Le Trébuchet
Nessun maggior piacere
La Menace des Francs
Le Matin
Petit oiseau
L’Impériale
Hymne pour la consécration du nouveau tabernacle
Le Temple universel
Veni Creator
Tantum ergo
Strophe 1 : Antoine de Bertin
Strophes 2 et 3 : Émile Deschamps
Lison guettait une fauvette
Dans un buisson.
Tout auprès, l’amour en cachette
Guettait Lison.
L’oiseau s’enfuit; Lise, surprise
Par un amant,
Au trébuchet se trouva prise,
Ne sais comment.
La bergerette avec courage
Luttant déjà,
Du joli piège sous l’ombrage
Se dégagea.
Deux jours après, l’âme brûlante
D’un doux émoi,
Elle revint, pâle et tremblante,
Ne sais pourquoi.
Deux jours plus tard, grandes alarmes.
Pauvre Lison
Attendit seule et toute en larmes
Près du buisson.
Le beau berger guettait loin d’elle
Minois piquant.
Il reviendra vers sa fidèle.
On ne sait quand.
Nessun maggior piacere
Che ricordarsi d’un tempo infelice
Nella fortuna.
Anonyme
Ah! si, le sceptre en main,
Trop fier d’un pouvoir surhumain,
Roi, tu prétends éclipser notre gloire,
A la victoire, à la victoire
On nous verra marcher soudain.
Malgré ta couronne
Tu trembleras
Et de ton trône
Tu redescendras
Les bras, les âmes,
Enfants et femmes,
Tout pour nous combattra,
Tout à nous s’unira
Et contre toi sur nos pas entraîné,
Armé du fer et des flammes,
Le peuple entier marchera.
Romance
Adolphe de Bouclon
Pour chanter le retour
Du jour
L’oiseau plus ne sommeille;
Dès l’aurore il s’éveille
Pour chanter le retour
Du jour.
Sa voix douce et si pure,
Et l’onde qui murmure
Raniment la nature.
Salut! petit oiseau,
Si beau!
L’écho du bois répète
Ta douce chansonnette;
J’aime ton chant nouveau,
Si beau.
Caché sous le feuillage,
Par ton tendre ramage
Tu ravis le bocage.
Viens écouter ses chants
Touchants,
Ma bonne et vieille mère,
Sous la feuille légère!
Il te dira des chants
Touchants.
Que pour toi ma tendresse
Embellisse sans cesse
Les jours de ta vieillesse!
Adieu! petit oiseau,
Si beau!
Je viendrai dès l’aurore
Pour t’écouter encore.
Adieu! petit oiseau
Si beau!
A bénir tu m’engages,
Dieu qui fit le bocage,
Et ton brillant ramage.
Chanson de paysan
sur les mêmes paroles que la Romance [Le matin]
Adolphe de Bouclon
Pour chanter le retour
Du jour
L’oiseau plus ne sommeille;
Dès l’aurore il s’éveille
Pour chanter le retour
Du jour.
Sa voix douce et si pure,
Et l’onde qui murmure
Raniment la nature.
Salut! petit oiseau,
Si beau!
L’écho du bois répète
Ta douce chansonnette;
J’aime ton chant nouveau,
Si beau.
Caché sous le feuillage,
Par ton tendre ramage
Tu ravis le bocage.
Viens écouter ses chants
Touchants,
Ma bonne et vieille mère,
Sous la feuille légère!
Il te dira des chants
Touchants.
Que pour toi ma tendresse
Embellisse sans cesse
Les jours de ta vieillesse!
Adieu! petit oiseau,
Si beau!
Je viendrai dès l’aurore
Pour t’écouter encore.
Adieu! petit oiseau
Si beau !
A bénir tu m’engages,
Dieu qui fit le bocage,
Et ton brillant ramage.
Capitaine Lafont
Du peuple entier les âmes triomphantes
Ont tressailli comme au cri du destin,
Quand des canons les voix retentissantes
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin.
Emportant l’oriflamme
Dans ses ongles d’airain,
L’aigle aux ailes de flamme,
Arbitre souverain,
Ouvre sa profonde paupière
Aux flots de l’astre de lumière,
Et reparaît aux cieux,
Ardent et radieux.
Du peuple entier les âmes triomphantes
Ont tressailli comme au cri du destin,
Quand des canons les voix retentissantes
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin.
L’aigle aux ailes de flamme,
Remonte dans les cieux/reparaît aux cieux,
Emportant l’oriflamme
D’un élan radieux.
Car du sépulcre est sortie,
Comme autrefois le Messie,
L’impériale dynastie
Que Dieu même suscita
Et que la gloire enfanta.
Dieu, qui protèges la France,
Veille sur son Empereur!
Des bons il est l’espérance
Et des méchants la terreur.
Grand Dieu, veille sur l’Empereur!
Vive l’Empereur! vive l’Empereur!
Oh! qu’à jamais l’histoire
Inscrive avec honneur
Au temple de mémoire
Ce mot: “Libérateur.”
Dieu, qui protèges la France, etc.
O race révérée!
Race auguste et sacrée
En qui nous vivons tous,
Règne à jamais sur nous!
Par le peuple et Dieu sacrée,
Du temps que te fait la durée,
Du sort que te font les hasards!
Race auguste de nos Césars!
Dieu, qui protèges la France, etc
De son immortelle auréole
Jamais front ne fut couronné;
Comme dans un vivant symbole,
Le peuple en toi s’est incarné.
Tu le guides par ton génie,
Il te soutient par sa valeur;
Et c’est toucher à la patrie,
Que de toucher à l’Empereur.
Dieu, qui protèges la France, etc.
Du peuple entier, etc.
Vive l’Empereur!
Anonyme
Bien que le ciel parfois se couvre d’un nuage
Qui nous dérobe sa clarté,
Mettons, pauvre mortels au milieu de l’orage,
Tout notre espoir en sa bonté.
Vers son trône sublime élevons nos louanges,
Et vers son divin fils Jésus
Unissons nos accents aux accents des archanges,
Qui sont les bienheureux élus.
Voici venir enfin cette châsse de marbre
Que l’on doit élever pour lui.
La croix du Golgotha, c’est en image l’arbre
Où le pauvre trouve un abri.
Qui peut te contempler sans élever son âme,
Mystérieuse croix d’amour,
Jusqu’aux brillants rayons de la céleste flamme
Qui brûle dans l’éternel séjour?
Qui pourrait refuser d’apporter son obole
A la sainte œuvre de la croix?
"Vous vaincrez par ce signe" est une parabole
Qui vient de la divine voix.
Venez servir le Dieu de l’éternel empire,
Poètes, sur vos harpes d’or.
Dans un immense chœur, ô vous tous qu’il inspire,
Adorez et chantez encor.
Lorsque Dieu le voudra, les enfants de la terre
Viendront enfin se réunir
Au banquet fraternel, et n’auront de la guerre
Qu’un vague et lointain souvenir.
Si Dieu marche avec nous, fuyez, soldats du crime!
Le bras puissant du Dieu vengeur
Peut vous exterminer, et, du fond de l’abîme,
Il entend les cris du pécheur.
Jean-François Vaudin
La liberté se lève sur le monde,
Son cri vainqueur a retenti partout.
Pour saluer la déesse féconde,
Du nord au sud, les peuples sont debout.
Sur les débris des vieilles tyrannies,
Le droit remporte un triomphe immortel.
Le siècle fort suit de nouveaux génies,
L’esprit humain élève un autre autel!
Oui, Dieu le veut! Il n’est plus de barrières
Pour les enfants du travail et de l’art.
Embrassons-nous par-dessus les frontières!
L’Europe un jour n’aura qu’un étendard.
La liberté se lève sur le monde, etc.
Salut aux peuples de la terre!
Qu’une aube de paix les éclaire,
Soleil de la fraternité!
Dans une immortelle alliance
Chantons devant l’avenir immense,
Le grand hymne de notre liberté!
Salut à toi, France héroïque,
Salut, héritière de Rome antique,
Foyer d’amour, terre de feu!
Non, tu n’es plus notre rivale;
Dans notre marche triomphale
Soyons les vrais soldats de Dieu !
Ô jours splendides,
Riants matins,
Ô jours limpides
De nos destins,
A nous le monde!
La foi profonde
Doit nous unir.
Mêlons nos gloires
Et nos victoires
A l’avenir!
N’ayons qu’une âme,
Qu’une oriflamme,
Qu’un même autel!
Dieu nous contemple,
Fondons le Temple Universel!
Embrassons-nous par-dessus les frontières!
L’Europe, un jour n’aura qu’un étendard.
La liberté se lève sur le monde, etc.
La liberté se lève sur le monde,
Son cri vainqueur a retenti partout.
Pour saluer la déesse féconde,
Du nord au sud, les peuples sont debout.
Sur les débris des vieilles tyrannies,
Le droit remporte un triomphe immortel.
Le siècle fort suit de nouveaux génies,
L’esprit humain élève un autre autel!
Oui, Dieu le veut ! Il n’est plus de barrières
Pour les enfants du travail et de l’art.
Embrassons-nous par-dessus les frontières!
L’Europe un jour n’aura qu’un étendard.
La liberté se lève sur le monde, etc.
Ô jours splendides,
Riants matins,
Ô jours limpides
De nos destins,
A nous le monde!
La foi profonde
Doit nous unir.
Mêlons nos gloires
Et nos victoires
A l’avenir!
N’ayons qu’une âme,
Qu’une oriflamme,
Qu’un même autel!
Dieu nous contemple,
Fondons le Temple Universel!
Embrassons-nous par-dessus les frontières!
L’Europe, un jour n’aura qu’un étendard.
La liberté se lève sur le monde, etc.
Veni Creator Spiritus,
Mentes tuorum visita;
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
Qui Paracletus diceris,
Donum Dei altissimi,
Fons vivus, ignis, caritas,
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Dextrae Dei tu digitus,
Tu rite promissum patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus,
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius,
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio,
Vitemus omne noxium.
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium,
Te utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Amen.
Tantum ergo sacramentum
Veneremur cernui;
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui;
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.
Genitori genitoque
Laus et jubilatio,
Salus, honor, virtus quoque,
Sit et benedictio;
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio.
Amen.
© Monir Tayeb et Michel Austin. Tous droits de reproduction réservés.