Cette page est disponible aussi en anglais
C’est au cours de sa deuxième visite à Londres en 1851 que Berlioz assiste pour la première fois à une manifestation musicale à St Paul’s. Il a par hasard l’occasion d’assister à un concert annuel des Charity Children donné par un chœur de 6,500 enfants; l’impression faite sur lui est telle qu’elle lui donne l’idée d’ajouter un chœur d’enfants au Te Deum qu’il a composé en 1848-9.
Il écrit un article sur l’événement dans le Journal des Débats du 20 juin 1851, article qu’il mentionne à sa sœur Adèle dans une lettre à la même époque (Correspondance générale no. 1417, ci-après CG tout court; voir aussi CG no. 1416):
[…] Je ne te dis rien de ce que je vois ici de curieux et d’intéressant, tu peux le connaître en lisant mes lettres dans le Journal des Débats. La 1ère a paru le 31 mai je crois. Je te recommande de guetter la seconde qui (à moins qu’elle n’ait paru aujourd’hui à Paris) n’est pas encore imprimée. Elle t’intéressera certainement. J’y raconte la cérémonie extraordinaire à laquelle j’ai assisté dans la cathédrale de St Paul et le prodigieux effet d’un chœur de six mille cinq cents enfants que j’y ai entendu. Je n’ai jamais rien vu ni entendu d’aussi émouvant dans sa grandeur immense que cette assemblée de pauvres enfants chantant et disposés sur des amphithéâtres colossaux. Lis cela. […]
Le 21 juin 1851 il écrit aussi à son ami Joseph d’Ortigue et lui recommande de même la lecture de l’article (CG no. 1419):
[…] J’y raconte l’impression sans égale que j’ai reçue dernièrement dans la Cathédrale de St Paul, en entendant le chœur des six mille cinq cents enfants des écoles de charité, qui s’y réunissent une fois l’an. C’est sans comparaison la cérémonie la plus imposante, la plus Babylonienne à laquelle il m’ait, jusqu’à présent été donner d’assister. Je me sens encore ému en t’en parlant. Voilà la réalisation d’une partie de mes rêves et la preuve que la puissance des masses musicales est encore absolument inconnue. Sur le continent on ne s’en doute pas plus que les Chinois ne se doutent de la musique.
A ce propos, vois aussi mon article du 31 mai, tu y trouveras une relation de ma visite à la Chanteuse Chinoise et à son maître de musique. Tu verras ce qu’il faut penser de ces folles inventions de quelques théoriciens savants sur une prétendue musique par quarts de ton. Il n’y a rien de bête comme un savant. […]
L’année suivante (1852) Berlioz reprend ces articles des Débats dans ses Soirées de l’Orchestre (21ème soirée).
L’édifice actuel, celui connu de Berlioz, est conçu par Sir Christopher Wren et construit entre 1675 et 1719; il remplaçe l’ancienne église St Paul complètement détruite par le grand incendie de Londres en 1666. L’ancienne église St Paul avait elle-même pris la place de la première église de ce nom, construite en 604 et détruite par un incendie en 1087.
Toutes les photos modernes reproduites sur cette page ont été prises par Michel Austin en 2002; toutes les autres images ont été reproduites d’après des gravures, reproductions, livres et souvenirs dans notre collection. © Monir Tayeb et Michel Austin. Tous droits de reproduction réservés.
Une copie de cette gravure se trouve au Museum of London.
L’original de ce tableau se trouve au Museum of London.
Cette gravure date d’environ 1825-1840; elle est l’œuvre de Thomas Hosmer et J. Tingle.
Cette gravure est par G. R. Roberts.
Cette image est une reproduction de la peinture par R. Standish Sweeney.
Ce signet date de 1900.
© (sauf indication contraire) Michel Austin et Monir Tayeb pour toutes les images et informations sur cette page.
Avertissement: Tous droits de publication et de reproduction des textes, photos, images, et partitions musicales sur l’ensemble de ce site, y compris leur utilisation sur Internet, sont réservés pour tous pays. Toute mise en réseau, toute rediffusion, sous quelque forme, même partielle, est donc interdite.