ALBERT MARTIN AND BERLIOZ
Albert Martin is a French painter born in Salon-de Provence; he currently lives and works in Nîmes. In 2012 he created a series of large-scale paintings inspired by the symphony Harold en Italie, which were shown at an exhibition held at La Salamandre Gallery in Nîmes in October 2012.
We are most grateful to M. Martin for granting us permission to reproduce his paintings on this page and to our friend Pierre-René Serna for sending us the electronic copies of the paintings.
The presentation and description of the paintings are provided by M. Martin and are reproduced here in the original French. He holds the copyright for the text and images on this page. All rights of reproduction reserved.
Harold en Italie (La Musique)
Symphonie d’Hector Berlioz
Cette symphonie est composée de quatre parties.
L’influence de Byron est sous jacente dans cette œuvre. En effet, Hector Berlioz compose cette symphonie à son retour d’un séjour d’un an dans la péninsule, après son succès au grand Prix de Rome.
Il avait rencontré à l’occasion de ce voyage le commandant de la goélette du poète. Byron avait écrit « Childe Harold » une autobiographie onirique.
Mon travail pictural sur cette inspiration suit la progression de la symphonie. Le thème récurrent est représenté par un motif répété à des échelles différentes.
Première partie de la symphonie :
Violoncelles et contrebasses pour la musique entament une marche sombre au début, mais qui se dirige vers un « fortissimo » qui culmine, et, ensuite s’éclaircit avec l’entrée en scène de l’alto qui exécute le thème principal d’ « Harold » pendant de longues mesures. Cette progression nous amène tout naturellement à la « Marche de pèlerins ».
Deuxième partie :
La Marche de pèlerins, point culminant (à mon goût) de cette œuvre de Berlioz, développe ce qui s’ébauche au premier tableau. Cette procession crépusculaire sortie de la pénombre du jour finissant. Les tintements de cloches dans le lointain, qui, quoique « vespéral » annoncent un jour nouveau qui nous apportera ses lumières et ses éclats festifs . . . sujet du troisième tableau.
Troisième partie :
Hautbois et piccolo traduisent les accents des artistes ambulants qui parcourent les chemins d’Italie. Le rythme persistant des altos de l’orchestre amène tout naturellement aux éclats de la fête et des danses villageoises. Par dessus tout résonne dans les aigus le thème d’ « Harold » à la flute et à la harpe.
Quatrième partie :
Le « finale » rassemble les différents motifs de la symphonie. Nostalgie, allégresse, rythme, marche des pèlerins et accents des « brigands », sont entremêlés jusqu’à l’apothéose.
Harold en Italie (La Peinture)
Polyptique d’Albert Martin
Technique mixte sur Toiles (4 fois 2m x 2m)
L’abstraction musicale, forte, de l’œuvre d’Hector Berlioz m’inspire profondément tout au long de l’exécution de ces quatre toiles.
Paradoxalement cette « abstraction » suggère tant de réalités que la figuration s’invite dans cette réalisation.
Les « images » musicales sont d’une telle intensité évocatrice et la structure architecturale tellement « écrite » que c’est tout naturellement que mon écriture peinte s’attache au déroulement de ces quatre parties, ou tableaux, de la symphonie.
Premier tableau :
Rythmes, formes et mouvements scandent dès le début de cette expression la réalisation de l’œuvre, et cela, tout au long de ces huit mètres de peinture. Pour ce premier tableau les sons et les motifs (qui seront répétitifs à l’image du thème récurrent d’ « Harold ») semblent traverser un miroir. Ainsi s’écrit la réflexion des notes et des personnages tout au long des 3 tableaux à venir.
Deuxième tableau :
L’échelle se transforme et les pèlerins cheminent dans le jour finissant. Les dominantes, des gris, des bleus, des jaunes vibrants et des noirs, scandent les pas des processionnaires. Ces fantômes tantôt sombres tantôt lumineux vont traverser la nuit aux sons des clarines quelquefois estompés par les brumes des marais. Ils se dirigent lentement vers l’éclat du soleil naissant.
Troisième tableau :
La polychromie bruyante et exubérante de ce troisième tableau, tout en restant fidèle au thème récurrent d’ « Harold » va décrire les sarabandes et les farandoles de la fête foraine. Ce tableau est précurseur de l’éclatement final qui point à l’horizon.
Quatrième tableau :
Ecriture syncopée vigoureuse et brutale qui doit dépeindre l’intervention des brigands qui s’invitent à la fête. Le feu d’artifice qui s’en suit, percutant et coloré, met un point final à ce quatrième et dernier tableau.
Albert Martin
II.Les tableaux
La première image montre les quatre tableaux l’un à la suite de l’autre, de gauche à droite. Les images suivantes montrent chaque tableau séparément en format plus grand.
© Albert Martin. All rights of reproduction reserved.