Cette page est disponible aussi en anglais
Achevés par l’empereur Caracalla en 217 après J.C. les thermes qui portent son nom ont fonctionné pendant environ trois siècles jusqu’à la destruction de la plomberie par l’invasion des Goths. Plus de 1,600 baigneurs à la fois pouvaient utiliser les établissements. On y trouvait en outre des espaces pour l’exercice, bibliothèques, expositions de peintures et jardins. La plupart des décorations en marbre furent déplacées des bains par la famille Farnèse au XVIème siècle pour embellir le Palazzo Farnese. Jusqu’à récemment on y donnait des opéras en plein air, mais les poumons des chanteurs poseraient maintenant des risques à la structure des monuments antiques.
Pendant le séjour de Berlioz à Rome Mendelssohn y est aussi de passage. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois et passent du temps ensemble à parler de musique et littérature et à visiter la ville. Berlioz raconte dans ses Mémoires une visite aux thermes de Caracalla:
Un soir, nous explorions ensemble les thermes de Caracalla, en débattant la question du mérite ou du démérite des actions humaines et de leur rémunération pendant cette vie. Comme je répondais par je ne sais quelle énormité à l’énoncé de son opinion toute religieuse et orthodoxe, le pied vint à lui manquer, et le voilà roulant, avec force contusions et meurtrissures, dans les ruines d’un très raide escalier.
« — Admirez la justice divine, lui dis-je en l’aidant à se relever, c’est moi qui blasphème, et c’est vous qui tombez. »
Cette impiété, accompagnée de grands éclats de rire, lui parut trop forte apparemment, et depuis lors les discussions religieuses furent toujours écartées.
Sauf indication contraire, les photographies modernes reproduites sur cette page ont été prises par Michel Austin en mai 2007; les autres images viennent de notre collection. © Michel Austin et Monir Tayeb. Tous droits de reproduction réservés.
L’original des 3 gravures suivantes a fait l’objet d’un don par nous au Musée Hector Berlioz qui en détient le droit de reproduction.
La gravure ci-dessus fut publiée dans l’Illustrated London News du 4 mai 1850.
Serait-ce l’escalier de la chute de Mendelssohn?
© (sauf indication contraire) Michel Austin et Monir Tayeb pour toutes les images et informations sur cette page.
Avertissement: Tous droits de publication et de reproduction des textes, photos, images, et partitions musicales sur l’ensemble de ce site, y compris leur utilisation sur Internet, sont réservés pour tous pays. Toute mise en réseau, toute rediffusion, sous quelque forme, même partielle, est donc interdite.