Par
HECTOR BERLIOZ
VINGT-QUATRIÈME SOIRÉE.
ON JOUE LES HUGUENOTS
Les musiciens n’ont garde de lire ni de parler. « Encore une soirée musicale ! dis-je à mes voisins dans un entr’acte ; ce sera pour moi la dernière ; je retourne à Paris. — Déjà ? — Dans trois jours. — En ce cas, puisque après-demain on ferme le théâtre pour cause de réparations, il faut que nous dînions tous ensemble. — Volontiers, mais comme demain, en revanche, le théâtre est ouvert et qu’il nous gratifie de ce long et filandreux opéra récemment arrivé d’Italie, notre ami Corsino voudra bien clore nos soirées littéraires en lisant une Nouvelle qu’il vient de terminer, et dont j’ai chez lui parcouru indiscrètement quelques pages. C’est convenu ! — Silence ! écoutons ce chœur prodigieux et ce duo qui ne l’est pas moins !... »