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Lettres de la famille du compositeur

Chronologie

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Tableau chronologique
Lettres du fonds Chapot
Lettres du fonds Reboul
Lettres de novembre-décembre 1858

    Sous le titre unique de ‘Chronologie’ cette page poursuit deux buts distincts. Elle propose d’une part un tableau chronologique des principaux événements qui concernent les auteurs des lettres publiées ici, avec renvois à des textes précis: par exemple naissances, mariages, morts, événements extérieurs d’importance, et notamment les nombreuses allusions éparses à la carrière d’Hector Berlioz, l’illustre personnage qui est la cause première de l’intérêt qu’on porte aux membres de sa famille et à ses proches.

    D’autre part il a semblé opportun de rassembler ici en une seule page les nombreuses discussions de détail souvent nécessaires pour établir la date de chaque lettre. La majorité des lettres publiées ici sont faciles à dater, soit par les indications explicites données par les lettres elles-même, soit par les timbres postaux sur ces lettres ou sur leurs enveloppes, quand ces timbres sont présents et lisibles (les pages de transcription littérales donnent un résumé des informations disponibles). Mais pour un assez grand nombre de lettres on doit avoir recours pour la datation à des moyens indirects: allusions à des événements extérieurs, recoupements avec d’autres lettres, etc. On trouvera ci-dessous des commentaires détaillés sur les lettres, présentés suivant leurs numéros d’inventaire, avec d’abord les lettres du fonds Chapot puis celles du fonds Reboul. On a consacré en outre une rubrique séparée à un groupe de 21 lettres datant de novembre et décembre 1858 qui nécessite d’être traité globalement en plus des discussions séparées de chaque lettre.

Tableau chronologique

Note: un certain nombre de dates de naissance ou de mort ci-dessous sont sujettes à caution et donc susceptibles d’être modifiées.
La mention BnF renvoie à des lettres de la famille du compositeur qui se trouvent à la Bibliothèque nationale de France et sont transcrites sur des pages séparées.

1751

27/29 décembre: naissance de Nicolas Marmion

1776

7/9 juin: naissance de Louis-Joseph Berlioz

1784

14 octobre: naissance de Marie-Antoinette-Joséphine Marmion

1787

22 janvier: naissance de Jacques Félix Marmion

1789

2 septembre: naissance de Camille Pal

1797

31 août: naissance de Thérèse Boutaud 

1801

3 août: naissance de Jean Marc Suat

1803

8 février; mariage de Louis-Joseph Berlioz et de Joséphine Marmion (cf. BnF)
11 décembre: naissance d’Hector Berlioz (cf. BnF)

1806

17 février: naissance de Marguerite Berlioz (dite Nancy ou Nanci)

1814

9 mai: naissance d’Adèle Berlioz
10 juin: naissance de Marie Recio

1816

Février: débuts d’Hector le musicien (BnF)

1820

26 juin: naissance de Prosper, dernier fils de Louis et Joséphine Berlioz

1821

Fin octobre: Berlioz part pour Paris pour y étudier la médecine

1823

Mars-11 mai: séjour de Berlioz à La Côte-St-André à la suite duquel le Dr Berlioz permet à son fils de retourner à Paris (2011.02.334; cf. BnF)

1825

10 juillet: première exécution de la Messe solennelle à Saint-Roch (2011.02.267)

1826

Été: Berlioz ne rend pas visite à sa famille à La Côte-St-André (2011.02.269)

1827

17 février: Nancy Berlioz fête ses 21 ans (2011.02.270)
Fin juillet: Berlioz se présente au concours du Prix de Rome à l’Institut et échoue (2011.02.271, 2011.02.307)

1828

Printemps: Adèle Berlioz en pension à Grenoble (2011.02.116 à 121, 2011.02.265; BnF)
26 mai: Berlioz donne un concert au Conservatoire composé entièrement de ses œuvres (BnF)

1829

Été: séjour de Nancy Berlioz chez son amie Rosanne Goléty à Bourg (2011.02.298)

1830

Août-début septembre: séjour de Nancy Berlioz à Valence (2011.02.274, 2011.02.275); Berlioz remporte le Prix de Rome (2011.02.274)
Septembre-octobre: Berlioz cherche à se faire dispenser du voyage en Italie; Nancy Berlioz refuse l’offre d’un riche mariage (2011.02.275)
5 décembre: Harriet Smithson donne une représentation à bénéfice à l’Opéra avec le concours d’artistes français (BnF)

1831

Février: voyage mouvementé de Berlioz en route pour l’Italie (2011.02.276)
Novembre: fiançailles de Nancy Berlioz et Camille Pal (cf. 2011.02.287)
21 novembre: soulèvement des Canuts à Lyon (cf. 2011.02.287)

1832

16 janvier: mariage de Nancy Berlioz et Camille Pal (cf. 2011.02.287)
Mars: émeute à Grenoble (2011.02.278)
Printemps-été: mariage de Louise Veyron et Louis Boutaud, qui s’installent à Tournon (2011.02.122)
Juillet: incendie au Chuzeau pendant le séjour de Berlioz à Grenoble (2011.02.122)
Novembre: Nancy Pal assiste à une représentation du Barbier de Séville de Rossini à Grenoble (2011.02.280)
9 décembre: exécution au Conservatoire de la Fantastique suivie de la première du Retour à la vie en présence d’Harriet Smithson (cf. 2011.02.280; BnF)

1833

Janvier: naissance d’Ernest Caffarel, premier fils d’Odile Caffarel (née Berlioz) et Augustin Caffarel (cf. 2011.02.282, 2011.02.123)
17 janvier: naissance de Jules Masclet
Mi-février: Berlioz adresse à son père une première sommation respectueuse au sujet de son intention d’épouser Harriet Smithson; consternation dans la famille Berlioz (2011.02.290, 2011.02.281; BnF)
Février-mars: Félix Marmion à Paris; il tente en vain de dissuader son neveu Hector de poursuivre son projet de mariage (2011.02.406; Bnf)
1er mars: Harriet Smithson se casse la jambe (2011.02.406)
13 juin: naissance de Mathilde Pal, enfant unique de Nancy et Camille Pal (2011.02.281, 2011.02.282; cf. BnF)
Été: dénuement de Berlioz (2011.02.282)
3 octobre: Berlioz épouse Harriet Smithson contre l’opposition de ses parents
26 décembre: lettre d’Harriet Smithson à Adèle Berlioz (2003.01.03)

1834

Mai: crue du Drac (2011.02.123)
Mai-juin: séjour d’Adèle Berlioz chez sa sœur à Grenoble (2011.02.123, 2011.02.124)
14 août: naissance de Louis Berlioz, fils unique d’Hector et Harriet

1835

Mai: séjour d’Adèle Berlioz chez Sophie Munet à l’Abergement dans l’Ain (2011.02.125, 2011.02.126, 2011.02.127), excursion sur la Saône (2011.02.125)

1836

— 

1837

6/7 mars: mort de Nicolas Marmion
Décembre: maladie de Joséphine Marmion-Berlioz (2011.02.133)

1838

Fin janvier: Nancy Pal rend visite à sa mère malade à La Côte; amélioration passagère de sa santé (2011.02.131, 2011.02.284)
18 février: mort de Joséphine Marmion-Berlioz après une longue maladie (2011.02.129 à 132)
1er septembre: naissance de Gilbert de Colonjon
Vers le 20 octobre: Prosper Berlioz arrive à Paris (cf. R96.859.2)
Novembre: portrait de Félix Marmion (R96.859.2)

1839

11 janvier: 4ème représentation de Benvenuto Cellini à l’Opéra; Félix Marmion y assiste (BnF)
15 janvier: mort de Prosper Berlioz (BnF)
9 février: Berlioz est nommé sous-bibliothécaire du Conservatoire (BnF)
2 avril: mariage d’Adèle Berlioz et Marc Suat, ils vont à St Chamond (2011.02.135, R96.859.3, R863.2)
Mai-juin: portrait de Nancy Pal (R96.861.1, R96.861.4)
Fin mai à mi-juin: séjour des Suat à Paris, où ils rendent visite aux Berlioz (voir les lettres de Louise Boutaud [R96.863.2], Nancy Pal [R96.861.1, R96.861.2, R96.861.3], du Dr Berlioz [R96.853.1], Adèle elle-même [2011.02.136, 2011.02.137], Nancy Clappier [R96.861.5], Harriet Smithson [R96.187], Pauline Berthier [R96.866] et Félix Marmion [R96.859.4, R96.859.5])
9-10 juin: visite des Suat à Versailles avec Berlioz où ils sont reçus par Georges Kastner (2011.02.136, 2011.02.137)
Été: portrait d’Adèle fait pendant son séjour à Paris (R96.861.4, R96.187, 2011.02.138); les Suat s’installent à St Chamond (2011.02.138, 2011.02.139)
Août-septembre: tension passagère entre Nancy Pal et Adèle Suat (R96.859.6, 2011.02.301)
24 novembre: première exécution de Roméo et Juliette au Conservatoire (R96.859.7)
Fin novembre: lettre de Nancy Pal à Jules Janin (R96.861.6, R96.861.7, R96.861.8; Bnf)
Décembre: tension passagère entre les Pal et les Suat (R96.861.7)

1840

12 février: naissance de Joséphine, fille d’Adèle et Marc Suat (cf. R96.861.8, 2011.02.145, 2011.02.146)
Printemps: séjour de Nancy Pal à Paris (cf. 2011.02.145)
1er novembre: grand concert donné par Berlioz à l’Opéra (2011.02.147)
Novembre: inondations dans la région de Lyon; projet de Berlioz pour un festival à Lille qui n’aura pas de suite (2011.02.147)
13 décembre: concert de Berlioz au Conservatoire (2011.02.151)
Mi-décembre: tension passagère entre Nancy Pal et Adèle Suat (2011.02.150, 2011.02.151)

1841

Février: menace d’inondations dans la région de Lyon; Joséphine commence à faire ses premiers pas (2011.02.155)
21-22 février: séjour des Suat chez les Dumoret à St Etienne (2011.02.154, 2011.02.152, 2011.02.134)
23 février: soirée chez les Suat avec des musiciens Italiens ambulants (2011.02.152, 2011.02.134)
6 ou 7 mars: concert de la Société philharmonique de St Chamond (2011.02.156)
Mars: embarras financiers de Berlioz qui inquiètent sa famille (2011.02.157, 2011.02.158)
Fin avril – mai: séjour d’Adèle Suat à La Côte (2011.02.160, 2011.02.161)
Septembre: séjour d’Adèle Suat chez les Richard (2011.02.163, 2011.02.164); portraits des Suat au daguérréotype (2011.02.164)

1842

19 juillet: naissance de Nancy, deuxième fille d’Adèle et Marc Suat (2011.02.167, 2011.02.168, 2011.02.259; BnF)
Août: naissance de Marthe Boutaud, deuxième enfant de Louise Boutaud (2011.02.167), dont le fils Raoul est né dans les années 1830 (cf. R96.863.2, 2011.02.166)
Septembre-octobre: mauvaise santé d’Adèle Suat après la naissance de sa fille Nancy (2011.02.168, 2011.02.259)

1843

Mars: Berlioz poursuit son premier voyage en Allemagne (2011.02.303; cf. 2011.02.266)
Mai: séjour de Berlioz et Marie Recio à Darmstadt (BnF)

1844

Début janvier: Adèle Suat envoie des étrennes pour Harriet et Louis Berlioz (2011.02.192)
Janvier: mort de M. Veyron (2011.02.172); Mme Veyron ira s’installer à Tournon près de sa fille Louise Boutaud (2011.02.173, 2011.02.175)
Février-avril: tournée de sermons du père Lacordaire à Grenoble et à Lyon (2011.02.175, 2011.02.177, 2011.02.179, 2011.02.180)
Début mai: visite des Suat à Lyon, Fourvières et chez les Richard (2011.02.180, 2011.02.182)
4 mai: concert de Berlioz au Théâtre Italien avec la participation de Liszt et Théodore Döhler; Félix Marmion y assiste (2011.02.180, 2011.02.182; BnF)
1er juillet: concert de bienfaisance à l’Odéon avec la participation de Marie Recio (R96.868 et R96.1007)
Juillet: séjour des Suat à Aix-les-Bains ; Adèle prolonge son séjour et fait des excursions à Chamonix, au Mont-Blanc et en Suisse (2011.02.183 et 2011.02.184)
1er août: grand concert de Berlioz pour le Festival de l’Industrie (2011.02.183, 2011.02.184)
Août: inquiétudes d’Adèle Suat sur l’éducation et l’avenir de Louis, fils de Berlioz (2011.02.185)
Septembre: séjour de Berlioz à Nice sans en informer ses sœurs (2011.02.190)

1845

6 avril: dernier concert de Berlioz au Cirque Olympique; Félix Marmion y assiste (BnF)
Mai: les Suat quittent St Chamond pour s’installer à Vienne (2011.02.193)
Juillet: séjour de Berlioz et Marie Recio à Lyon; Adèle et son mari, et Nancy et sa fille Mathilde assistent au concert du 20 juillet (BnF, cf. 2011.02.195)
16-19 août: bref voyage des Suat à La Côte (2011.02.195)

1846

11 janvier: on tire les Rois chez les Suat (2011.02.197)
24 janvier: Adèle Suat assiste à un bal brillant à Lyon (2011.02.253)
15 février: grande soirée chez les Suat avec musique (2011.02.255)
Mars: visite d’Adèle Suat à St Chamond; Joséphine Suat commence à lire (2011.02.143)
7 juin: première communion de Mathilde Pal (2011.02.285)
25 novembre: mariage de Félix Marmion et Thérèse Boutaud (cf. 2011.02.258, 2011.02.262, 2011.02.201, 2011.02.205)

1847

Fin janvier: Berlioz se prépare à partir pour la Russie (2011.02.199)
Février: Félix Marmion prend sa retraite comme Colonel des Dragons (2011.02.304); Joséphine Suat écrit sa première lettre (2011.02.201)
Février-mai: voyage de Berlioz en Russie
Mars: Adèle Suat s’inquiète de ne pas recevoir de nouvelles de son frère en Russie (2011.02.202, 2011.02.205); discussions familiales au sujet d’éventuelles dispositions testamentaires du Dr Berlioz (2011.02.209)
Avril: le Dr Berlioz apprend le succès des concerts de son fils à St Pétersbourg (2011.02.207)
5 mai: Berlioz dirige Roméo et Juliette à St Pétersbourg (2011.02.211)
6 mai: Berlioz assiste à une messe à la chapelle impériale à St Pétersbourg  (2011.02.211)
Juin: Adèle Suat s’inquiète pour son neveu Louis Berlioz (2011.02.142, 2011.02.213)
8-23 septembre: séjour de Berlioz et de son fils Louis à La Côte pour une réunion familiale, suivi d’un séjour chez les Suat à Vienne (2011.02.128, 2011.02.217)
Septembre-novembre: séjour de Nancy Pal chez son père à La Côte (2011.02.217, 2011.02.218, 2011.02.256, 2011.02.220)
4 novembre: arrivée de Berlioz à Londres pour son premier séjour en Angleterre (2011.02.220)
Novembre: Joséphine Suat commence à apprendre le piano (2011.02.220)

1848

24 février: abdication de Louis-Philippe, installation du Gouvernement Provisoire, Adolphe Crémieux Ministre de la Justice (2011.02.222)
7 mars: dernière lettre connue du Dr Berlioz (R96.853.5; cf. 2011.02.250)
Mai: séjour d’Adèle Suat à La Côte chez son père dont la santé s’aggrave (2011.02.250)
15 mai: tentative de Blanqui de s’emparer de l’Assemblée Nationale; émeutes à Lyon (2011.02.250)
Juin-juillet: séjour de Nancy Pal à La Côte pour soigner son père (2011.02.291, 2011.02.292)
Vers le 14 juillet: retour de Berlioz de Londres (2011.02.292, cf. R96.854)
28 juillet: mort de Louis-Joseph Berlioz; sa fille Nancy Pal est à son chevet (2011.02.385, 2011.02.286)

1849

— 

1850

4 mai: mort de Nancy Berlioz-Pal

1851

Octobre: problèmes d’argent de Berlioz (R96.856.1)

1852

— 

1853

— 

1854

4 mars: mort de Harriet Smithson-Berlioz
Juillet-août: épidémie de choléra en France (2011.02.224, 2011.02.229, 2011.02.231)
Juillet-août: Louis Berlioz en service dans la Baltique pendant la guerre de Crimée (2011.02.229, 2011.02.233)
26 août: Berlioz échoue à sa candidature à l’Institut (2011.02.233)
Septembre-octobre: grande réunion de la famille Berlioz à La Côte pour régler la succession du Dr Berlioz et partager ses biens (2011.02.244)
19 octobre: Berlioz épouse Marie Recio (2011.02.293)
7-11 novembre: séjour de Louis Berlioz chez les Suat à Vienne et chez les Marmion à Tournon (R96.260.02, 2011.02.235, 2011.02.293)
Décembre: propositions de mariage à Mathilde Pal (2011.02.236, 2011.02.240)
10 et 24 décembre: premières exécutions de l’Enfance du Christ à Paris (2011.02.235, 2011.02.236, 2011.02.293)

1855

Janvier: chute de neige exceptionnelle à Montpellier (2011.02.293)
Mars: voyage de Berlioz à Bruxelles (2011.02.240, 2011.02.241)
17 décembre: mariage de Mathilde Pal avec Jules Masclet (cf. 2011.02.243)

1856

Janvier-février: Berlioz et Marie Berlioz-Recio en voyage en Allemagne (R96.867.1 et R96.867.2)
15 avril: Berlioz déménage au 17 rue de Vintimille (2011.02.243)
21 juin: Berlioz est élu membre de l’Institut (2011.02.246)
Fin juillet-début août: séjour des Suat à Plombières où ils voient Berlioz et assistent à une soirée donnée par Vivier (R96.856.2, 2011.02.327)
20 septembre: naissance de Camille, fils de Mathilde et Jules Masclet (cf. 2011.02.225)
Décembre: Berlioz envoie à Joséphine Suat un exemplaire des Nuits d’été (2011.02.225)

1857

Juillet: séjour des Berlioz à Plombières (2011.02.226)
Août: Berlioz à Bade où il donne un concert le 18 (2011.02.249)
Fin août: séjour de Louis Berlioz chez les Suat à Vienne (2011.02.247)
Début septembre: mort de Monique Nety, la vieille domestique de la famille Berlioz (cf. 2011.02.249, 2011.02.247)
Début novembre: séjour de Louis Berlioz chez les Suat à Vienne (R96.857.1)
Décembre: Berlioz écrit le 5ème acte des Troyens (2011.02.248)

1858

Avril: début de la longue maladie de Joséphine Suat (voir ci-dessous)
À partir de septembre: publication des Mémoires d’un musicien de Berlioz dans Le Monde Illustré (R96.863.1)
Mi-novembre: début du long séjour de Nancy Suat chez les Marmion (voir ci-dessous)

1859

Janvier: l’opéra de Marseille annonce la représentation de l’opéra d’Auguste Morel (R96.860.2)
Fin août-début septembre: séjour d’Adèle et de Joséphine Suat à Dieppe (R96.862.1), suivi d’un séjour à Paris jusqu’au 13 septembre où elles rendent visite à Berlioz (R96.857.2 et R96.858.5)
Décembre: visite d’Ernest Caffarel à Paris où il voit Berlioz, assiste à une représentation d’Orphée de Gluck, et parle longuement de Louis (R96.862.2)

1860

2 mars: naissance de Marie Antoinette Hippolyte, fille de Mathilde et Jules Masclet
2/6 mars: mort d’Adèle Berlioz-Suat [sur la date de la mort d’Adèle Berlioz-Suat voir la note sur la page Berlioz à Vienne (Isère)]

1861

13 mars: première de Tannhaüser de Wagner à l’Opéra (R96.855.1)
30 mars: naissance à Marseille de Clémentine, fille de Louis Berlioz et de Zelia Mallet (2011.02.299)
Juin: les Troyens admis à l’Opéra (R96.855.2)
26 août: Joséphine et Nancy Suat assistent au concert de Berlioz à Bade (cf. R96.855.2)

1862

13 juin: mort de Marie Recio-Berlioz
Été: séjour de Marc Suat à Plombières (2011.02.313)
9 et 11 août: premières représentations de Béatrice et Bénédict à Bade (2011.02.313)
Août: séjour de Louis Berlioz à Grenoble (2011.02.313)
Septembre: publication d’À Travers Chants (R96.859.9)

1863

Été: Nancy et Joséphine Suat vont prendre les eaux à Néris (2011.02.316)
Août-septembre: séjour des Suat à Estressin (2011.02.314, 2011.02.316)
Décembre: projet de mariage de Nancy Suat rompu (2011.02.317)

1864

Décembre: Louis Berlioz est nommé capitaine (2011.02.331)

1865

— 

1866

16 décembre: Berlioz dirige la Damnation de Faust à Vienne (Autriche) (2011.02.320)

1867

5 juin: mort de Louis Berlioz à La Havane
10 septembre: mariage de Joséphine Suat et Auguste Chapot à Vienne, en présence de Berlioz (2011.02.333)

1868

Mars: chutes de Berlioz à Monaco et à Nice (2011.02.322)
Novembre-décembre: Berlioz s’inquiète de l’état de ses finances (2011.02.294, 2011.02.295)

1869

8 mars: mort de Berlioz (2011.02.324)
22 mars: mort de Félix Marmion
1er décembre: mort de Marc Suat

1870

31 janvier: mariage de Nancy Suat et Gilbert de Colonjon à Vienne
6 novembre: naissance de Henri Chapot, fils de Joséphine et Auguste Chapot

1873

20 novembre: naissance de Victor, deuxième fils de Joséphine et Auguste Chapot

1875

29 septembre: mort de Thérèse Boutaud-Marmion

1877

30 septembre: mort de Jules Masclet

1879

5 février: mort de Camille Pal

1880

11 janvier: mort de Nancy Suat-de Colonjon

1892

16 août: mort d’Auguste Chapot

1901

24 mars: mort de Gilbert de Colonjon

1903

15 juillet: mort de Mathilde Pal-Masclet

1919

29 décembre: mort de Joséphine Suat-Chapot

Lettres du fonds Chapot

  R96.853.2 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Le Dr Berlioz date sa lettre du 15 juin 1839, mais le timbre de la poste de La Côte Saint-André donne clairement le 14 juin comme date de départ de la lettre.

  R96.858.5 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Cette lettre datée un mardi est à mettre en rapport avec la lettre de Marc Suat à Adèle R96.857.2 qui est datée du (samedi) 10 septembre 1859 et traite du même voyage d’Adèle et Joséphine à Paris, avec les mêmes détails; la lettre de Nancy et son père fait suite à cette dernière et doit donc être datée du mardi 13 septembre 1859.

  R96.858.6 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre fait partie d’un groupe de quatre lettres de Nancy Suat non datées qui appartiennent certainement au contexte de novembre-décembre 1858 évoqué ci-dessous (R96.858.6, 7, 8 et 11). Elles se situent sans doute peu après le début du séjour de Nancy chez les Marmion, mais pas tout au début du séjour (qui se situe vers la mi-novembre) puisque Nancy donne l’impression d’être déjà installée chez les Marmion. Il est difficile de leur assigner avec certitude une date précise, mais on peut peut-être les placer dans un ordre relatif. Elles ont l’avantage d’être toutes datées d’un jour de la semaine, deux d’un jeudi (R96.858.6 et R96.858.8), l’une d’un samedi (R96.858.7), et l’une d’un dimanche (R96.858.11). Il semble peu probable que Nancy ait écrit deux lettres à sa mère le même jeudi: les deux lettres R96.858.6 et R96.858.8 ont plus probablement été écrites à au moins une semaine d’intervalle. Sur l’ordre relatif de ces lettres on peut avancer les arguments suivants:
    (1) La lettre R96.858.7 semble venir avant la lettre R96.858.6: dans R96.858.7, un samedi, Nancy exprime le souhait de prendre des leçons d’accompagnement, alors que dans R96.858.6, un jeudi, elle vient d’avoir sa première leçon d’accompagnement la veille.
    (2) La lettre R96.858.7, un samedi, semble venir après R96.858.8, un jeudi, puisque dans cette dernière Nancy vient de rencontrer une certaine Mlle Descote alors que dans R96.858.7 cette rencontre a eu lieu quelque temps avant.
    (3) La lettre R96.858.6, un jeudi, semble venir après R96.858.7, un samedi, puisque dans cette dernière le voyage annoncé de Mme Boutaud est à venir alors que dans R96.858.6 il est en cours.
    (4) Selon le même critère R96.858.11, un dimanche, doit aussi venir avant R96.858.6, un jeudi, puisque le voyage de Mme Boutaud est également toujours à venir.
    (5) Dans les lettres R96.858.8 et R96.858.6 le départ des Marmion pour le midi n’est toujours pas fixé, alors que dans la lettre R96.859.12 qui semble dater de vers la fin novembre les préparations pour ce voyage sont en cours.
    (6) Dans ces quatre lettres il n’est pas encore question de la comédie qui sera représentée le 19 décembre, dont la première mention datable remonte au 13 décembre (R96.858.12).
    Si ces raisonnements sont exacts on pourrait proposer sous toutes réserves les datations suivantes, qui sont susceptible d’être modifiées:
Jeudi 18 novembre ? R96.858.8
Samedi 20 novembre ? R96.858.7
Dimanche 28 novembre ? R96.858.11
Jeudi 2 décembre ? R96.858.6

  R96.858.7 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Voir le commentaire ci-dessus sur R96.858.6.

  R96.858.8 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Voir le commentaire ci-dessus sur R96.858.6.

  R96.858.9 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre de Nancy Suat, datée seulement ‘jeudi’, est très probablement du jeudi 16 décembre 1858, d’après l’allusion aux répétitions de la comédie représentée le dimanche 19 décembre, comme on sait d’après le récit de cette représentation donné le lendemain lundi 20 décembre dans la lettre R96.858.1 de la même Nancy, lettre qui est datée exactement. Voir aussi la lettre de Mme Boutaud, R96.863.5.

  R96.858.10 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre est seulement datée ‘jeudi’. Le jeudi 23 décembre semble peu probable: ‘il serait bien triste pour nous d’être séparées pendant les fêtes de Noël et du jour de l’an’, écrit Nancy Suat, ce qu’elle ne dirait sans doute pas juste deux jours avant Noël. Le jeudi d’avant, 16 décembre, est également peu probable: les répétitions pour la comédie qui sera représentée le dimanche 19 décembre sont alors en cours, et il serait étrange que Nancy n’en dise rien. Le jeudi 9 décembre serait donc la dernière date possible, mais une date antérieure, le jeudi 2 décembre ou même le dernier jeudi en novembre (26), n’est sans doute pas à exclure. Cette lettre va de toute façon avec celle de Félix Marmion (R96.859.10) écrite le lendemain, un vendredi, lettre annoncée par Nancy (‘Mon oncle écrira demain’) et dans laquelle elle cite l’expression de Marmion ‘à quelque chose malheur est bon’ que Marmion reprend dans sa lettre.

  R96.858.11 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Voir le commentaire ci-dessus sur R96.858.6.

  R96.858.12 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre d’un lundi et d’un mardi doivent être du lundi 13 et mardi 14 décembre, d’après l’allusion aux répétitions de la comédie représentée le dimanche 19 décembre (‘tâchez de venir vendredi … pour être témoin dimanche des débuts de votre fille’). La date de cette comédie est donnée par le récit de la représentation le lendemain lundi 20 décembre dans la lettre R96.858.1 qui est datée exactement.

  R96.859.8 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre datée ‘Hyères jeudi’ donne le récit de l’arrivée des Marmion à Hyères après un passage à Marseille; on sait par ailleurs que le voyage des Marmion à Hyères en décembre 1858 a eu lieu le lundi 27 décembre (voir la lettre de Nancy Suat R96.858.3 datée avec certitude du mercredi 29 décembre 1858), et cette lettre est donc à dater précisément du jeudi 30 décembre 1858.

  R96.859.9 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Outre l’allusion dans cette lettre à la publication d’À travers chants en septembre 1862, la lettre CG no. 2677 de Berlioz à Félix Marmion du 9 décembre 1862 est en réponse à la lettre de Marmion. Le 2 décembre 1862 tombe effectivement un mardi.

  R96.859.10 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre, datée d’un vendredi, est certainement la lettre annoncée la veille par Nancy Suat à sa mère (R96.858.10), ce qui placerait cette lettre au plus tard le vendredi 10 décembre 1858.

  R96.859.11 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Les éléments de datation font largement défaut; cette lettre se place après le mariage de Félix Marmion avec Thérèse Boutaud le 25 novembre 1846 et leur installation à Tournon. Elle date sans doute des années 1850, mais sans autre précision.

  R96.859.12 [ Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre ne porte malheureusement aucune indication de date. Elle doit être antérieure aux lettres R96.858.10 (jeudi 9 décembre au plus tard) et R96.859.10 (vendredi 10 décembre au plus tard), puisque Thérèse Marmion est encore en bonne santé, et les préparations pour le voyage à Hyères sont en cours: ‘notre départ est prochain sans être fixé. Nous attendons des renseignements pour les logements’. Dans cette lettre Félix Marmion dit aussi à Marc Suat ‘de ne pas oublier le Barrins’ alors que dans la lettre R96.859.10 il envoie ‘le reçu des intérets barrins’. Comme d’après R96.858.10 le départ pour Hyères devait avoir lieu le lundi d’avant (au plus tard le 6 décembre), cette lettre doit se placer quelque part dans la deuxième moitié de novembre, sans doute vers la fin du mois.

  R96.860.1 [ Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre se situe après la décision des Marmion de reporter leur départ pour le midi à cause de la maladie de Thérèse Marmion, décision qui a pour conséquence de prolonger le séjour chez eux de Nancy Suat. C’est très probablement la lettre à laquelle Nancy Suat fait allusion dans la lettre du 13-14 décembre 1858 (R96.858.12): ‘La lettre d’hier de ma tante t’a peut-être bien contrariée, je n’étais pas chez elle quand elle t’a répondue. Il y a bien longtemps en effet que je suis loin de vous ; mais ma tante t’a expliqué probablement que nous devions jouer une petite comédie et que si je m’en allais avant, je la ferais manquer, ce qui contrarierait beaucoup madame Boutaud et Marthe qui est très en train. etc.’ La lettre de Thérèse Marmion daterait donc du dimanche 12 décembre 1858. Remarquer que Thérèse Marmion se trompe ici sur la date de la représentation de ce qu’elle appelle Proverbe et que Nancy appelle comédie: c’est le dimanche (19 décembre) que cette représentation aura lieu et non le jeudi d’avant (16 décembre), comme Thérèse Marmion le dit elle-même le lendemain dans sa lettre avec Nancy (R96.858.12).

  R96.860.2 [ Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre se situe certainement après l’arrivée des Marmion à Hyères après leur passage à Marseille; elle fait suite à la lettre de Félix Marmion du jeudi 30 décembre (R96.859.8) et traite des mêmes sujets. Mais alors que dans sa lettre Félix attend des réponses à la note donnée à Morel, Thérèse a maintenant ces réponses: la lettre ne date sans doute pas du lendemain vendredi 31 décembre, mais du vendredi de la semaine suivante, vendredi 7 janvier. Si la lettre datait du 31 décembre il serait étrange qu’il ne soit pas fait mention de vœux pour l’année nouvelle. En outre, d’après cette lettre, Nancy Suat est maintenant de retour chez ses parents, alors que la semaine précédente elle est toujours chez Mme Boutaud. Il s’agit donc des premiers jours de janvier.

  R96.863.3 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. Cette lettre est datée seulement ‘samedi’ mais la mention de la consultation par Joséphine Suat de la spécialiste Mlle Bressac la place sans aucun doute possible dans le contexte de décembre 1858 (voir ci-dessous le commentaire sur la lettre d’Adèle Suat 2011.02.260). Les allusions dans cette lettre à la messe de minuit et au jour des Rois encore à venir (le 6 janvier) montrent qu’elle doit dater précisément du jour de Noël, samedi 25 décembre 1858, ce qui correspond exactement à la lettre de Nancy Suat de la veille (R96.858.2). Remarquer une divergence entre cette lettre de Louise Boutaud et les informations données par Nancy Suat dans une autre lettre quelques jours plus tard, le 29 décembre (R96.858.3): selon Mme Boutaud Nancy ‘a pris possession de son domicile’ (chez Mme Boutaud) dès la veille, vendredi 24 décembre, alors que selon Nancy ce n’est que le dimanche 26 décembre qu’elle a été s’installer chez Mme Boutaud.

  R96.863.4 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Les éléments pour une datation précise semblent faire défaut. Les dates limites, entre 1847 et 1855, sont fixées par le mariage de Félix Marmion avec Thérèse Boutaud le 25 novembre 1846, et celui de Mathilde Pal avec Jules Masclet le 17 décembre 1855 (dans cette lettre Mathilde ne semble pas encore être mariée).

  R96.863.5 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sur le contexte en 1858 voir ci-dessous. D’après son contenu cette lettre, datée seulement ‘jeudi’, va ensemble avec la lettre de Nancy Suat R96.858.9, elle aussi datée d’un jeudi, qui est très probablement le jeudi 16 décembre 1858: les deux lettres font allusion à la même soirée chez Mme Deville le mercredi 15 décembre où l’on avait joué à la Comète, et aussi aux répétitions pour la comédie qui allait être jouée le dimanche 19 décembre. R96.863.5 date donc très probablement d’exactement le même jour que la lettre de Nancy Suat, soit le jeudi 16 décembre 1858.

  R96.864 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Si la lecture ‘1 février mercredi’ à la dernière page est exacte, la date de cette lettre serait le 1er février 1860; ce serait donc une des toutes dernières lettres reçues par Adèle Suat avant sa mort au début du mois suivant.

  R96.865 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    La seule date donnée dans cette lettre est celle du 23 novembre, mais il ne fait aucun doute qu’elle se rapporte aux événements de novembre-décembre 1858 qui ont tenu une si large place dans la famille Suat (voir ci-dessous).

  R96.867.1 [Transcription littérale] [Texte corrigé] et R96.867.2 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Ces deux lettres ont été écrites la même année à 12 jours d’intervalle, un samedi 9 février et un jeudi 21 février, et vont ensemble. Parmi les années qui entrent en ligne de compte du vivant de Marie Recio les samedis 9 février et jeudis 21 février tombent en 1833, 1839, 1850, 1856 et 1861. Les deux premières années sont exclues (Anna Banderali serait beaucoup trop jeune), et de même la dernière (Amussat meurt en mai 1856, et Anna Banderali est mariée depuis décembre 1858). Le choix se porte sur les années 1850 et 1856, et 1856 s’accorde le mieux avec les allusions dans les deux lettres: elles supposent que Berlioz et Marie Recio sont alors en voyage et vont bientôt revenir. En février 1850 Berlioz et Marie sont à Paris, alors qu’en janvier et février 1856 ils voyagent en Allemagne (Gotha, puis Weimar) et reviennent à Paris en mars.

  R96.868 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Ce texte ne porte pas de date, mais est évidemment à mettre en rapport avec le concert de la Société du Mont Carmel le 1er juillet 1844 dont il est question dans la lettre R96.1007 qui est datée du 2 juillet.

Lettres du fonds Reboul

  2011.02.132 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre, datée seulement ‘lundi soir’, appartient évidemment au contexte de la maladie de Joséphine Berlioz en janvier et février 1838, mais l’absence de cachet postal rend difficile de préciser de quel lundi il s’agit. L’allusion aux Lancettes que le Dr Berlioz attend toujours incite à rapprocher la lettre de celle du jeudi 18 janvier (2011.02.130) où il est question à la fin de la lettre des ‘fameuses Lancettes pour samedi’; mais on ne saurait en déduire que la lettre est soit antérieure soit postérieure à la lettre du 18 janvier, et daterait soit du lundi 15 soit du lundi 22 janvier. Il semble peu probable qu’elle date du lundi 29 janvier: on s’attendrait dans ce cas à ce qu’elle fasse allusion à la visite et au départ de Nancy, ce que fait la longue lettre 2011.02.131 du lendemain mardi 30 janvier. Elle pourrait être datée aussi du lundi 5 février ou au plus tard du lundi 12 février: Mme Berlioz allait mourir moins d’une semaine plus tard, le dimanche 18 février. Il ne nous paraît pas possible pour l’instant de trancher.

  2011.02.133 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre date sans doute du dimanche 31 décembre 1837. Mme Berlioz est encore en vie mais en mauvaise santé (elle meurt le 18 février 1838). C’est à la fin de l’année (p. 3 ‘je finis l’année dans une triste disposition d’esprit’, p. 4 ‘ainsi donc pour souhait de bonne année je désire que rien ne change autour de toi’). Les dimanches en décembre 1837 tombent le 3, 10, 17, 24 et 31: le dernier dimanche du mois semble le plus probable.

  2011.02.134 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Ce texte est à rapprocher de la lettre d’Adèle à son père 2011.02.152 qui date de 1841 d’après le timbre de la poste, et où il est question précisément d’une visite à St Etienne chez les Dumorel puis d’une soirée un mardi (sans doute le 23 février) avec des musiciens Italiens; il doit s’agir de la même occasion, et cette lettre doit donc dater de 1841 (sans doute du vendredi 26 février) et est en étroite relation avec celle d’Adèle à son père (qui date sans doute du jeudi 25 février; voir ci-dessous). À noter aussi que le papier des deux lettres est identique, écrites deux jours de suite.

  2011.02.142 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre se place après mai 1845 (date de l’installation des Suat à Vienne) et avant septembre 1847, date de la première et unique visite de Louis Berlioz avec son père à La Côte Saint-André (2011.02.128). Louis avait depuis plusieurs années caressé l’espoir de rendre visite à son grand-père; il en avait fait part à sa tante Nancy dans une lettre du début juin 1847 (citation dans CG tome III p. 443 n. 1), et la lettre à son grand-père évoquée par Adèle se place sans doute dans ce même contexte. La lettre d’Adèle 2011.02.142 daterait donc du printemps ou de l’été 1847.

  2011.02.143 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre est écrite un samedi et postée le jour même, un 28 mars d’après le timbre de la poste de Vienne. Les seuls samedi 28 mars dans les années 1840 sont en 1840 et en 1846; 1840 est exclu, puisque les Suat habitent alors à St Chamond et non Vienne, et leur deuxième fille Nancy n’est pas encore née; 1846 s’impose donc comme la seule date possible.

  2011.02.144 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre date de tout façon d’après mai 1845 (date où les Suat s’installent à Vienne) et d’avant juillet 1848 (puisque le Dr Berlioz est en vie), mais les éléments pour une datation plus précise sont difficiles à préciser. La lettre semble indiquer qu’à ce moment Berlioz est en voyage à l’étranger, et Adèle espère que Berlioz donne de ses nouvelles à son fils Louis, ‘ce pauvre enfant délaissé’. Mais cela est souvent le cas dans les dates limites de la lettre, puisque Berlioz est à Vienne et en Europe centrale entre octobre 1845 et mai 1846, en Russie puis en Allemagne de février à juin 1847, puis à Londres de novembre 1847 à juillet 1848. Une date après mars ou avril 1848 semble peu probable, puisque la santé du Dr Berlioz faiblit dans les derniers mois de sa vie et Adèle puis Nancy sont presque constamment à La Côte à partir de mai. En outre l’allusion au ‘beau temps’ qui permet au Dr Berlioz ‘de rester beaucoup dehors’ suggère qu’il ne peut s’agir de l’hiver. Les derniers mois de 1847 semblent donc former une date limite.

  2011.02.150 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre est datée d’un dimanche 13 décembre; l’année n’est pas lisible sur les timbres postaux, mais cette lettre est à mettre en rapport avec la lettre 2011.02.151 qui lui fait suite et qui est datée avec certitude du jeudi 17 décembre 1840; le 13 décembre 1840 tombe effectivement un dimanche.

  2011.02.152 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    L’année (1841) est fixée par le timbre postal, ainsi que le quantième du mois (25). La lettre a été postée le jour où elle a été écrite, un jeudi. Les jeudi 25 en 1841 tombent en février, mars et novembre; la mention du carnaval suggère que la lettre doit dater du jeudi 25 février. Elle doit évidemment être rapprochée de la lettre 2011.02.134 ci-dessus où il est question comme dans cette lettre d’une visite à St Etienne chez les Dumorel, puis d’une soirée un mardi (sans doute le 23 février) avec des musiciens Italiens. Il doit s’agir d’exactement la même occasion qui est relatée en termes semblables deux jours de suite. À noter aussi que le papier des deux lettres est identique.

  2011.02.153 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le 12 janvier 1841 est un mardi et non un mercredi; la lettre a été écrite soit le mardi 12 janvier soit le mercredi 13, et a été postée le 13 d’après le timbre de la poste de St Chamond.

  2011.02.156 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre a bien été postée le 8 mars 1841 d’après le timbre de la poste de St Chamond, mais le 8 mars de cette année est un mardi et non un lundi.

  2011.02.159 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre est arrivée à La Côte le 7 avril (le timbre de la poste est lisible); le timbre de la poste de St Chamond semble bien donner le chiffre 3, mais le premier dimanche d’avril 1841 tombe le 4. Adèle a pu se tromper d’un jour et aurait dû écrire samedi.

  2011.02.161 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Écrite le lundi 10 mai 1841 la lettre n’a été postée que le mercredi 12 d’après le timbre de la poste.

  2011.02.168 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le jour et le mois sont donnés par le timbre de la poste, mais l’année semble illisible sur les trois timbres postaux, sauf peut-être sur celui de St Chamond; c’est de toute façon l’année de la naissance de Nancy Suat, donc 1842. Il se trouve que le seul dimanche 2 octobre dans les années 1840 soit précisément en 1842.

  2011.02.169 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Lettre sans date du fait de la perte de la dernière page (ou de l’enveloppe, s’il y en avait une) et donc des timbres postaux. L’allusion à la saison de la vendange (pages 2 et 3) place cette lettre en septembre-octobre. Nancy Suat (née le 19 juillet 1842) ne peut encore marcher (page 2). L’allusion à la mort de la fille de Mme de Morgues et à son enterrement (pages 3 et 4) rapproche cette lettre de 2011.02.186, datée exactement du dimanche 8 septembre 1844 où Mme de Morgues vient de perdre son enfant. Il semble donc très probable que cette lettre date du dimanche suivant, 15 septembre 1844, puisque la cérémonie d’enterrement vient d’avoir lieu au cours de la semaine passée. Dans la lettre suivante, 2011.02.188 du samedi 21 septembre 1844 il n’est plus question de Mme de Morgues. — Sur la décision de Pauline, cousine d’Adèle, d’entrer au couvent (page 3) voir la lettre 2011.02.140 du 20 décembre 1839.

  2011.02.170 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La date du dimanche 26 mai 1844 est déduite des éléments suivants. Les chiffres de 26 pour le départ de la lettre de St Chamond et de 27 pour son arrivée à La Côte sont lisibles sur les deux timbres postaux, et le premier timbre postal donne l’année comme étant 1844. La lettre est écrite un dimanche. Il se trouve que le seul dimanche 26 en 1844 soit en mai: cette lettre doit donc dater du dimanche 26 mai 1844, et la lecture de MAI sur les timbres postaux, de toute façon très probable, est confirmée par l’allusion à la page 2 à la saison qui ‘est peu avancée’. On lit en outre dans la lettre d’Hector à Nancy CG no. 902 du 19 mai 1844: ‘Adèle doit m’en vouloir; mais il y a bien longtemps qu’elle me néglige’. Ceci correspondrait à l’époque de la maladie d’Adèle dont parle la lettre.

  2011.02.171 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Lettre difficile à dater avec certitude. Elle doit se placer de toute façon en 1844 ou au tout début de 1845 puisque Joséphine (née le 12 février 1840) a maintenant quatre ans (p. 6). Le seul autre élément de datation est la date ‘samedi 9’ au haut de la lettre. En supposant que cette indication est exacte (ce qui est d’habitude le cas dans les lettres d’Adèle) les deux seuls samedi 9 disponibles en 1844 sont en mars et en novembre (les samedis en janvier et février 1845 ne tombent pas un 9; le samedi 9 décembre 1843 ne s’accorde pas avec l’âge de Joséphine). Une date le 9 mars 1844 s’accorde mal avec la lettre 2011.02.178 qui est datée certainement d’après les timbres postaux du jeudi 7 mars: on s’attendrait qu’une lettre écrite seulement deux jours après fasse allusion à cette dernière, ce qui n’est pas le cas, et la lettre décrit un contexte bien différent. Il semble donc qu’il faille dater cette lettre du samedi 9 novembre 1844, ce que les deux autres lettres les plus rapprochées, celles du 23 octobre (2011.02.190) et du 30 décembre (2011.02.191), ne semblent pas contredire (leur date ne fait pas de doute). Mais l’annonce dans la lettre du départ de Marguerite la bonne pourrait faire difficulté si on place cette lettre en novembre: une lettre de 3 février 1844 (2011.02.175) semble laisser entendre que Marguerite avait déjà quitté le service des Suat.

  2011.02.183 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Adèle date sa lettre ‘Aix mercredi 16 juillet’ mais elle s’est trompée d’un jour dans un sens ou dans l’autre: le 16 juillet 1844 est un mardi et non un mercredi.

  2011.02.184 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Adèle date sa lettre ‘Aix samedi 26 juillet’ mais elle s’est trompée d’un jour dans un sens ou dans l’autre: le 26 juillet 1844 est un vendredi et non un samedi.

  2011.02.192 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La date exacte de cette lettre, datée simplement d’un 30 décembre, s’établit en combinant les données des trois timbres postaux. Les timbres des deux premières postes, celles de St Chamond et de Lyon, disent clairement 31 DEC. mais l’année est pratiquement illisible; le timbre de la poste de Grenoble donne clairement le chiffre 2 pour le jour et (18)44 pour l’année; le mois sur ce timbre semble bien se lire JANV. mais bizarrement il semble imprimé à l’envers. La lettre écrite le samedi 30 décembre 1843 a donc été postée le lendemain et est arrivée à Grenoble le 2 janvier 1844. (Le chiffre 44 écrit par quelqu’un au crayon au haut de la première page est erroné.)

  2011.02.201 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Pour l’enveloppe voir le commentaire ci-dessous. La lettre appartient certainement à 1847 à cause de l’allusion au voyage en Russie de Berlioz, et le 27 février 1847 tombe effectivement un samedi.

  2011.02.202 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le timbre de la poste de Vienne donne clairement 25 mars (1847), mais cette date tombe un jeudi et non un lundi.

  2011.02.204 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    L’enveloppe 2011.02.204 appartient très probablement à la lettre 2011.02.201; elle porte la date du 27 février pour l’envoi de Vienne (le chiffre 27 est bien lisible, la lecture FEVR. pour le mois quioque un peu effacée ne fait pas de doute) et du 1 MARS 18(47) pour l’arrivée à Grenoble (bien lisible).

  2011.02.207 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Lettre écrite le mardi 20 avril 1847 et postée le lendemain mercredi 21 avril.

  2011.02.222 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    L’enveloppe 2011.02.223, qui est datée avec certitude par les timbres postaux du 16 et 17 octobre 1849, ne peut appartenir à la lettre 2011.02.222, puisque la lettre suppose que le Dr Berlioz, qui mourut le 28 juillet 1848, est toujours en vie bien qu’en mauvaise santé. La lettre appartient sans doute à l’année 1848; le Mr Crémieux dont il est question est très probablement Adolphe Crémieux (1796-1880), député de 1842 à 1851, qui joua un rôle dans l’abdication de Louis-Philippe le 24 février 1848 et l’installation du gouvernement provisoire qui dura jusqu’au 10 mai 1848 et dans lequel il fut Ministre de la Justice. D’après l’allusion aux roses et aux cerises à St Vincent, sans doute alors en fleurs, la lettre pourrait dater d’un vendredi en avril 1848, et pas plus tard que le vendredi 5 mai, avant l’aggravation de l’état de santé du Dr Berlioz à partir de mai qui eut pour suite des séjours prolongés à La Côte d’Adèle d’abord et ensuite de Nancy.

  2011.02.224 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le seul vendredi 14 juillet des années 1850-1859 se trouve en 1854, qui doit donc être l’année de cette lettre, qui date évidemment d’après la mort de Nancy Pal le 4 mai 1850. L’allusion à la visite de Mme Boutaud aux bains de mer (à Marseille) et du séjour de Félix Marmion à Vichy s’accorde avec ce qui est dit dans la lettre 2022.02.227 de juin 1854.

  2011.02.225 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Le mariage de Mathilde Pal avec Jules Masclet date de décembre 1855; dans cette lettre Mathilde a déjà un petit garçon; le petit garçon est plus âgé dans la lettre suivante 2011.02.226 qui date du 20 juillet 1857; le 14 décembre 1856 est bien un dimanche; la date du 14 décembre 1856 s’impose donc comme la seule possible. C’est aussi en décembre 1856 que Berlioz envoya à ses nièces un exemplaire des Nuits d’été (CG nos. 2185, 2194.)

  2011.02.226 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre doit dater d’après 1856 puisque le garçon de Mathilde est plus grand que dans la lettre 2011.02.225 du 14 décembre 1856; il y a aussi une allusion au séjour de Berlioz et Marie Recio à Plombières en juillet 1857; le seul lundi 20 juillet entre 1850 et 1859 est en 1857 et la date du 20 juillet 1857 s’impose comme la seule possible.

  2011.02.227 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    L’année (1854) est fixée par le timbre de la poste de Voreppe, mais le 24 juin 1854 est un samedi et non un mardi; les mardis en juin 1854 sont le 6, 13, 20 et 27. Adèle a dû se tromper de jour; la lettre postée peut-être le samedi 24 (mais le 4 est presque illisible sur le timbre de Vienne) est certainement arrivée le mercredi 28 (timbre de Voreppe parfaitement lisible), mais le retard entre le 24 et le 28 est inusité: les lettres de Vienne à Voreppe arrivent souvent dès le lendemain.

  2011.02.229 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Au haut de la lettre le chiffre de la date ressemble plutôt à ‘Lundi 26 Juillet’ qu’à ‘Lundi 24 Juillet’, mais comme la lettre est certainement arrivée à Voreppe le 25 juillet 1854 d’après le timbre de la poste, Adèle a peut-être fait une erreur avec le chiffre et aurait dû écrire 24.

  2011.02.244 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Lettre difficile à dater. La rapprocher des autres lettres d’Adèle à Mathilde Pal de 1854 quand Mathilde n’est pas mariée (ce qui est visiblement le cas dans cette lettre); l’état d’esprit d’Adèle et la santé de son mari correspondent aussi à celui de ses autres lettres de 1854.
    La lettre pourrait avoir été écrite un samedi d’après l’allusion à la p. 3 ‘tes cousines rentreront demain ou lundi’: mais le 1er novembre 1854 est un mercredi; les autres 1er novembre des années 1850 à 1854 tombent le vendredi (1850), samedi (1851), lundi (1852), mardi (1853), jeudi (1855). Il n’y a pas de lettres d’Adèle de 1850 à 1853 dans cette collection qui pourraient fournir un contexte permettant de fixer cette lettre dans ces années.
    Un datation en 1854 semble de loin la plus plausible. La lettre se situe très probablement à la suite du long et pénible séjour à La Côte en septembre-octobre 1854 quand eut lieu une réunion familiale pour régler la succession du Dr Berlioz et procéder au partage de ses biens; Berlioz venu de Paris assista à cette réunion pendant environ deux semaines en septembre (cf. CG nos. 1791, 1794, 1797, 1806). Plusieurs allusions dans la lettre rendent cette supposition vraisemblable: il est question du transport de meubles, d’un long et pénible séjour à la suite duquel les participants sont ‘enfin revenus les uns et les autres à une vie ordinaire’, après avoir quitté ‘cette triste maison dévastée’, sans doute la maison familiale du Dr Berlioz à La Côte-Saint-André maintenant vidée de son mobilier, et du passage au retour des Suat à Beaurepaire où les Suat possédaient déjà des terres.
    En tout état de cause l’enveloppe 2011.02.245 datant d’après les timbres postaux de mai 1856 et addressée à Mathilde Masclet, maintenant mariée, n’a aucun rapport avec cette lettre qui porte la date du 1er novembre et dans laquelle d’après le contenu Mathilde n’est visiblement pas mariée.

  2011.02.249 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Vers la mi-août 1857: après le séjour de Berlioz à Plombières (lettre 2011.02.226 du 20 juillet 1857), avant son concert à Bade le 18 août, et avant le passage de Louis chez Adèle vers la fin du mois (lettre 2011.02.247 du 30 août 1857). Voir les lettres de Berlioz à Adèle du 4 août 1857 de Plombières (CG no. 2238) et du 14 août 1857 de Bade (CG no. 2240). La lettre d’Adèle pourrait se placer peu après la réception de cette dernière.

  2011.02.250 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    La date de cette lettre est déduite de l’allusion très claire aux p. 3-4 à la tentative de Blanqui de s’emparer de l’Assemblée nationale le lundi 15 mai 1848 (sur ces événements voir par exemple le récit du Journal des Débats du lendemain mardi 16 mai); la lettre est datée du dimanche qui suit ces événements, qui ne peut donc être que le dimanche 21 mai 1848. À cette date le père d’Hector est encore en vie mais en fort mauvaise santé, comme la lettre l’indique.

  2011.02.251 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Si la lettre a été postée le jour où elle a été écrite (la hâte d’Adèle le laisse supposer), il s’agirait d’après le timbre de la poste de Vienne d’un jeudi 6 novembre. Le seul jeudi 6 novembre des années 1840-1847 est en 1845, date qui s’accorde avec le contenu de la lettre: les Suat sont installés à Vienne depuis mai 1845 et le Dr Berlioz est toujours en vie.

  2011.02.252 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sans doute le mardi 28 juillet 1846. Dans les années 1840 on trouve un mardi 28 juillet en 1840 (mais les Suat n’habitent pas encore Vienne) et en 1846 ce qui s’accorde avec le contenu de la lettre; le Dr Berlioz est toujours en vie.

  2011.02.253 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre, qui commence avec l’indication ‘30 janvier’, date au plus tôt de janvier 1846 puisque l’installation des Suat à Vienne date de mai 1845. Elle ne peut dater de janvier 1847 puisque deux lettres de la fin janvier 1847 ne font aucune allusion à un grand bal à Lyon (2011.02.199 et 2011.02.261). Par contre dans la lettre 2011.02.197 du 12 janvier 1846 Adèle annonce qu’elle est invitée le 24 à un ‘bal brillant à Lyon’, ce qui correspond tout à fait à la description dans cette lettre, qui a donc de fortes chances de dater du vendredi 30 janvier 1846. Dans l’inventaire la lettre suivante, 2011.02.254, consiste dans les deux dernières pages d’une lettre dont le début manque; mais comme le papier, l’encre et l’écriture de ces deux textes semblent identiques, ils font sans doute partie d’une seule et même lettre.

   2011.02.255 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le seul vendredi 13 février entre 1845 et 1848 se trouve en 1846, donc le vendredi 13 février 1846 est la seule date possible, ce qui s’accorde avec les données de la lettre: les Suat sont établis à Vienne (ils y sont à partir de mai 1845), et le Dr Berlioz est toujours en vie (p. 8).

  2011.02.256 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sans doute le mardi 2 novembre 1847. La lettre écrite un mardi est postée le 2 novembre 184* (timbre de la poste de Vienne) et arrive le 3 novembre; elle date d’après l’installation des Suat à Vienne, donc pas avant mai 1845, et le Dr Berlioz est toujours en vie; le seul mardi 2 novembre entre 1845 et 1847 est en 1847. De toute façon, la lettre fait visiblement suite à la lettre 2011.02.218 du 28 octobre 1847 (allusions à la santé de Jenny et aux marrons expédiés au Dr Berlioz).

  2011.02.258 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sans doute le samedi 19 septembre 1846. La lettre écrite un samedi est postée le jour même, un 19 pour arriver le 20 (les deux chiffres sont bien lisibles); le mois de chaque timbre est peu lisible vu séparément mais pris ensemble a de bonnes chances d’être septembre [SEPT.]; l’année est illisible sur les deux timbres; c’est l’époque des vendanges et avant l’hiver; la lettre ne peut dater que de la fin de l’été 1845, 1846 ou 1847 (après l’installation des Suat à Vienne); le seul samedi 19 à la fin de l’été de ces années est le samedi 19 septembre 1846.

  2011.02.259 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La date la plus probable semble le vendredi 14 octobre 1842. La lettre est écrite de St Chamond, donc pas plus tard que les premiers mois de 1845; elle est écrite un vendredi 14, et postée le 14 d’une année 184*; elle date de la fin de l’été ou de l’automne, le temps est froid et l’hiver est attendu; Nancy Suat est encore toute petite (elle est née le 19 juillet 1842). Les vendredi 14 disponibles dans la période allant de 1840 aux premiers mois de 1845 sont: février et août 1840; mai 1841; janvier et octobre 1842; avril et juillet 1843; juin 1844; février et mars 1845. Le vendredi 14 octobre 1842 semble s’accorder le mieux avec les autres données disponibles, y compris le timbre de la poste de Lyon et l’âge de Nancy Suat.

  2011.02.260 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Cette lettre datée seulement ‘29 décembre’ appartient presque certainement à 1858 et non à l’année précédente. Une lettre d’Adèle (2011.02.248) à sa nièce Mathilde Pal-Masclet est datée avec certitude du dimanche 27 décembre 1857: si 2011.02.260 appartenait vraiment à 1857 il serait plus que douteux qu’une lettre écrite à la même Mathilde deux jours plus tard ne fasse pas allusion à cette première lettre, ni à la maladie dont souffre Joséphine depuis des mois. De plus dans cette lettre de 1857 les Marmion sont déjà à Hyères le 27 décembre (1857) alors que dans la lettre 2011.02.260 du 29 décembre ils viennent seulement de partir pour Hyères le lundi et Adèle attend de leurs nouvelles. On sait par la lettre R96.858.3 de Nancy Suat à sa mère, datée avec certitude du mercredi 29 décembre 1858, que le départ des Marmion avait eu lieu le lundi 27 décembre. Le récit de la consultation par Adèle et Joséphine de la spécialiste Mlle Bressac à Lyon correspond tout à fait à ce que dit Nancy Suat dans sa lettre R96.858.2, datée avec certitude du 24 décembre 1858. Il est par conséquent pratiquement certain que la lettre 2011.02.260 appartient au contexte des derniers mois de 1858 et est à dater du mercredi 29 décembre 1858.

  2011.02.261 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Lettre écrite de Vienne, donc après l’installation des Suat à Vienne en mai 1845, et du vivant de Nancy, qui est à ce moment en bonne santé, donc bien avant sa mort le 4 mai 1850. La lettre est écrite un dimanche 31, qui devrait être en janvier d’après l’allusion à un mariage à venir le Lundi gras. Le seul dimanche 31 janvier entre les dates limites est en 1847, et c’est de loin la date la plus probable: cette lettre est évidemment à mettre en rapport avec la lettre 2011.02.199 du 26 janvier 1847 qui traite des mêmes événements (le rapprochement récemment intervenu entre les Béranger et Mme de Loucry) et lui fait suite. Pour cette raison le dimanche 31 décembre 1848 qui serait possible en principe est exclu.

  2011.02.262 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Sans doute à l’automne de 1846. Nancy Suat semble avoir environ 4-5 ans; le Dr Berlioz est toujours en vie; la lettre semble faire allusion au mariage à venir de Félix Marmion avec Thérèse Boutaud qui aura lieu le 25 novembre 1846 (cf. la lettre 2011.02.205 du 31 mars 1847 où il est question de la reconnaissance de Marmion envers Adèle pour ‘la part active [qu’elle avait] prise à son mariage’).

  2011.02.263 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Vendredi 9 février ou 9 mars 1849, ou vendredi 9 février ou 9 mars 1855? Lettre écrite à Vienne, donc après mai 1845. Mathilde Pal n’est pas encore mariée, donc avant décembre 1855. D’après l’allusion à un mercredi 14 qui est à venir, la lettre a dû être écrite un vendredi 9. L’allusion à la fin du carnaval et au début du carême place cette lettre en février-mars, ce qui s’accorde avec l’allusion au retour de la neige: l’hiver n’est pas fini. Les seuls vendredi 9 en février et mars entre les dates limites se trouvent en 1849 et en 1855. L’argument déterminant est l’absence de mention de Nancy Pal, la mère de Mathilde, dans les formules de salutation habituelles à la fin de la lettre, alors que son père Camille Pal est nommé: Nancy est morte le 4 mai 1850, et la date de la lettre devrait donc être le vendredi 9 février ou 9 mars 1855. Comme Pâques tombait en 1855 le 8 avril, une date en mars est exclue et la seule date possible reste le vendredi 9 février 1855.

  2011.02.264 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Lettre de Vienne, donc après mai 1845; le Dr Berlioz est en vie, donc avant juillet 1848; allusion à une revue de 1846; lettre écrite un mardi et postée un 27. Les mardis 27 en 1846 et 1847 sont en février et octobre 1846, et en avril et juillet 1847. Le mois sur le timbre postal de Vienne est peu lisible, mais les traces s’accordent avec la lecture OCT. et non avec les 3 autres mois possibles. Nous proposons donc le mardi 27 octobre 1846 comme la date de cette lettre, ce qui s’accorde de toute façon avec la nouvelle de la mort de la nièce de Marc Suat, dont la santé s’aggravait d’après la lettre 2011.02.258 du 19 septembre 1846.

  2011.02.265 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre non datée (le timbre de la poste est illisible) fait évidemment partie d’un ensemble de lettres d’Adèle datées de mars à mai 1828 (lettres 2011.02.116 à 121): à l’époque Adèle, alors âgée de 14 ans, était en pension à Grenoble où elle était très malheureuse, comme l’attestent ses lettres, et à force d’insister elle parvint à convaincre ses parents de la retirer de la pension.

  2011.02.266 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Cette lettre (qui est certainement de l’écriture de Nancy et non de sa sœur Adèle) mentionne trois lettres d’Hector à Nancy écrites pendant ou à la suite du voyage en Allemagne de 1842-1843. Les lettres connues d’Hector à Nancy en 1843 sont: CG no. 843, 12 juillet; no. 845, 12 août; no. 847, 6 ou 7 septembre; no. 851, 26 septembre; no. 868, 25 novembre. Les trois premières lettre d’Hector à Nancy correspondent par leur ton et leur contenu à celles mentionnées dans la lettre de Nancy. La première commence avec les mots ‘Je te remercie de tes reproches, ils me prouvent que tu attaches quelque prix à mes lettres’, termes repris dans la lettre de Nancy. Cette lettre date donc de septembre 1843, après la réception de la troisieme lettre d’Hector du début du mois.

  2011.02.274 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    En haut de la page les mots ‘Aoust 1830’ sont d’une autre encre que ‘Valence Samedy’; ils ont dû être ajoutés après-coup, peut-être par une autre main (dans une autre lettre de 1830 [2011.02.275] Nancy écrit ‘août’). Les timbres postaux indiquent une date vers la fin du mois d’août 1830; les samedis en août 1830 tombent le 7, 14, 21 et 28. Les trois premiers sont exclus puisque la nouvelle du Prix de Rome ne parvint à La Côte que le 25 août (d’après le timbre postal de la lettre de Berlioz à sa mère du 23 août , CG no. 172), et le 28 s’accorde avec les timbres postaux.

  2011.02.276 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    L’année est fournie par l’allusion au voyage d’Hector Berlioz en Italie dans les premiers mois de 1831.

  2011.02.277 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Le timbre postal qui est lisible dit 12 janvier 1832, qui est un jeudi, et c’est sans doute la date d’arrivée de la lettre à Grenoble. La lettre a été écrite à La Côte un mercredi, qui doit donc être le mercredi 11 janvier 1832.

  2011.02.286 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    La date de la lettre ne précise pas l’année, mais c’est évidemment 1848, l’année de la mort du Dr Berlioz (le 28 juillet).

  2011.02.287 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    La lettre elle-même n’est pas datée et le chiffre exact de l’année n’est pas lisible sur le timbre postal, mais cette lettre appartient évidemment à décembre 1831, le mois qui précède le mariage de Nancy Berlioz et Camille Pal le 16 janvier 1832.

  2011.02.296 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La datation de cette lettre de Camille Pal à Nancy Berlioz soulève plusieurs difficultés. D’après le ton et le contenu elle ne peut dater que de 1831, l’année d’avant le mariage de Camille et Nancy qui eut lieu le 16 janvier 1832. À la fin de sa lettre Camille écrit la date. On lit clairement sur l’original ‘Mardi 20’ puis l’abbréviation bre précédée d’un chiffre qui semble ne pouvoir être qu’un 9, ce qui donne la date du mardi 20 novembre. Mais le 20 novembre 1831 tombe un dimanche et non un mardi, et les seuls mardi 20 en 1831 tombent en septembre et en décembre. Il faut donc supposer une ou plusieurs erreurs de la part de Camille Pal, ce qui ouvre le champ à plusieurs hypothèses dont aucune n’est totalement convaincante.
    (1) La lettre daterait du 20 novembre 1831. C’est en soi plausible: c’est vers la fin du mois qu’Hector Berlioz, alors en Italie, apprend la nouvelle officielle des fiançailles de sa sœur avec un juge de Grenoble (CG nos. 248-9 du 28 novembre), alors qu’au début du mois il n’a été informé par sa sœur qu’à mots couverts d’un voyage fait par elle à Grenoble, d’où il déduit que quelque chose se prépare mais il ne sait encore rien de précis (CG no. 247 du 7 novembre). D’autre part Camille Pal est certainement à Dijon depuis quelque temps le 9 décembre quand il se prépare à partir le jour même pour Paris (2011.02.287); sa présence à Dijon s’accorde avec le départ pour cette ville annoncé dans la lettre. Il faudrait alors supposer que Pal s’est trompé de jour et aurait dû écrire ‘dimanche’ et non ‘mardi’. On pourrait aussi supposer qu’il aurait dû écrire ‘mardi 22’ et s’est trompé de chiffre…
    (2) La lettre daterait du mardi 20 décembre 1831, et Camille Pal aurait dû écrire ‘Xbre’ et non ‘9bre’. Mais quelques jours plus tôt, le 16 décembre, Pal est à Paris, il est très occupé et n’envisage pas de pouvoir quitter Paris avant la fin du mois (2011.02.288). La lettre ne souffle mot de ses affaires à Paris, et d’autre part elle donne l’impression que leurs fiançailles ne sont pas encore décidées et que l’avenir est incertain, ce qui n’est pas le cas dans les lettres datées avec certitude de décembre 1831.
    (3) La lettre daterait du mardi 20 septembre 1831, et Camille Pal aurait dû écrire ‘7bre’ et non ‘9bre’. C’est possible, mais on ignore à quelle date Nancy Berlioz et Camille Pal ont commencé à se voir et s’écrire, et une date en septembre pourrait sembler prématurée quand leurs fiançailles ne seront officiellement annoncées qu’au cours de novembre (une lettre de Nancy Clappier à Nancy Berlioz du 22 novembre 1831 [2011.02.356, au Musée Hector-Berlioz] traite de cette décision et évoque l’émoi de Nancy devant son avenir). La lettre parle du ‘départ’ de Nancy, ce qui pourrait renvoyer à une visite de Nancy à Grenoble. Serait-ce la visite dont Nancy fait part à son frère (CG no. 247, 7 novembre)? Mais on ignore la date exacte exacte de cette visite, et on ignore également s’il y en a eu plusieurs au cours de l’automne.
    La question semble rester ouverte.

  2011.02.297 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    Cette lettre fait partie d’un ensemble appartenant à la correspondance entre Camille Pal et Nancy Berlioz dans les mois qui précèdent leur mariage le 16 janvier 1832; elle daterait donc de 1831, sans doute pas plus tôt que septembre mais pas après novembre puisqu’à partir de la fin de ce mois Camille et Nancy sont maintenant officiellement fiancés (voir 2011.02.296).

  2011.02.298 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Prosper Berlioz écrit ‘4 juin 1829’ en haut de sa lettre, mais le timbre de la poste sur l’adresse dit clairement 5 août 1829. En admettant que le timbre postal n’est pas une erreur flagrante (ce qui semble peu probable) et que la lettre a été envoyée peu après avoir été écrite et non mise de côté pendant deux mois entiers (ce qui semble aussi peu probable), la seule solution plausible est que Prosper s’est trompé de mois et que son erreur n’a pas été corrigée. Suivant ce raisonnement la lettre a été écrite le 4 août et non le 4 juin, et postée le lendemain.

  2011.02.301 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    L’année sur les trois timbres postaux est malheureusement illisible (alors que les jours sont clairement 22, 23 et 24, et confirment la date donnée dans la lettre); la lettre ne comporte aucune indication du jour de la semaine qui pourrait aider la datation. Les autres lettres de Félix Marmion au Musée Hector-Berlioz écrites de Huningue datent de l’automne de 1838 et de 1839; cette lettre date sans doute de 1839 et se placerait entre la lettre R96.859.6 du 11 août (où les tensions entre les Suat et les Pal sont évoquées) et R96.859.7 du 19 novembre (où Marmion dit que ses ‘honneurs extraordinaires sont finis depuis le début du mois’).

  2011.02.302 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre, écrite le vendredi 15 mai 1835, a été postée deux jours plus tard comme le montre le timbre de la poste de Lunéville.

  2011.02.307 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    La lettre ne porte pas de date sauf celle d’un samedi. Sur le timbre de la poste (voir l’image) l’année 1827 est assez lisible et les traces du mois semblent indiquer SEPT; le chiffre du jour (très peu lisible) pourrait être soit un 3 soit un 8 en partie effacé. La lettre fait allusion à l’échec récent de Berlioz au concours du Prix de Rome de 1827, qui avait commencé le 28 juillet (lettre de Berlioz à sa sœur Nancy, CG no. 76). La date exacte du concours ne semble pas connue, mais a dû se situer vers le samedi 25 août, une semaine avant la réunion plénière de l’Académie le samedi suivant 1er septembre où elle annonça son jugement définitif. (sur le concours et la participation de Berlioz voir David Cairns, Hector Berlioz I [2002], p. 250-55 [édition anglaise I (1999), p. 216-221]). Si la lettre de Joséphine Berlioz date du samedi 1er septembre elle n’aurait été postée que le 3 (lecture du timbre de la poste comme un 3), si elle date du samedi suivant 8 septembre elle aurait postée le jour même (lecture du timbre de la poste comme un 8).

  2011.02.308 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre, datée simplement ‘vendredi’, a été portée à la main et par conséquent comporte ni adresse ni timbre postal. Mais d’après son contenu elle date de peu après le mariage de Nancy Berlioz et Camille Pal (qui eut lieu le 16 janvier 1832), pendant les jours gras et avant le Carême. Comme le mercredi des cendres quand commence le Carême tombe en 1832 le 7 mars, la lettre doit être datée vraisemblablement du vendredi 2 mars 1832.

  2011.02.314 et enveloppe 2011.02.315 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La datation de cette lettre pose un problème inattendu. Joséphine Suat date sa lettre clairement du 3 août (18)63, mais deux des timbres postaux, ceux de Vienne et de Lyon, semblent bien dire SEPT (18)63 (les traces ne sont pas compatibles avec la lecture AOUT). Le timbre postal de Voreppe donne clairement 5 comme chiffre du jour (le mois et l’année de ce timbre sont effacés). D’après ce chiffre 5 on pourrait lire le timbre de Vienne comme donnant le chiffre 3 et celui de Lyon le chiffre 4: postée le 3 à Vienne la lettre serait arrivée à Voreppe le 5 après un passage à Lyon le 4. Deux solutions sont possibles: soit l’enveloppe appartient à une autre lettre, maintenant perdue, soit Joséphine s’est trompé de mois. Elle aurait dû écrire septembre et non août; la lettre daterait alors du jeudi 3 septembre 1863 et serait postérieure à la lettre suivante (2011.02.316) qui est datée du 29 août 1863 (mais sans timbres postaux pour vérifier la date). Le contenu de la lettre en devient plus intelligible: elle ne porte aucune mention du séjour prolongé aux eaux de Néris dont il est question dans la lettre du 29 août qui suppose une assez longue absence sans donner de nouvelles. D’autre part vers la fin de sa lettre Joséphine écrit que Mathilde est sur le point de partir pour Crémieux ‘pour tout l’automne je suppose’ ce qui s’accorderait mal avec une datation de la lettre au début d’août. Nous penchons donc pour l’hypothèse que la lettre date en fait du 3 septembre 1863 et non du 3 août.

  2011.02.326 [Transcription littérale] [Texte corrigé]

    La lettre ne comporte aucune date, mais doit dater de décembre, d’après les souhaits exprimés pour l’année prochaine. Camille, le premier enfant de Jules et Mathilde Masclet (née Pal), est né le 20 septembre 1856. Si la lettre date de décembre 1857 Camille aurait un peu plus de deux ans, et il serait plausible qu’Adèle essaye l’habit qu’elle veut envoyer à Mathilde sur un garçon de 3 ans, pour donner temps à l’enfant de grandir, alors que si la lettre datait de décembre 1858 Camille aurait eu déjà plus de 3 ans et l’habit risquerait d’être trop petit. De plus, si la lettre datait de décembre 1858 il serait surprenant que Joséphine ne fasse aucune allusion à la longue maladie dont elle souffrait depuis le printemps (voir ci-dessous). Elle donne en outre l’impression que sa sœur Nancy est alors à la maison, ce qui n’était pas le cas en 1858. Une date en décembre 1857 semble donc la plus probable.

  2011.02.334 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Cette lettre porte seulement la date du 18 mai, sans précision d’année. Selon David Cairns (Hector Berlioz, tome I, édition française, 2002, p. 148-54; édition anglaise, 1999 p. 119-25) l’année serait 1823: le Dr Berlioz rappelle son fils de Paris en mars pour tenter de le dissuader de s’adonner à la musique, mais après plusieurs semaines de débats houleux au sein de la famille Hector obtient finalement gain de cause et son père lui permet le 11 mai de repartir pour Paris. La lettre de Nicolas Marmion à sa fille se placerait une semaine plus tard, après le départ d’Hector pour Paris.

  2011.02.406 [Transcription littérale] [Texte corrigé] [Image]

    Cette lettre est datée seulement ‘6 mars’ mais d’après les allusions au projet d’Hector Berlioz d’épouser Harriet Smithson elle se place évidemment en 1833.

Lettres de novembre-décembre 1858

    Un groupe important de 21 lettres concerne la période de mi-novembre à décembre 1858: une lettre d’Adèle Berlioz-Suat (2011.02.260), cinq de Félix ou de Thérèse Marmion (R96.859.8, 10 et 12; R96.860.1 et 2), trois de Louise Boutaud (R96.863.1, 3 et 5), une d’Eugénie Blachier (R96.865), et onze de Nancy Suat (R96.858.1 à 4 et 6 à 12). Une liste de ces lettres dans leur ordre chronologique est donnée ailleurs. Quelques-unes de ces lettres ont des dates exactes, à d’autres on peut attribuer une date probable sinon certaine, et d’autres encore font partie du même ensemble mais ne semblent pas datables avec précision. Avec une exception (la lettre d’Adèle à sa nièce Mathilde Pal-Masclet), toutes les autres lettres (celles de Félix et Thérèse Marmion, Louise Boutaud, Eugénie Blachier, et Nancy Suat) proviennent du fonds Chapot, ce qui n’est pas l’effet du hasard: elles concernaient toutes directement un épisode de la vie de famille des Suat, et ont toutes été adressées à des membres de la famille, en premier lieu Adèle Suat. Comme on l’a vu ailleurs, il est fort possible que c’est Nancy Suat elle-même qui est la cause de la préservation de ce groupe de lettres qui l’intéressaient particulièrement et illustraient un épisode marquant de sa jeunesse.

    Deux faits constituent la toile de fond. D’abord une longue maladie de Joséphine Suat qui commence en avril 1858 et se poursuit jusqu’à la fin de l’année et au delà. Le 29 décembre Nancy Suat écrit que cela fait ‘9 mois’ que sa sœur est souffrante (R96.858.3); le même jour Adèle parle de ‘bientôt huit [mois]’ que cette maladie dure (2011.02.260). Dans ce groupe de lettres il est constamment question de cette maladie qui pose de graves préoccupations pour toute la famille. Les lettres de Berlioz à sa sœur de cette époque en font plusieurs fois mention (par exemple, dès le mois de juillet CG nos. 2302-3; plus tard les nos. 2325, 22 octobre 1858; 2348, 23 janvier 1859). Le 3 novembre 1858 Berlioz écrit à Marc Suat (CG no. 2329): ‘Je suis honteux et désolé de vous parler d’affaires au milieu des préoccupations pénibles que vous cause la santé de Joséphine. Je croyais cette pauvre enfant délivrée de son obstinée maladie, et je vois que loin de là, elle inquiète sa mère et vous par contre-coup. […] Ma femme aussi s’inquiète de l’inquiétude d’Adèle dont elle connaît bien le cœur chaleureux et l’imagination ardente’.

    Deuxième fait: à l’automne les Suat décident d’envoyer leur deuxième fille Nancy, alors âgée de 16 ans, pour passer quelque temps chez son oncle et sa tante, Félix et Thérèse Marmion à Tournon, sans doute pour la divertir de l’atmosphère assez triste qui régnait à la maison du fait de la longue maladie de Joséphine. Au départ les Suat n’envisagaient probablement pas un séjour très prolongé, mais en l’occurrence l’absence de leur fille durera beaucoup plus longtemps que prévu, et mènera à quelques tiraillements entre les Suat d’une part, et de l’autre les Marmion et ensuite Mme Boutaud, qui se disputent le privilège de retenir Nancy chez eux… Il faut peut-être souligner que les Marmion n’avaient pas eux-mêmes d’enfants, d’où sans doute leur désir de retenir Nancy le plus longtemps possible chez eux (cf. les termes de la lettre de Thérèse Marmion, R96.858.12). L’absence de Nancy se prolongera jusqu’au début de janvier 1859: ce sera donc la première fois qu’elle ne passera pas les fêtes de Noël et du jour de l’an au sein de sa famille. Le 29 décembre Adèle écrit qu’elle envisage d’aller chercher Nancy la semaine suivante pour la ramener chez elle ‘après six semaines et plus d’absence’ (2011.02.260), ce qui place le début du séjour de Nancy chez les Marmion vers la mi-novembre.

    Les Marmion avaient l’habitude depuis les années 1850 d’aller passer chaque année une partie de l’hiver sur la Côte d’Azur, et il était sans doute convenu qu’à leur départ Nancy retournerait chez ses parents. Quelque temps après l’arrivée de Nancy, vers la fin novembre, ils commencent leurs préparatifs pour ce voyage, mais juste avant leur départ Thérèse Marmion tombe malade et tous leurs projets sont remis en cause. La date de ce contretemps n’est pas établie avec précision mais se situe vraisemblablement dans les premier jours de décembre. Après une période d’incertitude les Marmion finissent par pouvoir partir pour Hyères (le lundi 27 décembre); Nancy Suat va alors habiter avec une amie de la famille, Mme Boutaud, elle-même domiciliée à Tournon depuis son mariage en 1832, et en l’occurrence restera chez elle jusqu’aux premiers jours de janvier.

    Parmi les 21 lettres qui concernent cet épisode, six ont des dates précises: la lettre de Louise Boutaud à Adèle Suat du 6 novembre (R96.863.1), la lettre d’Eugénie Blachier à la même du 23 novembre (R96.865), et quatre des lettres de Nancy Suat qui s’échelonnent du 20 au 31 décembre, et datent donc de vers la fin de son séjour chez son oncle et tante (R96.858.1 à 4), alors que les sept premières lettres de cette série portent seulement l’indication du jour de la semaine (lundi, jeudi etc.). À partir des données que ces lettres fournissent, au moins quatre autres lettres sont datables avec plus ou moins de certitude (la lettre d’Adèle 2011.02.260, les lettres de Nancy Suat R96.858.9 et 12, et la lettre de Félix Marmion R96.859.8). Pour les autres on peut par divers recoupements leur assigner une date probable ou possible, ou du moins les mettre en ordre chronologique relatif. Le commentaire ci-dessus donne pour chaque lettre une justification de la chronologie adoptée, et le tableau qui suit résume les principaux moments de cet épisode et les dates connues ou proposées des différentes lettres. Les renvois donnés pour les lettres sont soit aux rubriques sur cette page où des questions de datation sont traitées (dans ce cas les renvois sont suivis de la mention ‘ci-dessus’), soit directement au texte des lettres (version corrigée) quand leur date n’est pas en question ou elles sont la source pour un événement mentionné dans le tableau.

(1858)

Mi-avril: début de la longue maladie de Joséphine Suat (voir R96.858.3, 2011.02.260)

Samedi 6 novembre: lettre de Louise Boutaud à Adèle Suat (R96.863.1)
Mi-novembre: Nancy Suat va s’établir chez les Marmion (voir 2011.02.260)
Jeudi 18 novembre (?): lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.8, ci-dessus)
Samedi 20 novembre (?): lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.7, ci-dessus)
Mardi 23 novembre: lettre d’Eugénic Blachier à Adèle Suat (R96.865)
Vers la fin novembre: lettre de Thérèse et Félix Marmion à Adèle Suat (R96.859.12, ci-dessus)
Dimanche 28 novembre (?): lettre de Nancy Suat à sa sœur Joséphine (R96.858.11, ci-dessus)
Jeudi 2 décembre (?): lettre de Nancy Suat à sa sœur Joséphine (R96.858.6, ci-dessus)
Lundi 6 décembre (?): date prévue d’abord pour le départ des Marmion à Hyères (voir R96.858.10 et R96.859.10)
Jeudi 9 décembre (?): lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.10, ci-dessus)
Vendredi 10 décembre (?): lettre de Félix Marmion à Adèle Suat (R96.859.10, ci-dessus)
Dimanche 12 décembre (?): lettre de Thérèse Marmion à Adèle Suat (R96.860.1, ci-dessus)
Lundi 13 et mardi 14 décembre: lettre de Thérèse Marmion et Nancy Suat à Adèle Suat (R96.858.12, ci-dessus), avec première mention de la comédie qui sera représentée le dimanche 19 décembre
Mercredi 15 décembre: réunion chez Mme Deville (voir R96.858.12, R96.858.9 et R96.863.5)
Jeudi 16 décembre: lettre de Nancy Suat et Thérèse Marmion à Adèle Suat (R96.858.9, ci-dessus); lettre de Mme Boutaud à Adèle Suat (R96.863.5, ci-dessus); répétitions en cours pour la comédie qui sera représentée le dimanche 19 décembre
Dimanche 19 décembre: représentation de la comédie (voir R96.858.1)
Lundi 20 décembre: lettre de Nancy Suat à son père (R96.858.1)
Vendredi 24 décembre: lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.2), annonce le départ des Marmion pour Hyères pour le lundi 27 décembre
Samedi 25 décembre: lettre de Louise Boutaud à Adèle Suat (R96.863.3, ci-dessus)
Dimanche 26 décembre: le soir Nancy Suat va loger chez Mme Boutaud (voir R96.858.3 et 2011.02.260)
Lundi 27 décembre: départ des Marmion pour Hyères (voir R96.858.3 et 2011.02.260)
Mercredi 29 décembre: lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.3); lettre d’Adèle à Mathilde Masclet (2011.02.260, ci-dessus)
Jeudi 30 décembre: lettre de Félix Marmion à Adèle Suat (R96.859.8, ci-dessus), après leur arrivée à Hyères avec arrêt au passage à Marseille.
Vendredi 31 décembre: lettre de Nancy Suat à sa mère (R96.858.4); elle est toujours chez Mme Boutaud.

(1859)

Premiers jours de janvier: retour de Nancy Suat chez ses parents (R96.860.2)
Vendredi 7 janvier (?): lettre de Thérèse Marmion à Adèle Suat (R96.860.2, ci-dessus)

Site Hector Berlioz créé par Michel Austin et Monir Tayeb le 18 juillet 1997; pages Lettres de la famille du compositeur créées le 11 décembre 2014, mises à jour le 1er avril 2015. Révision le 1er décembre 2023.

© Musée Hector-Berlioz pour le texte et les images des lettres
© Michel Austin et Monir Tayeb pour le commentaire et la présentation

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