions postérieures, le reste subira probablement le même sort, si l’occasion s’en présente, ou sera brûlé.

    Pour pouvoir identifier exactement chaque emprunt il faut bien entendu disposer de la partition de l’œuvre qui est à la source de ces emprunts. Le manuscrit des Francs-Juges a survécu en partie, mais certaines pages contenant des morceaux réutilisés par Berlioz ailleurs ont été arrachées. De ce qui subsiste on peut déduire que la partition fut largement mise à contribution pour des œuvres plus tardives: la Marche des gardes dans l’opéra devient la Marche au supplice de la Symphonie fantastique (4ème mouvement) avec addition vers la fin de la marche des premières mesures de l’idée fixe; un thème du final de l’opéra (no. 14) se retrouve dans la scène du carnaval de Benvenuto Cellini (vers la fin du Ier Acte); le mouvement lent pour trombone solo et harmonie militaire de la Symphonie funèbre et triomphale est adapté à partir du récitatif et air d’Arnold au début du IIIème Acte (les deux passages, comme le suggère John Ahouse, sont des invocations au sommeil, mais au sommeil éternel dans le cas de la symphonie). Mais en même temps plusieurs morceaux entièrement composés furent mis de côté par Berlioz.

    D’autres auto-emprunts se laissent aisément repérer. Les quatre cantates pour le Prix de Rome de 1827-1830, dont Berlioz n’a jamais envisagé la publication, ont notamment été exploitées librement par le compositeur, comme le tableau ci-dessous l’indique. Une lettre à son ami Humbert Ferrand datée du 3 juillet 1831 donne un exemple concret du remploi de musique tirée de la cantate Orphée de 1827 pour Le Retour à la vie qu’il était alors en train de composer (Correspondance générale no. 234):

J’ai employé pour le chant de bonheur une phrase de la Mort d’Orphée, que vous avez chez vous, et, pour les Derniers Soupirs de la harpe, le petit morceau d’orchestre qui termine cette scène immédiatement après la Bacchanale. En conséquence, je vous prie de m’envoyer cette page, seulement l’adagio qui succède à la Bacchanale, au moment où les violons prennent les sourdines et font des tremolandi accompagnant un chant de clarinette lointain et quelques fragments d’accords de harpe; je ne me le rappelle pas assez pour l’écrire de tête, et je ne peux rien y changer [la version définitive comporte cependant quelques changements]. Comme vous voyez, la Mort d’Orphée est sacrifiée; j’en ai tiré ce qui me plaisait, et je ne pourrais jamais faire exécuter la Bacchanale; ainsi, à mon retour à Paris, j’en brûlerai la partition, et celle que vous avez sera l’unique et dernière, si toutefois vous la conservez; il vaudrait bien mieux la détruire, quand je vous aurai envoyé un exemplaire de la symphonie et du mélologue […]

    Un cas à part est celui des Huit Scènes de Faust de 1828/9; Berlioz publie l’œuvre en 1829 mais la retire aussitôt. Il sentait évidemment qu’il y avait beaucoup plus à tirer de la légende de Faust, and préféra donc attendre d’être prêt à revenir au sujet, ce qui n’eut lieu qu’en 1846. Toute la musique des Huit Scènes sera alors utilisée à nouveau dans la Damnation de Faust pour les mêmes numéros (Ronde des paysans, Romance de Marguerite etc.), mais toujours sous une forme remaniée et développée.

    Tout suggère que les années d’apprentissage de Berlioz furent remarquablement fertiles en idées musicales, qui avaient cependant besoin d’être retravaillées pour atteindre leur état définitif, souvent des années plus tard. Il semble aussi que les œuvres plus tardives des années 1850 et du début des années 1860 – l’Enfance du Christ, Les Troyens, jusqu’à Béatrice et Bénédict sa dernière œuvre d’envergure – dépendent moins que les œuvres qui précèdent de musique écrite plus tôt. Mais ici aussi on peut s’attendre à des surprises – la Sicilienne et Entr’acte de Béatrice utilise un thème tiré d’une mélodie de jeunesse datant de 1819, mais maintenant dans une tonalité mineure, comme s’il s’agissait d’un adieu du compositeur à la fin de sa carrière (nous devons cette suggestion à John Ahouse). Il est d’ailleurs probable que l’origine de nombre d’inspirations de Berlioz remonte en fait plus haut qu’il n’apparaisse. On a par exemple émis l’hypothèse que l’idée fixe de la Symphonie fantastique, qui fait sa première apparition dans la cantate Herminie de 1828, serait venue à Berlioz longtemps avant, et elle a certes un rapport de parenté avec le thème du quintette de 1818/19 réutilisé dans l’ouverture des Francs-Juges dont il a été question ci-dessus.

    Cette hypothèse se trouve renforcée par la remarquable redécouverte en 1991 de la Messe Solennelle jusqu’alors perdue. Berlioz lui-même raconte qu’il en avait détaché le Resurrexit “dont j’étais assez content, et je brûlai le reste”, et il ajoute qu’il détruisit le Resurrexit aussi plus tard (Mémoires, chapitre 8). A partir du Resurrexit on pouvait donc identifier de larges emprunts de la Messe d’origine dans le Requiem, Benvenuto Cellini, et le Te Deum. La redécouverte de la Messe a démontré que les emprunts étaient encore plus étendus qu’on pouvait supposer: ils comprennent notamment le thème principal de la Scène aux champs (3ème mouvement) de la Symphonie fantastique, l’un des thèmes principaux de la scène du carnaval dans Benvenuto Cellini (thème bien connu dans l’ouverture du Carnaval romain), le thème principal de l’Offertoire du Requiem, et une bonne partie de la musique du Te ergo quaesumus dans le Te Deum.

    Le lecteur pourra consulter sur ces questions l’article (en anglais) de Hugh Macdonald, “Berlioz’s Self-Borrowings”, Proceedings of the Royal Musical Association 92 (1965-66), pp. 27-44 ainsi que le Catalogue of the Works of Hector Berlioz par D. Kern Holoman (Bärenreiter 1987, tome 25 de la New Berlioz Edition). À remarquer cependant que ces deux travaux datent d’avant la redécouverte de la Messe Solennelle de 1824-5 qui a apporté de nouveaux éléments au débat.

    La table ci-dessous donne un sommaire des auto-emprunts connus, disposé en trois colonnes: source de l’emprunt, destination de l’emprunt, commentaire.

Table des auto-emprunts connus ou probables

Note: la lettre H suivie d’un chiffre renvoie à la numérotation du Catalogue de D. Kern Holoman

Source/date Destination/date Usage/Commentaire
Quintette pour flûte et cordes (1818/19 – H3) Ouverture Les Francs Juges (1826 – H26D) Le second sujet (mesures 119-173, 343-390, 530-570) provient du quintette (Berlioz, Mémoires ch. 4)
Le Dépit de la bergère
(1819 – H7)
Romance pour voix et piano
Béatrice et Bénédict (1862 – H138) La mélodie de la Sicilienne (no. 2bis et l’ Entr’acte) est adaptée de la romance
Je vais donc quitter pour jamais (1819 – H6)
Mélodie sur un texte de Florian pour voix et accompagnement (perdu)
Symphonie fantastique
(1830 – H48)
Le premier thème du premier mouvement (mesures 3-16 and 27-42) reproduit la mélodie (Berlioz, Mémoires ch. 4)
Messe solennelle
(1824/5 – H20)
Resurrexit (Le Jugement dernier) (1829 – H20B) Dans une version profondément remaniée le Resurrexit de la Messe est exécuté deux fois au Conservatoire
(26 mai 1828, 1er novembre 1829)
(Même œuvre) Symphonie fantastique
(1830 – H48)
Le thème principal du 3ème mouvement (Scène aux champs) est pris du Gratias (3ème mouvement) de la Messe
(Même œuvre) Grande Messe des Morts (1837 – H75)
(Requiem)
(1) Le thème principal de la fugue dans le Kyrie de la Messe (1er mouvement) est adapté comme thème de la fugue dans l’Offertoire du Requiem 7ème mouvement)
(2) Les fanfares des cuivres et l’Et iterum venturus est qui interrompent le Resurrexit (no. 8) de la Messe à la mesure 76 sont considérablement développés pour devenir le Tuba Mirum du Requiem (2ème mouvement)
(Même œuvre) Symphonie funèbre et triomphale (1840 – H80) La fanfare qui annonce le finale de la Symphonie funèbre fait écho à un passage (mesure 88 et suivantes) dans le “Domine, salvum” de la Messe
(Même œuvre) Te Deum (1849 – H118) (1) Les mesures 32-75 du Resurrexit de la Messe (“Et ascendit in coelum”) sont adaptées dans le Te Deum (no. 4, “Christe, rex gloriae”), à partir de la mesure 95 sur les mots “Tu ad dexteram Dei”
(2) Les mesures 8-87 du Te ergo quaesumus dans le Te Deum (no. 5) sont pour l’essentiel identiques à l’Agnus Dei de la Messe (no. 11)
(Même œuvre) Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
(1) Le “Laudamus te” du Gloria de la Messe (no. 2, à partir de la mesure 63), est adapté pour devenir l’un des thèmes principaux de la scène du carnaval dans le deuxième tableau de l’opéra, thème utilisé également dans l’ouverture du Carnaval romain
(2) “Et iterum venturus est” du Resurrexit (no. 8, à partir de la mesure 101) devient “Assassiner un capucin…” vers la fin du premier Acte (3) “Cujus regni non erit finis”, également du Resurrexit (à partir de la mesure 158), devient “Ah! cher/maudit canon du Fort Saint-Ange” à la fin du même Acte
Version I de la Scène héroïque (La Révolution grecque), pour chœur et orchestre
(1825 – H21A)
Symphonie funèbre et triomphale (1840 – H80) Le dessin en arpège dans le second mouvement (sur les mots “la voix du dieu des armées”, à partir de la mesure 215) est adapté sous forme instrumentale dans le troisième mouvement de la Symphonie (à partir de la mesure 155)
La Mort d’Orphée
Cantate pour le Prix de Rome (1827 – H25)
Le Retour à la vie, appelé plus tard Lélio
(1831 – H55)
(1) Le quatrième mouvement, le Chant de bonheur, est construit à partir du thème principal de l’air d’Orphée “Ranime mes accents, seconde mon délire”
(2) Le cinquième mouvement, la Harpe éolienne, est adapté à partir du “Tableau musica”l pour orchestre qui conclut Orphée, mais élevé d’un demi-ton
Les Francs-Juges
(1825-1834 – H23)
(opéra inachevé)
Symphonie fantastique (1830 – H48) Le quatrième mouvement, la Marche au supplice, reprend la Marche des gardes dans l’opéra (no. 9), avec insertion du début de l’idée fixe aux mesures 164-8
(Même œuvre) Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
Un thème du finale (no. 14, “Le bonheur aujourd’hui sourit avec l’aurore”) réapparaît pendant la scène du carnaval à la fin du Ier Acte
(Même œuvre) Symphonie funèbre et triomphale (1840 – H80) Le récitatif et air d’Arnold au début du IIIème Acte de l’opéra est en grande partie réutilisé pour le second mouvement de la symphonie, l’Oraison funèbre avec solo de trombone
Herminie
Cantate pour le Prix de Rome (1828 – H29)
Chant Sacré
(1829, rev. 1843 – H44)
La musique est construite à partir de la Prière dans Herminie (“Dieu des chrétiens”)
(Même œuvre) Symphonie fantastique (1830 – H48) L’idée fixe qui parcourt la symphonie est une version plus développée du thème initial d’Herminie
Huit scènes de Faust
(1828/9 – H33)
La Damnation de Faust (1845/6 – H111) Toutes les huit scènes seront remaniées et incorporées dans La Damnation
Cléopâtre
Cantate pour le Prix de Rome (1829 – H36)
Le Retour à la vie, appelé plus tard Lélio
(1831 – H55)
(1) Le Chœur d’ombres (no. 2), est un remaniement de la Méditation dans Cléopâtre (“Grands Pharaons”)
(2) La mélodie à partir de la mesure 230 de la Fantaisie sur la tempête de Shakespeare (no. 6) est une version développée du thème de l’allegro qui fait suite à la Méditation dans Cléopâtre (“Du destin qui m’accable”)
(Même œuvre) Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
La deuxième partie de la mélodie du duo entre Teresa et Cellini au Ier Acte (mesures 39-43 etc.) a son origine dans une phrase du premier aria de Cléopâtre (“Où sur le sein des mers”)
Chanson des pirates (maintenant perdue)
(1829 – H34)
Le Retour à la vie, appelé plus tard Lélio
(1831 – H55)
Cette composition a peut-être été réutilisée dans la Chanson de brigands (no. 2)
Le Ballet des ombres, pour chœur et piano
(1829 – H37)
Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
Un passage est réutilisé dans une des premières versions de la scène du carnaval, version rejetée par la suite
(Même œuvre) Roméo et Juliette
(1839 – H79)
Les mesures 615-661 du Scherzo de la reine Mab sont adaptées à partir du Ballet
Ouverture de la Tempête
(1830 – H52)
Le Retour à la vie, appelé plus tard Lélio
(1831 – H55)
L’ouverture est incorporée au Retour à la vie comme dernier mouvement (no. 6) sous le titre Fantaisie sur la tempête de Shakespeare
Sardanapale (1830 – H50)
Cantate pour le Prix de Rome (quelques fragments subsistent)
Roméo et Juliette
(1839 – H79)
(1) Le début du thème pour hautbois à partir de la mesure 81 du second mouvement (Roméo seul) se retrouve dans les fragments de Sardanapale qui ont survécu (mesures 149-157)
(2) Le début du thème principal de la Fête chez Capulet (mesure 128 et suivantes) ressemble à un passage de Sardanapale (mesures 160-180)
(Même œuvre) L’Impériale
(1854 – H129)
Le thème initial de la cantate, qui revient à la fin (mesure 258 et suivantes), provient de Sardanapale, mesures 174-186
(Même œuvre) Les Troyens
(1858 – H133)
Le thème des mesures 26-9, 49-66 de l’air de Cassandre au Ier Acte (no. 10) dérive d’un thème de Sardanapale (mesures 89-107, 217-233)
Intrata di Rob-Roy MacGregor, connue aussi sous le nom d’ouverture de Rob Roy
(1831 – H54)
Harold en Italie
(1834 – H68)
(1) Le thème pour cor anglais qui apparaît aux mesures 260-4 dans l’ouverture devient dans la symphonie le thème associé à Harold lui-même dans toute l’œuvre. Le passage entre les mesures 275 to 321 est réutilisé dans une forme modifiée dans le premier mouvement de la symphonie, avec remplacement du cor anglais par un alto solo (mesures 38-94)
(2) Le thème qui apparaît pour la première fois dans l’ouverture à la mesure 170 devient le second sujet du premier mouvement de la symphonie (mesures 168-180 etc.)
Je crois en vous (1834 – H70)
Romance pour voix et piano
Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
L’ Ariette d’Harlequin dans la scène du carnaval au premier Acte, qui apparaît aussi dans l’ouverture (mesures 36-64, 78-88), est adaptée de Je crois en vous
Chansonette de Mr Léon de Wailly (1835 – H73)
Voix et piano
Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
Le De profundis chanté par le chœur des amis de Cellini tôt dans le Ier Acte est un remaniement de la Chansonette
Fête musicale funèbre
(1835 – H72)
(inachevée et perdue)
Symphonie funèbre et triomphale (1840 – H80) Les premier et troisième mouvement de la symphonie proviennent sans doute de la Fête musicale funèbre
Benvenuto Cellini
(1838 – H76)
Rêverie et Caprice
(1841 – H88)
La première version de l’air de Teresa au Ier Acte est rejetée puis adaptée pour la Rêverie et Caprice pour violon et orchestre
(Même œuvre) Ouverture Le Carnaval romain (1843 – H95) L’ouverture du Carnaval romain est développée à partir d’éléments du Ier Acte de l’opéra: le duo entre Cellini et Teresa au premier tableau et la scène du carnaval au second tableau
Erigone (1835-9 – H77)
"Intermède antique" pour voix et orchestre, inachevé
Les Troyens
(1856-63 – H133)
Un passage dans les esquisses réapparaît dans le premier chœur des Troyens (mesures 83-9, “Que le cri des batailles ne va plus déchirer”)
Les Troyens (1856-63 – H133) Marche troyenne
(1864 – H133B)
Berlioz développe des éléments du Ier Acte (le finale, no. 11) et du Vème Acte (nos. 43, 44) pour en faire un morceau de concert séparé

Voir aussi sur ce site

Berlioz : liste de ses œuvres musicales
Berlioz: Musical and Literary Works (donne une table des matières détaillée de la New Berlioz Edition)
Biographie de Berlioz
Mémoires de Berlioz
Livrets de Berlioz
Partitions de Berlioz

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