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Grenoble, la plus grande ville du département de l’Isère, ne possédait pas à l’époque de Berlioz de ressources musicales de quelque importance. Dans ses Grotesques de la musique Berlioz observe qu’on n’y trouvait pas de société philharmonique. À l’encontre de par exemple, Marseille, Lyon ou Lille, Grenoble ne figura jamais dans ses projets de concerts en France, et ses rares visites à cette ville, une fois qu’il eut quitté La Côte Saint-André pour s’installer à Paris, obéissaient à des raisons purement personnelles ou familiales. Ses grands-parents maternels habitaient dans le village de Meylan (de nos jours un faubourg de la ville), de même que sa mère avant sont mariage avec le Dr Louis Berlioz en février 1803. Nancy, la sœur aînée de Berlioz, ira s’installer à Grenoble après son mariage le 16 janvier 1832 avec Camille Pal qui était juge dans cette ville. Madame Estelle Fornier (née Dubœuf), le premier amour de Berlioz et sa stella montis, habitait également à Meylan, quand Berlioz, qui avait alors 12 ans, fait sa rencontre, et pour lui Meylan sera toujours indissolublement lié au nom d’Estelle et son amour de jeunesse.
Après son départ pour Paris en octobre 1821 pour y étudier la médecine, Berlioz fera par la suite plusieurs visites à Grenoble: en 1831, en route pour l’Italie, pour rendre visite à sa sœur Nancy (15-23 janvier); en 1848 au cours d’un pélerinage à Meylan après la mort de son père (août et septembre; long récit dans les Mémoires, chapitre 58); à l’automne de 1864 pour voir son beau-frère Camille Pal, dans le cadre d’une visite à la famille de sa sœur Adèle à Vienne et un nouveau pélerinage à Meylan, longuement raconté dans le dernier chapitre des Mémoires (vers le 15 septembre; Nancy, la femme de Pal, était morte en 1850); et de nouveau en 1865 après son voyage à Genève pour rendre visite à Estelle Fornier (vers le 25-29 août). Sa dernière visite à Grenoble, en août 1868, est la seule qui avait un but musical: Berlioz avait été invité à présider à un concours d’une société orphéonique. Ce sera aussi son dernier voyage en dehors de Paris.
Longtemps après la mort du compositeur, la ville de Grenoble à Berlioz tiendra à honorer sa mémoire à titre posthume. En 1883 elle décide de donner son nom à une de ses rues. Puis vient le centenaire: Berlioz était né à La Côte Saint-André le 11 décembre 1803, et en 1903 Grenoble prend les devants sur Paris en célébrant avec faste l’événement, non en décembre mais au mois d’août. En plus de deux concerts commémoratifs, elle fait aussi ériger une statue de Berlioz sur la Place Victor Hugo.
Une série de pages traitent séparément de ces divers événements et illustrent par l’image le cadre dans lequel ils se sont déroulés.
La visite de Berlioz en 1868
Le centenaire de Berlioz en 1903
Le centenaire de Berlioz en 1903 – cartes postales officielles
Rue Hector Berlioz
Le Grenoble de Berlioz
La vallée du Grésivaudan
Voyez aussi : The Country of Berlioz (compte-rendu en anglais par Charles Maclean sur les célébrations de 1903)
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Cette page créée le 11 décembre 2008; mise à jour le 1er février 2009; augmentée le 6 décembre 2009, le 15 novembre 2011, le 11 décembre 2012, et le 15 janvier 2013;
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