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L’opéra de Berlioz Benvenuto Cellini a pour théâtre la ville de Rome, et deux emplacements de la ville jouent un rôle primordial dans l’intrigue.
La grande scène du carnaval qui constitue le deuxième tableau a lieu à la place Colonne (Piazza Colonna; fin du premier acte dans la version originale de Paris, acte II dans la version de Weimar). Dans le duo et le trio du premier tableau Cellini et Teresa s’entendent pour se donner rendez-vous à la place Colonne pendant le carnaval pour s’enfuir ensuite à Florence: ‘Demain soir, mardi gras, venez Place Colonne, au coin où Cassandro donne un opéra nouveau’. Mais Fieramosca les surprend et décide de s’entraver à leur projet. Les indications scéniques pour le carnaval précisent: ‘La Place Colonne à l’angle de la rue du Corso. Au fond, la Colonne Antonine et une fontaine’.
Quant au carnaval il prend fin subitement quand le canon du fort Saint-Ange, de l’autre côté du Tibre, tire trois coups; à ce moment toutes les petites lumières – les moccoli – s’éteignent et la scène est plongée dans l’obscurité. Les amis de Cellini s’en réjouissent, car Cellini peut en profiter pour s’enfuir (‘Ah! cher canon du fort Saint-Ange, Pour que le jour en nuit se change, Merci! l’instant est bien choisi’) mais Balducci, Fieramosca et les autres sont consternés (‘Maudit canon! le drôle était saisi’ – ‘Ah! maudit canon que Dieu confonde, Faut-il que ton fâcheux signal Sonne la fin du carnaval!’ dans la version de Weimar; le texte dans la version de Paris diffère sur quelques points).
Toutes les photographies modernes reproduites sur cette page ont été prises par Michel Austin en mai 2007; les autres images viennet de notre collection. © Michel Austin et Monir Tayeb. Tous droits de reproduction réservés.
La photo ci-dessus vient de John L. Stoddard’s Lectures, Volume 8 – Florence, Naples, Rome, par John L. Stoddard (Balch Brothers, 1898).
Cette colonne, érigée par Marc Aurèle, empereur de 161 à 180 après J.C., est dédiée à son prédecesseur Antoninin le Pieux, empereur de 138 à 161.
La rue qui va de gauche à droite de l’image est la Via del Corso.
La fontaine fut conçue par Giacomo della Porta, qui avec Pirro Ligorio créa les fontaines de la Villa d’Este à Tivoli; il conçut aussi l’une des fontaines de la Place Navone.
Cette imposante forteresse doit son nom à la vision de l’Archange Michel qu’eut le pape Grégoire le Grand sur ce site. Le monument, à l’origine le mausolée de l’empereur Hadrien, construit en 139 après J.C., fut ensuite affecté à différents usages, entre autres au Moyen Âge ceux de citadelle et de prison. C’est maintenant un musée et ses 58 pièces illustrent tous les aspects de l’histoire de la forteresse.
La gravure ci-dessus fut publiée dans l’Illustrated London News du 4 mai 1850.
© Michel Austin et Monir Tayeb pour toutes les images et informations sur cette page.
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