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 Le Roi des Aulnes (Erlkönig)

Poème : Johann Wolfgang von Goethe
Traduction : Edouard Bouscatel

Note:

    On ne sait apparemment rien d’Edouard Bouscatel, l’auteur de la traduction française du poème de Goethe qui parut en 1860 avec l’instrumentation par Berlioz de la mélodie de Schubert. La traduction de Bouscatel est très libre et ne suit pas de près l’original de Goethe, dont le texte est reproduit ci-dessous, mais il en est de même des différentes versions françaises utilisées comme support à l’instrumentation de Berlioz.

    Nous reproduisons sur une page séparée une nouvelle traduction française du poème, dûe à M.Martial Boens, beaucoup plus fidèle à l’original allemand.

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    Nothing appears to be known of Edouard Bouscatel, the author of the French translation of Goethe’s Erlkönig which appeared in 1860 with Berlioz’s orchestration of Schubert’s setting of the poem. The translation is very free and does not follow closely the words of Goethe’s poem, which is reproduced below, though the same applies to the various French versions that are sung whenever Berlioz’s orchestration is played.

    We reproduce on a separate page a new French translation of the poem, the work of M. Martial Boens, which is much more faithful to the original German.

Le Roi des Aulnes (traduction) Erlkönig (Goethe)
Sinistre est la nuit, furieux le vent,
et le coursier vole et fuit haletant,
tel qu’un fantôme du noir royaume;
il passe emportant le père et l’enfant.

Mon fils, mon fils, tu frissonnes; le froid te glace!
Mon père, mon père, je le vois face à face!
Le roi des Aulnes, ce sombre vieillard.
Mon fils, ce n’est qu’un jeu du brouillard.

Viens, mon enfant, reprends courage,
viens, viens, j’ai semé des fleurs sur le rivage.
A toi jouets, perles, beaux habits d’or.
Viens, viens, enfant, à toi mon trésor!

Mon père, mon père, hélas! N’entends tu pas?
C’est lui, c’est lui qui me parle tout bas?
Non mon fils, je n’entends d’autre voix
que celle du vent soufflant dans le bois.

Veux-tu, bel enfant, veux-tu suivre mes pas?
Mes filles resplendissantes, éblouissantes et caressantes,
viendront te bercer, t’enlacer de leurs bras,
tu partageras leurs joyeux ébats.

Mon père, mon père, vois-tu de leurs yeux
jaillir ces éclairs et ces sombres feux?
Mon fils, je vois sur les pins tremblants
la lune qui sort des nuages blancs.

Je t’aime! Et pour toi j’ai franchi l’espace.
Oh! Viens, à tout prix tu seras à moi!
Mon père, mon père, son souffle est de glace!
Son baiser tue, et je meurs d’effroi!

Et l’enfant haletant râle avec effort...
le père frémit, lui parle, le caresse...
il arrive. Affreuse détresse!
Entre ses bras l’enfant est mort.

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind,
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er fasst ihn sicher, er hält ihn warm.

Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?
Siehst, Vater, du den Erlkönig nicht,
Der Erlkönig mit Kron und Schweif?
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.

Du liebes Kind, komm, geh mit mir!
Gar schöne Spiele spiel ich mit dir,
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.

Mein Vater, mein Vater, und hörst du nicht,
Was Erlkönig mir leise verspricht?
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind,
In dürren Blättern säuselt der Wind.

Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn?
Meine Töchter sollten warten schon,
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn,
Sie wiegen und tanzen und singen dich ein. (bis)

Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düstern Ort?
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau,
Es scheinen die alten Weiden so grau.

Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt,
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.
Mein Vater, mein Vater, jetzt fasst er mich an!
Erlkönig hat mir ein Leids getan!

Dem Vater grauset’s, er reitet geschwind,
Er hält in Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Müh und Not,
In seinen Armen das Kind war tot.


© 2003-2014 Monir Tayeb et Michel Austin. Tous droits de reproduction réservés.

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